dimanche 30 janvier 2011

Faut-il (encore) manger des animaux ?



Parution de livres, débats, discussions et empoignades au sujet de la viande. Il nous est rappelé dans quelles conditions atroces sont élevés les cochons qui stressent à fond, que les petits veaux ont une feuille A4 pour gambader et que les poulets sont élevés en myriades désespérées. L’enfer sur terre existe, il est dans nos campagnes industrialisées et leurs gris hangars industriels où l’on engraisse à coups d’antibiotiques nos infâmes saucissons, nos honteux magrets et nos tournedos coupables. 
Nous voici pris à la gorge, accablés de remords, face à une blanquette et notre couteau Laguiole suspend alors son vol. La vue d’une andouille doit nous emplir de larmes et acheter un gigot va bientôt s’apparenter à un crime de guerre. Tourner végétarien sera demain une bonne raison pour avoir la Légion d’Honneur et dans les cantines scolaires on lynchera les élèves qui ne s’agenouilleront pas devant les petits pois et la purée de carottes. Faire un barbecue avec des merguez et des côtelettes équivaudra moralement à coller des affiches du Front National, habillé en soutane blanche du KKK, devant une synagogue Sud Africaine. Dans les livres de Sciences Naturelles, on évitera désormais de préciser « omnivore » à la rubrique Homme, tout en réduisant à néant le chapitre consacré aux lions et aux tigres, pour mieux développer l’apologie du lapin nain, voire de la Vache et son fascinant système digestif ? 
Certes, mais, le débat précédent et l’agitation médiatique portaient sur la toxicité avérée des fruits et légumes qui atterrissent dans nos assiettes ! Pommes nappées d’insecticides y côtoient oranges au mercure, grappes de raisin aux sulfites et concombres quasiment radioactifs. Infernaux cocktails des pires ingrédients chimiques qui viennent s’insinuer jour après jour dans notre sang via notre absorption suicidaire, complotée par les lobbyistes fourbes qui, en plus, veulent que l’on se farcisse un minimum de  cinq par jour de leurs « machins » verts et rouges ? 
N’oublions pas la mort promise par ingestion d’aspartame, de sel excessif, de colorants létaux et de diabète qui rôde, les hordes de menus de fast-food conduisant directement à la tombe et les bataillons de régimes poussant à la pendaison solitaire dans sa cuisine, la corde au cou et perché sur une pile de livres aux méthodes toutes aussi révolutionnaires pour votre ligne que rentables pour les médecins prétentieux à lunettes rondes qui les ont écrites. 
Bientôt, être rock and roll, voire punk, ce sera manger un énorme steak frites avec du ketchup. Comptez sur moi : je ne renierai jamais la côte de bœuf, ni les Sex Pistols. Et… bien saignant, pour la cuisson, SVP !

