"Je voudrais que quelqu'un vienne et m'explique..", dit souvent un ami à moi.Oui ! dans la vie, tant de mystères, tant de questions sans réponse. Ceci est une série de chroniques, anamnèses, pensées, remarques, billets d'humeur avec digressions mais sans prétention autre que d'exprimer un point de vue parce que je me pose des questions et justement je voudrais que quelqu'un vienne et m'explique....
samedi 27 février 2010
A la TV , il n'y a rien ce soir ?
Affirmation réductrice, qui sert soit à justifier de s’anesthésier les neurones en regardant n’importe quoi, soit à éteindre ce damné récepteur et faire autre chose.
Ceci dit, une telle affirmation est, je l’avoue, nulle et non avenue. Tout d’abord, considérons citoyen qui n’est même pas abonné à Sat Canal Bouquet Max et possède juste un récepteur TNT. En fait, le menu est assez riche, et le hasard de la programmation peut correspondre aisément à ses goûts et couleurs. Certes, il faut souvent attendre la fameuse « deuxième partie de soirée », soit vers 22H30- 23H00, pour trouver l’émission passionnante. Hic ? Les paupières du citoyen travailleur cadre internaute contribuable père mari… peuvent être déjà lourdes quand la lune est haute dans le ciel ! Et s’il a commencé un bon livre, achevé un gentil câlin, fini un bon film sur DVD, ou les trois à la fois, le citoyen est peut être «mou du genou » pour commencer à regarder un magnifique documentaire détaillant les caractéristiques et l’évolution des animaux qui peuplaient la terre avant les dinosaures.
Justement, l’autre soir, mes paupières n’étaient pas de plomb, et j’ai découvert ces fameuses bébêtes pré mais vraiment préhistoriques, sur Arte ou France 3, je ne sais plus (oups).Je veux qu’on m’explique ( !), comment les chercheurs sont aussi sûrs de leur coup pour nous reconstituer en images de synthèse ces monstres là et nous affirmer toutes ces choses. Car leurs créatures flanquent la frousse ! L’autre soir donc, mon épouse dormait et je passais un moment difficile devant la TV, n’osant même pas zapper ce documentaire commenté par Richard Arditi ou un autre acteur à la voix grave, je ne sais plus (oups). Quelle galerie ! Et des scènes terribles de batailles pour la survie ! Des Scorpions énormes et sous marins qui bastonnent tout ce qui passe, des poissons blindés peu commodes, puis des gluants hybrides qui rampent vers la terre ferme, et enfin une série de méga-souris de la taille d’une Lada break (mais plus fiables) attaquées par libellules aussi rapides que des Concorde (mais plus répandues sur le globe). Et je ne vous parle pas des araignées de l’époque qui feraient passer la plus belle des mygales pour une douce coccinelle estivale. Bien sûr tout cela dans une ambiance de typhons, de volcans, de changements climatiques effrayants et de continents qui dansent la rumba en se divisant comme le parti socialiste. Oui ! Déjà pour les dinosaures, c’est un peu limite avec quelques os pour deviner la tête qu’ils avaient et leurs couleurs, hé bien, on choisit au hasard… alors leurs prédécesseurs ?
Là je sèche, mais les chercheurs, tout de même ils sont vraiment forts.
Alors, hier, à la TV hier soir, il y avait quelque chose ?
Non, rien du tout (frissons dans le dos).
vendredi 26 février 2010
Coucou de Münich
En voyage et en conference dans la capitale de la Baviere et de BMW, excusez l’absence d’accents.
Le clavier allemand ?
Vous avez des ß, des ü, des ä, des ö, oui, mais cela ne m’avance pas.
Difficile ! „Suppr“ devient „entf“ et par chance il y a Firefox comme navigateur, donc je connais la topographie des menus ….
Ceci, juste pour garder la forme...
Äu revöir, gers petits zamis, je glißßßßßßßßßße vers la sortie . Hü Hü Hü.
jeudi 25 février 2010
Rwanda-cusé, levez-vous ?
Hutsi son frère en deux
Quand Hutu les sépare.
Les machettes et le feu,
Innocents steaks tartares.
Le sang rouge sur fond bleu,
Vous en dominez l’art.
Ne pointez pas la France
Arrêtez toutes ces transes !
Oubliez casques bleus,
Diplomates, faux-départs,
Ce débat à outrance,
Et la faute à pas d’chance…
Pour ces actes furieux,
Vous aviez au départ
(Et rouges étaient vos yeux)
Préparé le traquenard.
Vous-mêmes (avec sérieux),
Vous coupâtes le lard
Ne pointez pas la France,
Arrêtez toutes ces transes !
Hutu va pour le mieux
Quand Hutsi pieds sous la terre.
mercredi 24 février 2010
Trop de 3D tue le Dédé
Bonjour Docteur.
Alors je viens vous revoir parce que j’ai vraiment trop mal à la tête, à nouveau. Oui, j’ai bien pris l’aspirine au début, puis les médicaments plus forts, et encore plus forts… et le matin, je souffre fort en me levant !
Que je vous raconte encore ? Depuis le début ? D’accord.
Le film Avatar-tiflette 2, le retour des Mohicans Bleus m’avait emballé et je l’ai vu 3 fois dans la plus grande salle de Paris.
Puis, j’ai acheté mon super écran 3D Plus pour la Coupe du Monde, et j’ai tout regardé, à travers mes lunettes Haute Résolution 3000.
Après, j’ai continué tout l’été sur les chaînes payantes ayant les programmes ad hoc.
La mêlée au rugby, les bagarres du hockey sur glace et les chocs du hand-ball, vraiment très bien !
Et je vous avoue que les formes des… actrices, euh, dans les films, enfin vous savez, ce n’est pas mal du tout, quand même. Juste, les bonshommes, ils vous donnaient des complexes déjà avant, mais là…
Bon, et les films de guerre ! Waow ! On y est ! C’est fantastique, car en plus j’ai un « home cinéma » avec des caissons de basse sous tous les fauteuils du salon. Tout tremblait, dans la scène où le char Tigre dans le Soldat Ryan… ah ? Vous me dites, Docteur, que… vous n’êtes pas très « film de guerre « ? Non ? Pardon.
Et puis, j’ai équipé mon PC pour la 3D, à la maison, au bureau, ah oui ! Et aussi mon GPS dans la voiture. On voit bien la Tour Eiffel qui se détache, c’est chouette.
Tant qu’à faire, j’ai craqué pour l’affichage 3D d’une nouvelle génération de fours à micro-ondes donc j’en ai acheté un gros, et ensuite un lave-vaisselle 3D-capage des assiettes « full transparent » et depuis une semaine, le lave-linge avec la projection kaléidoscopique des slips et des chaussettes qui tournent dans le tambour au plafond de la salle de bains.
Sans oublier le tout tout dernier Z-Phone qui projette l’hologramme de votre interlocuteur sue le mur devant vous, grandeur réelle. Docteur, Quand je vous téléphone pour prendre rendez-vous, je vois votre assistante comme si elle était là, devant moi !
Bon, revenons à mes maux de tête. Vous avez un traitement plus efficace à me proposer ?
Quoi, enlever mes lunettes 3D quand je me couche le soir ? Ah, bon, vous êtes sûr ?
mardi 23 février 2010
Les couleurs de la guerre
Une technologie qui avance vite et fort : la progression de la résolution des images à notre disposition de spectateurs en 2010. La moindre photo numérique fait une poignée de méga-octets au minimum.
On peut agrandir un film jusqu’à voir des graines de pollen comme des ballons de rugby, et la palette des couleurs à notre disposition est de plusieurs millions. Au passage rappelez-vous de la phrase de Jacques Tati : « trop de couleurs distrait le spectateur ». Pertinent, mais nos amis des services communication des armées du monde entier ont peut être des intentions moins louables. Quand mon oncle prend son fusil d’assaut et monte dans son char, on casse la pipe des ennemis, mais ce n’est pas « playtime » pour les civils, qui doivent à peine deviner ce qui se passe réellement sur le champ de bataille. Non, mais, des fois qu’ils nous feraient suer en commentant des images trop claires et nettes !
La guerre et le cortège des images sinistres qui en filtrent sont donc toujours plus pauvres. En résolution, en clarté, en signification.
En Irak, ce furent des bombardements verts pixelisés sur fond de nuit floue et d’explosions troublées. Presque de l’art abstrait.
Tous les bombardements à coups de missiles nous furent montrés avec un ép ais nappage de flou, des tremblements incessants et un sous-titrage illisible. En 3 ou 4 couleurs, grand maximum.
Les manifestations de la guerre civile iranienne produisirent seulement quelques pâles films exportés sur You tube, avec du sang à peine rouge.
Pour l’Afghanistan, nous avons le droit à de soldats en camaïeu de camouflage marron clair sur un fond de paysage de caillasses grises et poussiéreuses, qui croisent des habitants monochromes, drapés dans des nippes noires ou des burqas bleu foncé. Tout le monde fait la tronche, par ailleurs. Le paradoxe, c’est que sur ordinateur ou console de jeu, les wargames sont d’un réalisme surpuissant. Ici, le potentiel chromatique est exploité au maximum. Les têtes éclatent, des gerbes de sang et de tripes sont en quasi 3D, le tout dans un décor somptueux. Avatar-tines de forêts luxuriantes, festival de jungles et de sous-bois, surgissement de féroces et bigarrés adversaires.
Sans compter le son, riche et stéréo, avec une bonne perception des aigus et des basses. En résumé le résultat de ce grand écart en matière de technologie mise à note disposition quotidienne c’est bien que la vraie guerre, sur théâtre d’opérations « extérieur », avec des soldats qui plombent, nous est chaque jour plus étrangère, irréelle, dématérialisée.
Peu d’images, donc peu d’affect et… peu de réactions.
Mais sur place, les couleurs et les sons sont sûrement toujours plus vifs et plus durs. Et encore, nous n’avons pas évoqué les odeurs. Jour de Fête ?
lundi 22 février 2010
2 jeunes hommes, derrière une benne, sur un boulevard, à deux cents mètres, plusieurs rangées de policiers anti-émeute qui approchent.
Pull Noir (à gauche) - Je te parie que t’es pas cap’ de contourner cette benne et d’aller courir vers les flics en criant « mort aux vaches » !
Pantalon Violet (à droite) – Hé bien, si, mais avant, faut que je te dise un truc…
P N - Ah, bon, quoi donc, tête de piaf ?
P V - Donne moi une cigarette, avant.
P N – (se tortille et en extrait une de sa poche arrière de pantalon) OK, voici une mal barrée toute tordue. Tiens, je te l‘allume.
P V – Ffffff, hmmm je l’apprécie celle-là.
P N – Bon, on ne va pas y passer la nuit ! Et puis, je les entends, ils sont pas loin, les porteurs de matraques…
P V - OK, c’est ta sœur.
P N - Qui, Edna… la grande ?
P V - Non, Susan, la petite, enfin, petite, si on veut …
P N - Quoi, elle a 18 ans, non ?
P V – Oui, je sais, je sais.
P N - Donc, vas-y, accouche !
P V – Tu es sur la voie…
P N - Hey, elle est sûrement pas enceinte, si c’est ce que tu veux dire. Elle va à l’église tous les dimanches !
P V - Oui, mais, après la messe, elle est d’accord pour approcher le paradis de façon plus... concrète.
P N - Ho ! Qu’en sais-tu ? Hooo, mais tu l’as espionnée ? Et tu sais quel garçon lui tourne autour. Allez, avoue !
(Fvfviouuuwwww. Une grenade lacrymogène passe par-dessus leur tête, au dessus de la benne)
P V - Oui, je sais tout, et même qui est l’heureux futur papa !
P N - Suffit ! Dis-moi tout maintenant ! Et je le connais ?
P V – Ah, oui, ça c’est sûr !
P N – Mais tu veux dire que…
P V (écrase la cigarette et se lève d’un bond, il se met à courir à toute vitesse en direction des policiers, le poing en l’air) I am the best, vive la liberté et mooooooooooooort aux vaches !
Crédit photo : W. ASTRADA / AFP
(D.) U.M.P. en délire
Extraits très remaniés du site web langue de bois de « ces gens là »… et utilisation de la fonction « rechercher –remplacer » dans Word !
Les savoir-faire en Île radieuse sont là : Airbus, TGV, centrales nucléaires, recherche du bonheur, nanopoulets…
Et pourtant, d’une manière globale…
• l’élégance française souffre d’une insuffisante capacité à innover
• l’insuffisance d’hilarité contagieuse pèse sur la productivité
• la chute de la productivité limite la crise de rire potentielle du pays
L’Île radieuse doit rebondir. Relancer son élégance. Mutualiser ses efforts.
C’est tout l’enfumage du Grand Emprunt qui veut préparer l’Île radieuse aux vingt ans qui viennent.
Et ce sur trois axes forts :
• l’enseignement supérieur doit devenir un des moteurs de la crise de rire de demain.
• L’Île radieuse doit renforcer son effort en matière de Recherche et Développement.
• L’Île radieuse doit mieux valoriser la recherche
Devant la situation « il est impossible de ne pas ronfler la nuit » commentait, lundi 15 Février, Koala Premier après avoir présidé à l’Alcazar l’agenda social qui réunissait partenaires de jeux coquins et membres du Cirque Zapinder sur la réforme des régimes de minceur.
La concertation s’étalera du mois d’avril jusqu’au début de l’automne. En septembre, le Cirque Zapinder déposera un texte au Hasard pour que « la question de la pérennité de nos systèmes de minceur soit réglée ».
Voulant réserver tout cette période pour le dialogue et le débat, Koala Premier a cependant indiqué deux points qui ne seront pas remis en cause :
• la minceur par répartition
• pas de diminution des pensions de minceurs.
*Après les conclusions du Conseil d’orientation des minceurs.
Enfin, la visite du Crabe de la République à Tahiti souligne l'amitié et le respect de l’Île radieuse pour le peuple Tahitien. Au delà de la réactivité de notre pays à la tarte à la crème qui s'est abattue sur les populations, cette visite symbolise l'action dans la durée dans laquelle entend s'inscrire notre pays pour aider à la reconstruction de Tahiti. C'est l'image d'une Île radieuse grande et généreuse mais aussi réactive et écoutée que donne ainsi Koala Premier.
dimanche 21 février 2010
L'optique d'Emile
L’an 2000 fait partie du passé. Loin et obsolète, déjà. Dix ans en arrière aujourd’hui semblent plus lointains que cinquante au 31 janvier 1999.
Et pourtant, que d’écrits, en se prenant pour Jules Verne ou Asimov, ont fantasmé sur cette date ronde, brillante et propre comme l’intérieur d’un vaisseau spatial imaginaire fonçant vers Alpha du Centaure. Le Captain Kirk et son équipage, tout sourire, allaient parler de nous aux indigènes des planètes conquises. Science-fiction.
En 2010, nous avons des téléphones vifs qu’on effleure et qui vibrent, des écrans très plats et des sites Internet pleins de couleurs, mais toujours des gros banquiers voraces et impunis, des illuminés barbus mauvais et superstitieux et encore pas mal de petits blacks et jaunes avec un gros ventre, des jambes grêles et le nez qui coule. Leur papa a été abattu par les rebelles. Ou les milices du gouvernement, ce n’est pas simple, Monsieur. Toujours les mêmes sangsues, l’argent roi, les mêmes dingues, autant d’assassins, de mercenaires, d’enfants-soldats et d’usines de munitions (sinon plus). La Bourse méprise la Vie, et les profits des compagnies pétrolières atteignent des sommets inégalés. Finance-fiction. Pour la majorité absolue des citoyens du monde copyright 2010, voter est comme pour Jules Verne à son époque cliquer sur une souris. Science-affliction. Fermez-la et surtout agitez bien les petits drapeaux quand le général-président du parti unique va passer. Chez nous, un gouvernement qui me donne envie de bailler en arc-en-ciel. Bonus : les saccages sur Dame Nature et pollutions accumulées nous conduiraient à la « big cata ». Je ne vous parle pas du nombre croissant d’agités qui mettent une divinité dans leur délire misanthrope et aussi misogyne. Allez, j’arrête la liste des choses vraiment pas belles qui seraient à relater, si toutefois nous avions un vaisseau spatial ayant atteint Alpha du Centaure et que le Captain Kirk et son équipage se mettaient en peine d’expliquer les faits marquants de notre planète aux indigènes, médusés et ouvrant leurs trois yeux bien carrés. Voyons les choses en positif. On peut louer un DVD au coin de la rue et voir un bon film quand on veut. On peut écouter le dernier Massive Attack sur Deezer à sa guise. On peut même donner en ligne à « Action contre la faim ». On peut lire chaque jour le blog des ouvriers de l’usine qui va être délocalisée et qui est déjà fermée. Et puis, après son rendez-vous chez l’ophtalmo parce qu’on a regardé trop longtemps des écrans, on peut toujours aller choisir des belles lunettes chez Optic 2000. Et ça, ni chez Goldman and Sachs, ni à Wall Street, ni en Corée du Nord, ni au Ministère de l’Immigration, ni chez Kalachnikov, ni chez les imams, les rabbins et les curés, ils ne pourront nous interdire de porter des jolies lunettes, 2000 sabords !
samedi 20 février 2010
Hermès Express
Bonjour les amis. Votre serviteur, Mercure, est venu vous proposer des affaires immanquables, formidables !