L'année du Lièvre



Vous êtes du signe du Lièvre de Métal, votre numéro est le 7, né pile le bon jour pour être Cancer ascendant Poissons ? Je lance mes coquillages divinatoires sur ces cartes mélangées dans le marc de café et lues via mon pendule tournoyant garanti efficace, constitué d’une pierre du Nord du Mali, trempée dans le sang d’un poulet basquaise. Je vois, je vois….Peut-être plus de chance, cette année, et même mieux l’année prochaine d’ailleurs. Votre collègue le plus proche est un Dragon de Terre, sous influence numéro 0, avec un air de Scorpion ascendant qui raye le parquet et il diffuse de mauvaises ondes, il vous ennuie et bloque votre évolution de carrière ? Ah, vous voyez, je le sentais bien. 
D’ailleurs, hmmm, hmmm, votre vieux père souffre de diabète ou de cystite et votre I-Pad a récemment infecté d’un virus inconnu, et vous avez appelé la hotline en Inde un dimanche soir, qui n’a rien pu faire pour vous. Vous êtes étonné ? Ecoutez, Monsieur Cissé se trompe rarement, vous avez bien fait de venir le, enfin… me voir. Alors donc, vous souhaitez peut-être candidat de votre parti pour être Président de la France là même ? Vous savez, il y a beaucoup de tension là, je le sens, il faut que je me concentre sur toutes les photos que vous m’avez apportées. 
Esprit du Takavoar Takasavoar éclaire les angoisses de notre ami ici présent ! Je ferme les yeux, je me concentre, dense comme une mangue, épicé comme un piment rouge, à l’écoute des vibrations du grand futur et du petit présent. Quel tourbillon je vois, mon ami ! Le tout petit Serpent d’Eau, numéro 1, sous le signe de l’horlogerie d’or sera coulé raide, frappé dans le dos par la femme Tigre de Feu rayée bleu-blanc-sang. Bondiront autour de tous le Buffle aux dents gâtées, le Singe rouge porteur de courrier, tandis que fulminera Blanc Chien Noble, épargné par le poison du Courant Clair. La Chèvre du Poitou, le numéro de trop, aura eu une extinction de voix, car le Buffle de New York, griffé par son destin Chaud Lapin sera trahi par des coups de Bélier de ses amis, y compris la Sagittaire de Charbon du Nord. Le Cheval du Centre est bien trop solitaire, tous ses Poissons peu frais et Lions de Bois sans dents ont rejoint le camp du petit Serpent d’Eau. 
Je vois un Canard de Fer qui publie des feuilles et la foudre s’abat, les Rats quittent le navire, une vieille bouteille de shampooing renversée colle aux mains de tous. Curieusement, la Vierge Verte et Semelles de Vent, n’ont pas le cœur des électeurs. Quelle bagarre…
Et vous ? Comment ça vous ? Si vous voulez être heureux ne vous présentez jamais aux élections. C’est Monsieur Cissé qui vous le dit, et Monsieur Cissé ne se trompe jamais !

mercredi 26 janvier 2011

Temps-de-cerveau-disponible.fr



J’ai lu une nouvelle de science-fiction dans laquelle un pouvoir oppressant imposait à ceux qui avaient un fort QI des écouteurs émettant des bruits stridents à intervalles réguliers pour les empêcher de réfléchir. Une autre nouvelle décrivait un monde dans lequel la publicité était omniprésente, devenait une invasion incontournable, cauchemar que le héros voulait s’épargner en allant en prison mais… pas de chance, les cellules venaient d’être équipées de panneaux criards et de TV bruyantes. Les sites Internet de nos quotidiens et magazines sont en train de suivre la même route cauchemardesque.
Le Nouvel Obs –y compris sur nos blogs- nous bombarde de fenêtres latérales pleines de figurants et d’agitation qui s’animent à grand bruit si l’on y passe le curseur par mégarde ! Voici la nouvelle berline X, on voit un dadais qui se croit au massage thaïlandais tellement il est bien dans son siège, voilà la nouvelle carte American E., qui ouvre une galaxie onirique de services à ses porteurs. 
Sur 20 minutes.fr , un opérateur téléphonique m’agresse  en occupant la moitié de mon écran… rien que pour cela, je promets de dire à tous mes amis que leur réseau est aussi fiable en barrettes de réception qu’un ministre tunisien qui déclare avoir brûlé sa carte du méchant parti au pouvoir avant la révolution (pas la carte grise de sa Mercedes, soyez rassurés). Aïe, pas de chance pour le Crédit A., son encart se situe à la rubrique « conflits d’intérêt »… 
Libération.fr nous la joue « je critique, je suis l’âme numérique de la gauche, des bobos avec  une âme un peu verte quand même », sur des écrans caviardés par des montres de luxe, des breaks pour traders moteur turbo diesel et les historiettes des rois du nucléaire qui explosent en 3D. Je ne vous parle pas de ces solutions pour optimiser un portefeuille boursier en achetant du bon fonds de pension vaporisateur d’emplois en Seine Maritime ou en Moselle et adorateur de CDID (contrats à durée indubitablement déterminée) made in China. Une femme quadragénaire mais qui travaille, hein, un peu belle mais pas trop qui vous dit droit dans les yeux, hé bé, que son banquier, c’est elle-même, désormais. N’oublions pas ces rafales de jeux de poker et paris en ligne (dans quel pays est hébergé leur serveur ?, me rappellerez-vous un peu ironique). 
Confit d’intérêt ? Foi grasse ? Canard sauvage ou palmipède en cage ? Notons que le Canard enchaîné.fr, lui reste vierge de publicité et donne ses coups de bec sans favoritisme. 