Allez les Dieux, arrêtez de faire la tête… sur le Mont Olympe, on a encore le droit de s’amuser, oui ou non ?
Allez, Mars, arrête de bouder dans ton armure. Je t’ai apporté un lot de glaives et de boucliers magnificosses ! Tu vas pouvoir aller à la bataille avec un équipement tout neuf et pas cher…
Et toi, Diane, que dis-tu ? Quoi ? Plus de gibier ? Mais non, poulette, regarde… voici un arc et des flèches « made in Péloponnèse » ! Pour toi, ma chérie, juste pour toi… je te fais 25 pour cent de remise divine. Vas-y, essaie le vite fait sur un cerf aux bois d’or qui passe, et tu me dis après ?
Aaaah, Vénus, comme t’y es belle !
On dirait que tu sors d’un coquillage, tellement t’es fraîche…
J’ai ici un assortiment de crèmes de beauté… du jour, de la nuit, du crépuscule…au rétinol, au raisin écrasé, et toutes issues de la recherche avancée de l‘Aréole !
Allez, allez, trois pots commandés, un offert !
Saturne, mon pauvre, tu as l’air vraiment chiffonné ! T’y as le blues ? Un accès de tristesse ? Attends, tu vas faire des affaires si tu m’achètes cette collection de statues en plomb et en plus tout Schopenhauer en dix volumes. Mais oui, mais oui, tu peux même payer en trois fois !
Môssieur Jupiter… Vous, le grand chef, le total patron… Vous avez les yeux qui lancent des éclairs. Et regardez les petites, là Vénus, Diane et même Europe, comme elles vous admirent ! Hein ? Pas belle la life ? Pour vous, spécial bizness, top moumoute, j’ai un char d’occasion fa.bu.leux !
24 chevaux, roues en alliage faites par Hadès, sièges cuir et freinage Héraclès. Une affaire !
Allez, allez Dieux et Déesses
Les soldes, ça presse, ça presse
Avec l’ami Mercure,
Les affaires sont toujours pures !
vendredi 19 février 2010
Google ne rend pas idiot
Une théorie en vogue nous serine que faire sans cesse appel à Google, c’est comme ne plus pouvoir marcher sans béquilles. Ou encore, que ne plus avoir de capacité mémoire « humaine » et tout sous-traiter à la machine signifie que la décadence de nos esprits est en route….
Comment ? Vous ne savez plus par cœur ceci et cela ? C’est la fin des haricots ! On voit bien les craintes qui rôdent dans le sombre sous-bois plein de monstres aux aguets de cette peureuse théorie.
Un peu comme, dans « 2001 l’odyssée de l’espace » de Stanley Kubrick, - que je vous recommande- et où le méchant HAL, ordinateur de bord surpuissant mais tueur, tente de déposséder l’humain du contrôle de son destin. Il finira démonté comme un vulgaire Meccano et l’homme triomphant pourra continuer sa galère spatiale en mode manuel (sans être sorti d’affaire, mais ceci est une autre histoire …).
Pour revenir à Google et tutti I-phones, PC ultra légers et sans fil, Web illimité et le monde à portée de pouce ou de clic, la crainte est donc claire : nous n’aurions plus de d’informations en stock-cerveau, donc de capacité à réfléchir, donc d’intelligence ? Mais, faut-il connaître sur le bout des doigts des volumes entiers de données ou plutôt savoir trouver quant il faut et très vite la bonne réponse à une question et surtout ne pas répondre à côté ?
Crainte donc infondée à mon avis, car la puissance d’un outil n’empêche pas de faire s’agiter ses propres neurones. Rechercher quelque chose prend moins de temps, mais il n’empêche qu’il faut savoir quoi rechercher ! Avoir les clés en matière de pertinence, de vocabulaire, de références et d’esprit de synthèse (voire d’orthographe !), voici ce qui reste fondamental pour puiser avec justesse dans cette ressource infinie.
Là c’est moi qui vous « explik » mon modeste point de vue : la somme totale d’intelligence disponible reste identique dans l’espèce humaine, que l’on grave des hiéroglyphes ou que l’on consulte des hologrammes 3D via un écran tactile. Un crétin peut avoir trois encyclopédies dans son salon, il reste un crétin (qui, de plus, s’est fait refiler trois encyclopédies). Les professeurs qui donnent à faire à leurs élèves un travail de recherche et de synthèse le savent bien : les bons vont faire un excellent travail, les mauvais un copier-coller de pages Internet sans parfois même citer leurs sources. Mais les bons et les mauvais resteront aussi bons et aussi mauvais lors de l’examen, qui lui se fait « à sec », sur table, avec papier et stylo sans accès au World Wide Web.
Google ne rend personne idiot, il creuse encore l’écart entre les brillants et les ignares. Et en bonus, il permet parfois aux seconds de se rapprocher des premiers. Ce n’est pas la taille de la mémoire qui compte, mais bien la vitesse du processeur, non ? Vite, répondez !
jeudi 18 février 2010
Enrhumé (service minimum aujourd'hui !)
La tête dans le brouillard,
Mon nez coule au hasard,
Les yeux chauds, glauque sensation !
La tête dans le brouillard,
Inspiration niveau radar,
Le front tiède, ch’ui mollasson !
La tête d’un zombie hagard,
Le miroir me dit « ouh là, gare ! »
Sur mon blog, pas de frisson…
Aspirine, pschitt pschitt dans l’nez
12 vers en tout pour la journée
C’est peu mais… suis buggé !
mardi 16 février 2010
Le nouveau gouvernement
Trop fort ! Les élections seront « peut être » organisées dans un an ou deux, ainsi l’a annoncé le chef du gouvernement d’un pays d’Afrique francophone. C’est la blague du jour. Si j’étais le grand Chef, je mettrais une banderole sur mon Palais qui dirait «Elections dans un an ! » ; il n’y aurait qu’à la changer tous les deux ou trois mois, pour qu’elle ait toujours l’air toute neuve.
En attendant, on attend la composition de l’exécutif « de transition », qui est provisoire, depuis 2005, l’air de rien. Tempus fugit.
Mais, bigre, là se pose sûrement une question cruciale pour les plus hauts dirigeants.
S’agit-il de résoudre la crise économique ? Nenni.
La réforme agraire indispensable va-t-elle être enfin lancée ? MDR.
Ou alors, un programme de lutte féroce contre la corruption va être mis en place, avec des commissions indépendantes et une justice sans faille ? Là, on se tient les côtes, tellement on a mal aux zygomatiques.
Mais y’a quoi même, là ? Des actions solides pour lutter contre les épidémies et maladies endémiques ? Soupirs.
L’éradication des moustiques ? Pschitt !
Le rapatriement des sommes bien au frais dans les banques à Genève ? Poisson d’Avril !
Modifier la constitution pour permettre un scrutin démocratique, ouvert et sans discussion quant à son résultat ? Larmes.
Non, non, non. J’ai ma petite idée sur LA priorité du moment.
Je verrais bien plutôt : renouveler illico le parc de Mercedes de fonction des ministres et du Président !
Non, mais, vous ne savez pas, vous, combien il est important de rouler dans un véhicule confortable et conforme à votre statut.
Comment réfléchir correctement au destin de la Nation si vous n’êtes pas assis à l’arrière d’un chauffeur zélé, calé avec délice dans un fauteuil en cuir, dans une limousine avec correction d’assiette, méga climatisé façon Finlande en Février, Hi-fi de boîte de nuit, GPS transcontinental pour faire le trajet ministère-domicile et domicile-cabanon à la plage, un mini bar avec le best of des whiskies écossais et surtout surtout, les jolis petits drapeaux qui flottent délicieusement au vent de part et d’autre de votre navire amiral, sombre comme votre âme et verni comme votre carte Amex Supa Gold Platinum ?
Vraiment, cher ami, il y a des jours où je me demande si vous n’avez pas gardé dans la tête des clichés primitifs et simplistes sur l’extraordinaire difficulté d’exercer les fonctions les plus hautes ? Et chez vous, les chefs, ils roulent en Toyota hybride (et pas fiable) ou en vélo électrique ?
Les choses qui tombent à côté
Outre la théorie de la tartine qui choit toujours côté confiture sur le carrelage, je voudrais ci-après explorer un peu quelques mésaventures de mon quotidien. Caprices du sort ? Gremlins dissimulés sous les tapis ? Lutins irlandais en embuscade ? Pythie grecque sur le retour ? Malédiction ? Vaudou ? Reconnaissez que certains faits sont le fruit d’un hasard troublant… Nous sommes souvent en butte à de minimes incidents, certes, mais pourquoi, pourquoi ?
Exemples vécus par votre serviteur.
Ces poignées de porte qui par vice ou par faux hasard agrippent toujours un vêtement lorsque l’on passe juste à côté ?
Ce verre qui se fracasse sur le sol, quand on ouvre l’armoire de la cuisine, comme s’il se prenait pour un parachutiste qui se jette d’un avion ?
Les cintres (remember Desproges !) qui se liguent contre nous pour libérer un vêtement et s’accrocher avec les autres ?
Ce point d’interrogation, quand on fait un sms d’une phrase, pourquoi donc est-il systématiquement renvoyé « à la ligne », tout seul et isolé ?
La réserve d’eau chaude qui est épuisée dans le chauffe-eau juste au moment où on se rince sous la douche ?
Ce décodeur TNT qui bugge, transformant l’écran TV en une vision d’alcoolique dans un manège de la Foire du Trône, juste 10 minutes avant le très bon film ?
Ce maudit mail d’un collègue qui râle pour une raison trouble renvoyé en copie à tout le monde et n’importe qui, mais aussi à votre chef qui vient de vous passer un savon la veille ?
La batterie du portable avec une seule barrette et c’est tout, alors qu’on est perdu entre Munich autobahn Nord et le Kongress Center ?
Dans la même idée, avec son portable en galère en Province, une demi-barrette de réception et une qualité de son genre RAF 1917, alors que l’on est l’organisateur d’une téléconférence avec deux ou trois grands yakas tendus comme des arbalètes ?
La chemise propre de rechange pour le deuxième jour de réunion, avec ces traces des coupures du rasage sur le col ?
Il y a quelque part des êtres qui se rient de nous ! Les mânes de nos ancêtres ? Non, ceux ce seraient plus cléments…alors sûrement des Gremlins irlandais-hellènes et vaudou ! J’ai peut être jeté une canette de bière sur un tumulus sacré dans les Cyclades, sans faire attention, quand j’y fus. Quant à vous, qui avez jeté un mégot du haut de la pyramide des Aztèques hachés….
lundi 15 février 2010
Horoscope random
Doit-on croire son horoscope ? « Ha ha ha ! », me répondrez-vous, car vous êtes comme moi, méfiant et adepte de la Raison.
Faisons un test et filons sur Internet, récolter la bonne parole divinatoire Exemple premier, voici ce que je trouve pour moi aujourd’hui : « Vous pouvez penser à votre avenir, mais aujourd'hui, il vous sera impossible d'agir. L'activité mentale en vaudra vraiment la peine, vous comprendrez que quelque chose de nouveau pourrait éclore dans votre esprit. Cependant, attendez un moment plus propice pour vous lancer…. » Vachement encourageant le truc, et puis si madame Soleil est en train de me prendre pour une bille, qu’elle me le dise carrément ! J’attends la reprise économique, le prochain train pour Londres ou une annonce sur le site de la DRH ?
Mais… j’en cherche un autre et pouf ! Voici une seconde réponse :
« Réagir du tac au tac et dire des choses qui dépasseront le fond de votre pensée ne ferait qu'envenimer la situation familiale. Si vous n'êtes pas satisfait de la tournure des événements au travail, vous aurez le pouvoir de passer à autre chose…. » Bon ! Déjà, qu’on me prédit que ce n’est pas le moment propice, si en plus je balance des pensées méchantes à ma famille, alors, là, niet ! … Viiiite un troisième avis, changeons de site et consultons sans délai. Bonjour, que voyez vous dans votre globe de cristal ? Alorsss : « Vous pourriez avoir des bouffées de tendresse et d'amour pour vos proches aujourd'hui ! Si vous avez des enfants, vous ressentirez le besoin de les regarder dormir ou de les serrer de toutes vos forces dans vos bras. Et si vous n'êtes pas papa, c'est une irrépressible envie de vous rapprocher de votre partenaire ou de vos parents qui vous prendra ! Assouvissez ces pulsions et goûtez au bonheur d'être un Cancer bien entouré… » Hmm, hmmm, c’est plus gentil, cela et pour le dîner de ce soir, ce sera moins tendu qu’avec le tac au tac, non ?
Crac, je file chez un magazine féminin, et arrive cela : «Ce climat lunaire agira sur nombre de natifs vivant en couple comme une douche froide. L'amour ne vous intéressera donc guère aujourd'hui, et vous préféreriez entretenir votre partenaire de votre travail, de vos affaires, et lui demander sans cesse son avis sur votre courbe de profits ! Si vous cédez ainsi à la tendance astrale, votre partenaire risque bien de vous laisser à vos calculs et d'aller investir sa libido ailleurs ! Célibataire, vous serez plus sollicité que jamais, mais n'aurez pas du tout envie de vous fixer. .. » Hola ! Mais, Je n’ai pas de courbe de profits à surveiller, moi ! Brisons-là, Grand Marabout, je ne vous permets point.
Une dernière pour la route ? Cliquons !
« L'argent et la vie sexuelle sont au centre de vos préoccupations. Que cela ne vous empêche pas d'avancer dans votre voie, quitte à vous déplacer plus souvent… » Excusez-moi, Ô Mage à la page, mais je dois me déplacer d’avant en arrière ou d’arrière en avant ?
Je suis découragé, mais, allez un tout dernier essai !
Aaaah, enfin un peu de positif : « Quand la Lune parcourt un des deux autres Signes d'Eau, c'est presque aussi favorable que lorsqu'elle se trouve en Cancer. Et c'est le cas aujourd'hui, vu qu'elle se trouve en Poissons! Par conséquent, vous ne devriez pas hésiter devant une initiative qui pourrait vous rapprocher d'un objectif, même si celle-ci semble quelque peu hardie. Ce début de semaine vous appartient ! »
Pour le début, je vous crois sur parole, mais pour la fin…c’est gentil.
Et puis, cela c’était juste pour mon signe du Zodiaque.
Quid du signe chinois, de la numérologie, des tarots, des menhirs qui tournent, des dolmens qui vibrent, des lignes de la main et des cauris lancés par la sorcière ?
Je prévois un grand bazar !
Le rugby c'est tactile
Le rugby, c’est tactile
Comme les crampons du pilier
Qui s’agrippent à ton nez ;
Le rugby, c’est gracile
Comme le vol du trois-quarts
Que tu plaques au départ ;
Le rugby c’est agile
Comme un petit demi
Qui nargue l’ennemi ;
Le rugby c’est utile
Comme un quartier d’orange
Croqué quand on se change ;
Le rugby c’est docile
Comme un très vieux ballon
Sous ton coude et pas rond ;
Le rugby, c’est une file
De champions crottés
Et d’arcades éclatées ;
Mais rugby difficile,
Quand rouges parlent anglais
Et les noirs sont béarnais ;
Le rugby sur un fil
Quand la victoire est belle
Quand l’équipe se rebelle ;
Le rugby, c’est facile,
Ça sent comme la pelouse,
Mais ça donne pas le blues .
Le noyau d'avocat
J’ai trouvé quelque chose qui évoque puissamment les années 70, les choses « qu’on ne fait plus » et la nostalgie du passé en bonus. Il s’agit du noyau d’avocat, que l’on tentait de faire germer. Vous en rappelez-vous ? Fiché de trois ou quatre piques à saucisses de cocktail, le noyau était mis en équilibre dans un verre plein d’eau, en restant de fait immergé aux deux tiers en attendant qu’il se passe quelque chose. Deux options. Primo, il germait, se fendant en deux pour laisser apparaître des racines pâles vers le bas et l’annonce d’une tige verte vers le haut. Après, la chose était mise dans un pot avec de la terre et peut être poussait encore un peu, quelques mois en tout cas… Ou secundo, rien du tout ne germait et on finissait par jeter l’eau, le verre devenu jaunâtre et le noyau desséché par l’infertilité, la chaleur de l’appartement et notre faible talent de pépiniériste amateur.
Quoi d’autre, au rayon souvenirs des 70’s, début des 80’s ?
Pour moi : la patiente construction des avions... radio-commandés !
Il fallait patiemment assembler sur plans la carcasse de l’avion avec des planches de balsa. Fabriquer les ailes ? Un travail de professionnel aussi, avec un squelette de nervures et de baguettes, le tout recouvert d’un papier spécial, lequel se tendait à la chaleur d’un fer à repasser, au prix de manœuvres expertes. Je ne vous parle pas de l’installation des servomoteurs pour contrôler la dérive, les trims et l’accélération du petit moteur pétaradant de 3.5 centimètres cube, posé en un emplacement calculé au millimètre près. Un travail d’orfèvre, pour une œuvre fragile.
Des heures et des heures pour être enfin prêt à faire voler l’appareil, télécommande trois canaux en main, gelé sur un terrain venteux, mais fier comme les frères Wright. L’été dernier, dans une station service sur l’autoroute, j’ai vu une boîte avec un avion tout monté, y compris un moteur électrique longue durée pour voler sans coup férir. Pff, degré zéro de l’érotisme aérien !
A propos d’érotisme, tiens ! Le préado de 1978 achetait dans un kiosque loin de son domicile un « Lui » en tremblant, avec Ouest-France pour se crédibiliser et apercevoir un petit bout de foufoune et des créatures lointaines, inhumaines et au demeurant mystérieuses malgré leur tenue minimale. Content d’avoir vu du « hot », mais toujours au niveau zéro côté anatomie et peu renseigné sur ce qu’il faudrait savoir au moment de débarquer sans plan, ni télécommande et sur un autre type de noyau germé ! Aujourd’hui, on trouve des arbres exotiques qui mesurent déjà un mètre dans un pot design chez le fleuriste, des avions incassables et prêts à voler pour pas cher, des partouzes et des gros plans en deux clics de souris. Pas bien ? Bien ? Too much ? Nostalgie excessive ? Souvenirs enjolivés ? Je ne répondrai qu’en présence de mon avocat !
samedi 13 février 2010
Les billets de X dollars et le 11 septembre
Vous le savez peut être, il y a un mystère qui devient plus célèbre chaque jour : les images fort ressemblantes des tours en feu à NYC, cf. le noir 11 septembre 2001, que l’on obtient en pliant les billets de 20, 50 et 100 dollars, en forme… d’avion ! On nous explique en supplément que le « design » des billets de l’angoisse date de 1996. Frémissez, supputez, tremblez bonnes gens. Complot fumant garanti !
Si vous êtes encore un ignorant en ce domaine, courez immédiatement sur Youtube et tapez le titre de cette chronique, vous aurez toutes les explications nécessaires qui entretiennent cette légende urbaine de niveau 34. C’est trop fort ! Participant à la fête de la rumeur, je vous donne ci-après ma bonne théorie à la sauce pimentée de la fiction.
Alors voilà ! Bin Ladine avait tout planifié depuis 1995 ! Il vivait à Washington, sous le nom de Burqa Padkoi, déguisé en femme. Il savait parfaitement que cinq ans plus tard, ses sbires fanatisés allaient chouraver une demi douzaine de Boeings’ et les emplafonner dans les Twin, le Pentagone et why not le Capitole. Tout se déroulerait comme il le voulait, il avait des Post-It jaunes et rose fluo plein sa chambre, avec tout dessiné dessus. D’ailleurs le grand yaka de la CIA et Bush père et son fiston, lui avaient donné carte blanche après un ultime briefing top secret dans le bar juste à côté du Mont Rushmore, grimés en touristes du Nebraska. Ils lui avaient dit : « tu tapes un Strike dans les buildings et nous on te fait la gueule officiellement, puis on attaque l’Irak avec un max de missiles et plein de Marines et en plus on touche les bénéfices des sociétés d’armes et de logistique militaro-industrielle dans lesquelles on a plein d’actions ! Tu reprendras un peu de milk-shake, car nous, on va avoir besoin d’un doughnut de plus, vu qu’on a juste eu un burger à midi entre deux réunions ». Bin Ladine, était rentré dans sa chambre de bonne à Washington, puis s’était alors fait copain avec le mari de la graveuse en chef de l’imprimerie des billets de banque. Oui ! Il savait que les ricains prévoyaient une nouvelle série de biftons verts. A coups d’imbroglios et de magouilles, il a réussi… une nuit (oui, parce que « un jour » c’est un peu faible dans une histoire mystérieuse), une nuit donc, il a recopié habilement les dessins de ses Post-It sur les plaques de gravage. Ainsi, se disait-il, on se souviendra de moi et que j’avais tout comploté à la menthe, « dipuis mel nof cen quatr’ vin t’sèèèze », ricana-t-il avec son inimitable accent du sud Yémen. Il se doutait bien que ses amis du moment, certes lui avaient offert un deuxième milk-shake, mais que le moment venu, lui balanceraient sans hésiter des missiles sol-sol, mer-mer, sol-mer et même solstice dans la barbe, fut-il déguisé en femme, en touriste du Nebraska, voire planqué dans une caverne profonde, et se faisant aussi plat qu’un billet de 20 dollars. Véridique !
Ma recette pour une note de blog
Après neuf mois d’exercice en matière de blog, je vous livre ce qui me semble être les ingrédients d’un équilibre en matière d’intérêt pour le rédacteur et, j’espère pour les lecteurs. Bilan : déjà 125 billets, chroniques et notes. Pour mémoire, je partage ici les coulisses du théâtre, les ingrédients du consommé. Tout d’abord ! La longueur du billet…Surtout pas trop verbeux, car on doit le lire assez vite et ce n’est pas très confortable via un écran. Je pars toujours de Word, police Arial, taille 14 et je ne dépasse jamais UNE page standard. En matière de caractères, espaces compris vous êtes à environ 2800, ce qui est largement assez pour développer une idée, donner des précisions, se poser des questions, fleurir de quelques bons mots et terminer par une pirouette, cacahouète. Important ça, une bonne chute (comme au ski).
Pour le sujet, au choix : piquer dans l’actualité, s’inspirer d’une photo, ou partir d’un mot et se laisser guider par l’étoile bleue (ou noire) de l’inspiration. Il faut foncer droit devant, se faire emporter par la vitesse du surgissement d’une idée qui en amène une autre etc.… rien de bien nouveau sous le soleil des scribes de tout plumage et de tout ramage.
La fréquence ? Pour tenir la distance, minimum un billet par jour, écrit le midi ou le soir et importé ensuite, pop ! en copier-coller. Choisir une image via Google pour illustrer a posteriori (sauf si c’est l’image qui a démarré le processus d’écriture). Facteur temps, j’avoue que c’est environ quarante minutes chrono : ouverture de Word, rédaction, et « post » texte plus image sur mes deux blogs en parallèle. Est-ce beaucoup ou peu ? Pas de notion comparative avec d’autres. Je tape toujours avec deux index, ne riez pas, et cela avance doucement, fautes de frappe et retours chariot compris. NB : Pourquoi le clavier français n’a-t-il pas le point simple ni le point d’interrogation en « accès direct » sans mettre en « MAJ » et les chiffres idem ? Grrrrrr.
La notion de bloguer, je pense qu’elle a des points communs avec celle du message dans la bouteille lancée à la mer. On écrit, on choisit un beau contenant, on scelle, on lance dans un océan, et bien sûr on attend une réponse. Quand j’étais enfant, je l’ai fait, l’exercice de la bouteille et du message, mais jamais je n’ai eu de retour. J’avais lu quelque part (Mickey ? Spirou ?) qu’un enfant avait reçu une réponse d’Amérique pour un lancer fait en France, dans un port de Bretagne… je ne sais plus très bien où. Et, là j’avais eu le déclic pour tenter l’expérience.
En matière de blog, je ne sais pas d’où c’est venu, à part bien sûr de la régularité des exercices un peu semblables que je pratique en atelier d’écriture. C’est maintenant la fin de ce billet et il manque la cerise sur le gâteau : les commentaires ! A vous de jouer…
vendredi 12 février 2010
Des restrictions pour la Saint-Valentin !
Halte là citoyen ! Tu penses pouvoir faire ce que tu veux, quand tu veux, sans l’ombre de mauvaise conscience, ni de remords pour la Saint-Valentin ? Lis plutôt ceci, avant de sortir ton … portefeuille et plus si affinités. Les stoppeurs-nets de tourner en rond de tout poil t’attendent au tournant.
Voici la liste des 18 principales erreurs à éviter (avec entre parenthèses la justification qui te regarde comme l’œil de la Morale surgi de la tombe du Soldat Inconnu).
• Offrir de l’or (trop de mercure déversé en Amazonie)
• Manger du foie gras (martyre du Saint Canard)
• Manger des sushis (pauvres thons rouges !)
• Partir en avion (ho ! bilan carbone digne d’un chinois !)
• Boire du vin (sulfites, sulfates, molécules malignes, colorants)
• Faire un tour en auto (bilan des importations énergétiques)
• Pratiquer le sexe (trop de raisons à lister, niqab ta mère)
• Pratiquer l’abstinence (pas dans le coup, si j’ose dire)
• Sortir des dessous chics (pervers pépère et mémère ?)
• Faire du vélo (imprudent et glacial en Février)
• Prendre de RER A (retard garanti)
• Ecrire sur un blog (Twitter c’est plus « in »)
• Envoyer un sms (les ondes des transmetteurs !)
• Fumer un joint (devenir un rastaquouère)
• Fumer une cigarette (péril absolu)
• Regarder la TV (décervelage garanti)
• Aller au cinéma (enrichissement des major US companies !)
• Pisser dans la Seine (amende lourde et poissons morts en vue)
Non, allez, c’était pour imiter Arthus Perdant et Nicolas Hublot, les Ekolos, Green pisse, le Ministère de la Santé et de l’Immigration Nationale. Doh ! Dirait Homer Simpson.
Vous prenez au moins la moitié de ces actions, vous les effectuez dans l’ordre que vous souhaitez, voire en même temps et vous me direz ?
Go !
Les J.O. d'hiver me les gèlent menu
Déjà, les J.O. d’été je trouve cela barbant, à part deux ou trois trucs avec des blacks au ralenti –ou même en accéléré- et ce, vite fait, lors du résumé en fin du JT Nuit, après 23h00. Mais alors là, la version « hiver » du barnum, je souhaite comprendre le pourquoi et le comment ! Il y a des marronniers, ces sujets qui reviennent avec régularité qui me semblent de plus en plus insupportables et dont on pourrait un jour se passer… Comme le Téléthon, les élections cantonales, la fin des soldes, le vrai-faux réchauffement de la planète et donc ces J.O. givrés, fourrés aux glaciales activités.
Je vous livre ci-après 7 questions ironiques à ce sujet, qui ne constituent que la surface de l’écume de mon manque d’intérêt tsunami-tesque pour ces réjouissances sponsorisées. Notez bien, c’est par la marque de soda qui fait bien grossir, sauf le « light », dit-on à mots couverts à Vancouver.
Première et vertigineuse interrogation : y-a-t-il plus de 4 personnes qui pratiquent le curling à part dans les pays où -8° est une température de printemps ? Parce que, là pour moi, l’intérêt de ce truc ce n’est plus un mystère, c’est une énigme du niveau de la construction des pyramides !
En deux : pourquoi les patineurs à glace « artistiques » sont-ils systématiquement vêtus avec un goût si propice au renvoi explosif et coloré de notre repas sur la moquette ?
Tertio : tirer au fusil en se couchant dans la neige froide ET faire du ski de fond, c’est bien une activité uniquement réservée aux douaniers finlandais, ou j’ai manqué un épisode ?
Quatrièmement : quand tout est fini… la piste de bobsleigh à 10 millions de dollars, qui s’en sert, à part des écureuils kamikazes et les crottes de nez du vigile ?
Cinq : le saut à ski, ses adeptes frénétiques, ils font quoi quand ils rentent chez eux ? Ils se jettent par la fenêtre ?
Sixième point : les gaillards qui pratiquent le patin à glace de vitesse, comment font-ils pour acheter un pantalon (dans le civil) avec leurs cuisses larges comme un « Jamon Iberico » (mais sans la graisse) ?
Sept : au hockey sur glace, c’est bien les mêmes qui gagnent toujours, non ? Un peu comme les USA sont champions du monde de baseball, vu qu’ils sont les seuls… du monde à y jouer ?
Bref, tout cela pour vous faire sourire et donc vous causer une légère douleur, due à ces mauvaises crevasses sur vos lèvres apparues du fait des températures actuelles assez basses pour empêcher un ours blanc de croquer un bébé phoque mort, ce dernier ayant étant abandonné sur la banquise par les chasseurs de peau et gisant là, surgelé comme le cœur d’un trader et raide comme la justice des Perses.
jeudi 11 février 2010
Où étiez-vous quand... ?
Excellente idée de chronique, piquée au brillant Nicolas Q., bloggeur futé, rapide, très prolixe et lui au moins sur Libération.fr et ailleurs : vous souvenez-vous de ce que vous faisiez exactement lors d’évènements marquants ?
Le plus facile et évident est le 11 septembre 2001. Tous, nous rappelons exactement de quoi, où et avec qui. De plus, nous avons les images en tête, regardées en boucle l’après-midi, puis le soir et encore après, et encore après.
Moins facile, mais jouable : les soirs d’élections présidentielles. Mitterrand ? Yes. Chirac ? Un peu moins. L’actuel ? Hélas, clair et net (Je revois tout très bien, ce soir là, et assurément (vous me connaissez !), je n’ai pas été klaxonner dans la rue, ni déboucher la bouteille de champagne restée au frais ce soir là). Naissances heureuses : du gâteau. Nouveaux jobs, promotions, surprises du chef, amour : on y arrive et en plus, cela fait chaud au cœur.
Tristes nouvelles, deuils, licenciements, grosses claques de la vilaine Life 1.0, bien sûr, bingo aussi. Brrrr.
Il y a aussi des faits moins marquants, mais que l’on peut faire revenir en 3D Mémoramax pendant une bonne discussion en famille ou entre amis. D’ailleurs, n’est-ce pas ce que l’on fait souvent en buvant le café ou une bière avec ses vieux potes, son épouse et les anciens du lycée : évoquer en boucle des moments passés agréables ?
Toute la mécanique puissamment décrite par Proust se met en marche dans les méandres de notre cerveau : odeurs, saveurs, couleurs, paroles et musiques sont ranimées (dans un ordre et un « mix » propre à chacun d’entre nous).Etant tatoué partout sur le cervelet de musiques pop-rock et tutti, et vous aussi peut-être, une chanson rappelle avec elle des circonstances, une époque, des personnes et personnages ! Voire tout bêtement une voiture précise et des routes avec leurs paysages latéraux (Ô accrocs de la « compile » de saison sur K7 ou CD et qui tourne en boucle dans l’autoradio, levez la main !), et liée à la première, une deuxième chanson qui venait juste après…. sur la « compile ».
Phénomènes curieux de la mémoire, qui garde un peu, jette beaucoup, trie pas mal, enjolive ou noircit des épisodes, met en veille des cartons entiers d’informations et des dossiers en vrac, mais prêts à sortir du container des Déménageurs Bretons en une nano seconde !
En revanche, je n’ai aucun souvenir de ce qui se tramait et de la température extérieure quand j’ai commencé ce blog il y a quelques mois, mais je vous donne pour mémoire l’adresse de celui de Nicolas Q :
http://toumenerve-quint.blogspot.com/
Remember !
mercredi 10 février 2010
Vie et mort des blogs
Une étude récente nous est jetée en pâture. Facebook fait diminuer le nombre des blogs, dont neuf sur dix sont d’ailleurs « morts » (aucune actualité depuis… bien longtemps). Point de surprise, à mes yeux.
Pour raconter que « Carole lol Steve » et « j’esper ke Momo m’a vu an cour parceke javai mis un jean taille bass », ou encore « le club de macramé reprendra ses cours en mars » ou aussi «certains Messerschmitt 109 commencent à être équipés du moteur BMW 345-GE modèle 7 et ce, dès avril 1942 », sans oublier « voici ma recette améliorée du flan aux courgettes et aux carottes naines » et bien sûr « nos vacances à Santorin avec le club de danses de salon, 367 photos, voir lien vers les photos notre petit-fils qui marche depuis hier, 563 photos ».
Donc, Facebook c’est plus facile, la mise en page est toute faite, on peut dire qu’on est malade et au lit, massaccrer l’ortograf aussi naturellement, voir la photo de Steve le boutonneux et poster un lien direct vers la recette du flan pourri et les explications techniques sur le trop rare moteur BMW 345-GE modèle 7.
Moi qui vous écris sur ce support, je sais que la fin de ce blog arrivera, soudaine… par lassitude ou paresse, fatigue ou oubli, arthrose ou infarctus, panne sèche d’idées ou imagination tarie, voire un savant cocktail de tous ces ingrédients réunis.
Finalement, quels types de blogs resteront actifs ? Je parie pour trois types.
Les urbains, les idéalistes et les racoleurs.
Par urbains, je vois les partis politiques, le Sénat, les ministres en mal d’explications, les journalistes sans emploi fixe, les chroniqueurs labélisés et filtrés par les sites des grands media et enfin ceux qui sont des moyens d’expression d’entreprises diverses privées et publiques (autre vecteur que la pub classique).
Les idéalistes sont les coups de gueule, les squatters de logements vacants, les grévistes et les survivants d’une usine qui va être délocalisée en Chine quoiqu’ils essaient pour y résister, car il est déjà trop tard.
Les racoleurs fleurissent grâce aux massages à domicile, aux images choc et pas chic et aux paris en ligne et aux trafics pas clairs en tout genre.
Quant à moi, très urbain, un peu idéaliste et pas du tout racoleur, je vous salue et vous dis à bientôt… pour l’instant en tout cas !
samedi 6 février 2010
Sports en commun
Enserré dans la rame de huit heures vingt trois
Je me prends pour une feuille, je suis passé au fax
Engoncés dans la rame, on est bien deux cent trois
On se prend pour des gnomes, bien compressés au max’
Encore un train d’retard, encore un incident…
Technique le passager, technique le passager !
Et même les p’tites sardines dans l’usine à Lorient,
Sont plus à l’aise que nous, en mode citron pressé.
En raison d’un mouvement, sur une grève immobile
Glacé comme un marron, écrasé par la foule,
Transporté en apnée, je vois le temps qui file,
Les retards tartiner et ma santé qui coule
Comme un vieux camembert, qu’on prend et qu’on empile
Pour faire à l’estomac, une bien jolie boule
De stress et de lenteur qui tous nous horripile.
Emboîté dans la rame de huit heures quarante trois
Je me prends vingt minutes de galère pas relax.
Enfoncé par la guerre, de ceux qui chaque fois,
Nous prennent pour des pommes, en soufflant dans leur sax’
Encore un train d’pétard, encore montrer les dents,
Technique le passager, technique le passager !
Et même les pois cassés dans les boîtes en fer blanc
Sont plus à l’aise que nous et même moins blessés.
Les enfumeurs
Je vais vous avouer mon penchant pour des personnes souvent décriées et fustigées : les enfumeurs, aussi connus sous les appellations diverses d’embobineurs, raconteurs de bobards, menteurs invétérés, enjoliveurs d’histoires, voire charmeurs de serpents.
En fait, c’est mon propre père (à sa grande époque) que j’ai beaucoup entendu raconter tout et n’importe quoi depuis ma plus petite enfance.
Il pouvait déclarer « ce ne sont que trois gouttes qui tombent ! », lors d’une journée d’averses continues. Il pouvait entrer dans un restaurant en jurant qu’il avait réservé et toujours obtenir une table bien placée. Il ramenait une voiture rouge du concessionnaire en prétendant que les grises ne se faisaient plus, même si c’était la couleur que nous voulions au départ et dont l’évidence quotidienne prouvait l’existence multiple. Plus encore, il décrivait la réalité en l’augmentant avec force qualificatifs, plus de luminosité et des perspectives incroyables. Avec lui, la vérité était ailleurs, mais la vie extraordinaire.
Plus tard, j’ai adoré fréquenter les commerciaux hâbleurs et les camelots malins. Hommes du verbe et du vent, sans qui les usines ne se désempliraient pas des produits les moins réussis ! Ceux qui savent tout vendre à des … acheteurs, surtout aux plus méfiants, aux auvergnats et même aux alsaciens.
Au nombre de mes bons amis, j’en ai au moins deux ou trois qui prétendent avoir vécu tant de choses qu’une vie n’y suffirait pas.
A mes yeux, ce n’est pas méchant.
Plus une histoire est belle, plus j’apprécie qu’on me la narre avec mille détails supplémentaires et quelques ajouts successifs.
C’est justement la façon de décrire la vie en mieux, plutôt que dans ses raisonnables dimensions, qui me passionne.
Je devine bien que mon narrateur raconte des bobards ou me fait un film noir, là où un simple rapport de police serait nécessaire. Tant mieux.
Finalement, si certains philosophes n’hésitent pas à nous expliquer que le vie ne serait qu’un rêve… n’auraient-ils pas raison ?
Et je préfère que cela soit un songe enchanté et drôle, fut-il raconté par un aveugle à un muet.
A la fin, au moins, ils riront tous les deux.
vendredi 5 février 2010
Soldats de plomb
Le Général Moustachhoss se leva de fort mauvaise humeur, ce 12 novembre 2019. Le Front de l’Est était englué dans un festival mêlant guerre de tranchées, bombardements éclairs et feux d’artifice de gaz bio-tuants, mais ceci n’avançait guère ses affaires. On avait pris Téhéran, ils l’avaient reprise, on avait regagné la moitié du terrain. Mais tout cela n’avançait pas vite. Il avait pourtant planifié un beau défilé de Victoire avant la nouvelle année. Paris avait brûlé deux fois, mais les Champs-Elysées restaient bien dégagés.
Le Maréchal Ping-Ping se leva de fort mauvaise humeur, ce 12 novembre 2019. Le Front Ouest restait bloqué, sans permettre un déploiement conforme aux annonces faites par le GQG, il y a deux mois. On avait rasé Dubrovnik et Ankara, ils avaient repris la Slovénie. Ces incessants replis suivis d’avancées et de bombardements en tapis décimaient ses divisions. Défiler sous l’Arc de Triomphe pour Noël, il l’avait pourtant promis à sa grand-mère en quittant Shanghai l’an dernier.
Le Quartier-Maître Braizonnec se leva de fort mauvaise humeur, ce 12 novembre 2019. Dans ce sous-marin nucléaire, en plongée depuis bien trop longtemps, même plus de linge propre. Cette mission, ces alertes et cette guerre n’en finissaient pas. Ils avaient tiré tous leurs missiles, sauf un ou deux peut être ? Shangai et Oulan Bator avaient été touchées, sûr de sûr.
Le capitaine Barabiatt se leva de fort mauvaise humeur, ce 12 novembre 2019. Dans son blockhaus étanche de transmissions, même plus de vin à boire depuis bien des repas. Les hommes qui avaient survécu aux premières attaques n’en finissaient pas de râler. Ils avaient reçu et transcrit tous les messages codés, sauf un ou deux peut être ? Bien noté l’effacement total des cartes de Pise, Leeds et Nantes.
Le tankiste chef Azmitov se leva de fort mauvaise humeur, ce 12 novembre 2019. Son char T99 était englué dans une boue noire et lourde et il ne pourrait pas démarrer alors qu’une attaque était prévue à 10h00, juste après le bras mort de l’Euphrate. En plus, les puces étaient maintenant devenues résistantes à l’insecticide !
L’artilleur Zeng-Chi se leva de fort mauvaise humeur, ce 12 novembre 2019. Plus que 7 obus de 120 et les tanks qui allaient attaquer à 10h00, venant de l’autre côté du fleuve. En plus, les poux ne crevaient plus, même après le traitement !
Le Diable se leva de très bonne humeur, ce 12 novembre 2019.
Le catastrophisme
Définition :
« La croyance dominante sur la création du monde et l'apparition de la vie relevait essentiellement (et pas seulement dans un contexte chrétien) d'une conception dite catastrophiste. En Europe, l'idée d'une grande inondation, popularisée par la Bible, est un exemple typique de ces croyances. Cette théorie s'appuyait par ailleurs sur certaines observations géologiques et paléontologiques.
Le partisan scientifique le plus notable du catastrophisme au début du XIXe siècle était Georges Cuvier. Selon cette théorie, les espèces s'éteignaient à cause de catastrophes, suivies par la formation de nouvelles espèces ex nihilo c'est-à-dire que les espèces éteintes étaient retrouvées sous la forme de fossiles et que les espèces nouvelles étaient considérées comme immuables. Cette théorie était en accord avec l'épisode biblique : les fossiles étaient les restes d'espèces n'ayant pas trouvé de place sur l'Arche de Noé… »
Et en voici 1000 déclinaisons dans notre quotidien…relayées par des mails à faire suivre, ou des vidéos sur Facebook, ou une bande-annonce à se partager, ou des chaînes de contacts qui se rassemblent en grelottant.
Attention, chers amis. The end is near. C’est fini, préparez vous à serrer la main osseuse de la Grande Faucheuse. Adios amigos ! Lisez :
On est foutus à cause des plastiques viciés de nos Tupperware.
L’eau du robinet est pleine de mercure et de pipi de chat.
Les médicaments rendent malades.
Les malades rendent leurs médicaments.
Notre sang contient 2458 matières toxiques, c’est prouvé.
Se maquiller précipite le vieillissement.
Le vieillissement précipite le fait de se maquiller.
Le thon rouge, la licorne blanche et la baleine bleue ont déjà disparus.
La banquise va fondre : les Îles Tapedur et Watou-Fleurs vont sombrer.
Internet vous hypnotise et vous achetez n’importe quoi.
Une météorite géante arrive, c’est programmé le 27/06/2061 à 22h12.
Les méduses vont remplacer les sardines, avant d’être à leur tour mutées en sacs en plastique.
Yann Arthus Bertrand est un cinéaste.
TF1 a les meilleures audiences tous les jours.
La Droite vous veut du bien.
La Gauche se veut du bien.
L’eau est bonne à Saint-Malo, allez baigne-toi !
Berlusconi dit la vérité.
Bush était sympa.
jeudi 4 février 2010
Blizzard, blizzard
Je suis seul dans la toundra
Je suis seul dans la pampa
Pas de Youtube, pas de Facebook
Pas de Youtube, pas de Facebook
J’étais un geek, j’ai tout plaqué
J’ai débranché et j’ai craqué
Plus de Youtube, plus de Facebook
Plus de Youtube, plus de Facebook
Sur le traîneau, des peaux de phoques
Et sur la route, des coups, des chocs
Pas d’Internet dans l’Armée Rouge
Pas de clavier, y’a tout qui bouge !
La neige qui tombe, le vent qui souffle
Le traîneau fonce, le blizzard siffle
Plus de Gmail, juste un vieux bouc
Pas de Youtube et pas d’Outlook
Reconversion banquise
Décontraction exquise
Et la banquise qui freeze
Et la banquise qui freeze
Je suis seul dans la toundra
Je suis seul dans la pampa
Pas de Youtube, pas de Facebook
Pas de Youtube, pas de Facebook
Dans mon igloo, pas de PC
Dans mon igloo, rien n’est branché
J’ai pas d’modem, j’ai pas de câble
J’ai pas d’modem, même pas une table
Par moins quarante, les chiens qui courent
Un ours blanc est la bourre
Pas de Gmail, pas de Facebook
Pas de Youtube, je suis un plouc !
mercredi 3 février 2010
Avant, c'était mieux !
Je vais ici rester fidèle à l’esprit initial de ce blog, qui avait pour ambition de questionner le monde et de réclamer des explications sur tout et rien….Dites moi, oui dites moi pourquoi « avant c’était mieux » ?
Certains me diront immédiatement pourquoi, avançant des preuves irréfutables, telles que :
Il y avait des pompistes souriants, de beaux bateaux gonflables en cadeau chez Fina et des plaques d’immatriculation avec le département en gros dessus.
Il y a avait des grosses télévisions joufflues diffusant deux chaînes seulement, la Séquence du Spectateur le dimanche et les longues ondes qui crachotaient.
Il y avait des disques vinyles, des 45 tours colorés qu’on piquait en les planquant sous un pullover et des 33 tours avec une belle pochette et les paroles au verso.
Il y avait des usines avec plein de gens dedans, des opérateurs pour les appels en P.C.V. et des voitures 100% Made in France.
Il y avait des familles bien composées, des grands parents bienveillants pas loin et des cousins pour jouer, dans la rue juste à côté.
Il y avait une carrière de 30 ans dans la même entreprise et en progression constante et des chefs à moustaches, sévères, mais avec un grand cœur quand même.
Il y avait l’insouciance, l’amour, la légèreté, l’optimisme, l’avenir, la jeunesse, le sens de l’humour, l’énergie, la mer qui monte et le soleil qui se couche.
Certes, mais :
Il y avait des voitures qui consommaient 16 litres aux 100, sans ABS, ni GPS.
Il y avait le carré blanc et juste l’ORTF, et ça ce n’était pas marrant !
Il y avait des disques rayés et le diamant des tourne-disques à changer.
Il y avait des gueules noires dans les mines qui crachaient leurs poumons à quarante ans, de l’amiante dans tous les coins et des voitures en panne ou en révision tous les 6 mois.
Il y avait des tantes qui piquaient quand on devait leur faire la bise, des cousins débiles et des parents qui se disputaient pendant 30 ans sous votre nez.
Il y avait des jobs d’un ennui exceptionnel, des supérieurs ringards et cruels vissés dans leurs fauteuils de chefs en cuir pour des décennies.
Et…
Il y a toujours l’insouciance, l’amour, la légèreté, l’optimisme, l’avenir, la jeunesse, le sens de l’humour, l’énergie, la mer qui monte et le soleil qui se couche.
mardi 2 février 2010
of Corse ?
Je ne sais pas vous, mais moi les complexités, les crises de nerfs, les caprices et les auto-glorifications corses, ça m’énerve.
Un bout d’île certes esthétique et pittoresque, mais moins peuplé que le XVème arrondissement de Paris, qui en revanche fait la Une, qui reçoit les visites des hommes d’Etat et qui en plus se prend pour un pays à part à lui tout seul dans son coin, c’est un peu beaucoup.
Jamais les normands, ni les ariégeois ni les lorrains ne les brisent menu au reste du monde, ou j’ai raté les news pendant 150 ans ?
Mais la Coooooorse, quel tintamarre. Tabou de critiquer , Voyons donc !
Nabulione Bonaparte ? On sait, on a lu les livres d’Histoire.
Les fromages, le soleil, l’eau claire ? Oui, et alors ?
Les bombinettes dans les villas des non autochtones ? Psschitt !
« Là-bas : Ce n’est pas pareil ? » Ah bon ?
Flinguer un Préfet, dans le dos, la nuit ? Quel exploit !
Je me permets de vous conseiller d’aller en Sardaigne (île plus paisible et avec les mêmes atouts), voire en Toscane (climat idem, habitants accueillants, diversité culturelle en plus, pas de ferry à prendre) … ou autres endroits baignés par la Méditerranée avec vue possible sur la Corse… mais de loin.
Attention, me dira-t-on : tu es fou, ce blog risque de sauter dans la nuit, attaqué par des sinistres crétins encagoulés et arrogants, tels des guêpes acharnées à piquer un nouveau-né sans défense sous le prétexte qu’elles ne sont pas des abeilles.
D’ailleurs, Napo avait mis en avant les abeilles dans sa symbolique. Pourquoi ?
Voici : « Symbole d'immortalité et de résurrection, les abeilles sont choisies afin de rattacher la nouvelle dynastie aux origines de la France. En effet, des abeilles d'or (en réalité des cigales) avaient été découvertes en 1653 à Tournai dans le tombeau de Childéric Ier, fondateur en 457 de la dynastie mérovingienne et père de Clovis. Elles sont considérées comme le plus ancien emblème des souverains de la France. » La France soit le « pays », la « nation » (traduction pour les en…cagoulés)
Au moins les abeilles, elles bossent et elles ne font pas voter les morts voire semblant d’être fières tout en mangeant le miel que les autres fabriquent à leur place.
Et là : Boum ! TNT dans mon parking ? Bombe à clous dans la halte-garderie près de chez moi ? Ah non, juste un peu de prétention qui vient de tomber sur le sol de la réalité.
lundi 1 février 2010
Ray Bradbury avait prévu les "touch screens"
Un extrait de ses « Chroniques martiennes ». Cela date de 1950 ! Et est supposé se passer en 1999.
« ………
Ils habitaient une maison toute en colonnes de cristal sur la planète Mars, au bord d'une mer vide, et chaque matin on pouvait voir Mrs. K déguster les fruits d'or qui poussaient sur les murs de cristal, ou nettoyer la maison avec des poignées de poudre magnétique qui, après avoir attiré toute la saleté, s'envolait dans le vent brûlant.
L'après-midi, quand la mer fossile était chaude et inerte, les arbres à vin immobiles dans la cour, la petite ville martienne, là-bas, tel un osselet, refermée sur elle-même, personne ne s'aventurant dehors, on pouvait voir Mr. K dans sa pièce personnelle, en train de lire un livre de métal aux hiéroglyphes en relief qu'il effleurait de la main, comme on joue de la harpe. Et du livre, sous la caresse de ses doigts, s'élevait une voix chantante, une douce voix ancienne qui racontait des histoires du temps où la mer n'était que vapeur rouge sur son rivage et où les ancêtres avaient jeté des nuées d'insectes métalliques et d'araignées électriques dans la bataille.
…….. »
Intéressant, non ?
Pour le contenu, on mettra ce qu’on voudra dans son i-Pod ou i-Phone, Bradbury n’aurait pas eu la capacité d’anticiper le stratosphérique mauvais goût de la majorité de nos concitoyens et la multi-planétaire médiocrité des productions musicales ou filmiques qui y sont stockées.
Mais ceci est une autre histoire.
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