En tout cas, sur Internet, lire et réfléchir sans être interrompu par une crécelle aiguë qui vous ordonne de consommer devient très difficile. Big-Brother-ltd .fr  ?




lundi 24 janvier 2011

Ithaque au tac



Chère Athéna,

Quel calme ! Maintenant que j’ai occis les prétendants dispendieux qui faisaient la queue (si j’ose dire) pour me dérober ma Pénélope et mon trône, tout est bien silencieux dans le palais. Selon tes conseils, j’ai donné à grand frais quelques fêtes et libations  pour que le brave peuple me reconnaisse et sache que je suis de retour au pouvoir. Les prix ont bigrement augmenté en vingt ans, mais, par... ton père, il est certain qu’on n’attrape pas les mouches sur lesquelles on règne avec du vinaigre carthaginois ! 
Tout étant réglé, je dois avouer que je suis un peu perdu. Les affaires de l’île sont en ordre, les éleveurs et les cultivateurs ont eu de belles récoltes, les marins pêchent moult poissons et les marchands prospèrent. Cependant, pas une seule bataille programmée à court ou moyen terme, et ce n’est plus  du côté de Troie que l’on va pouvoir compter pour  faire briller les glaives et les lances. 
De plus, ma chère et tendre m’a fortement recommandé d’éviter tout voyage pour le moment. « On sait quand on largue les amarres, on ne sait pas quand on revient », dit-elle d’un ton aigre. Aussi,  je vois que Télémaque est un bon fils, travailleur, pas très enjoué et assez morose.  Il sait gérer les affaires courantes,  il a ma délégation de signature pour toutes les décisions, il va aux réunions de conseils et de commissions  gouvernementales d’Ithaque. 
Chère Athéna, je préfère aller me promener au bord de la mer avec mon nouveau chien Argos 2, manger du fromage et quelques olives à l’auberge du port, faire la sieste, un peu de tir à l’arc et écrire des lettres à mes anciennes relations de voyage. En fait, on s’ennuie ferme dans cette île...   
Alors, si tu pouvais à nouveau déclencher une petite guerre entre nous les Grecs et telle peuplade bravache qui nous enlèverait quelque princesse à Athènes, je ne serais pas contre. Si la mobilisation générale est décrétée, je me refais tailler une cuirasse sur mesure (la vieille, je l’ai perdue en rentrant, je ne sais même plus où) et, par 24 heures Chronos, je repartirais, sans excuse pour traîner la patte au pays. Entre nous : la retraite oui, et pas avant d’avoir courtisé au moins 60 ans.  

Salutations et respects, chère Déesse,
Ton serviteur toujours paré à virer, Ulysse

PS : En attendant, je me suis inscrit à l’atelier d’écriture sur tablettes et vases. J’ai un condisciple très agréable, un certain Homer Simpsos qui prend beaucoup de notes sur tout ce que je lui raconte de la guerre et de mes voyages.

samedi 22 janvier 2011

Des trains qui passent, dépassent et trépassent



L’autre soir, en allant de A à B, je suis arrêté par la barrière du passage à niveau et je regarde le panneau qui jouxte l’endroit. Placide, je lis ce classique d’entre les classiques : « un train peut en cacher un autre ». Là (et un peu las) je m’interroge soudain avec vivacité et profondeur de champ 3D.
Comment un train peut-il se cacher derrière un autre train ? Ah ! Mine de rien, ce petit texte mystérieux semblerait anodin, mais dissimule des montagnes de questions non résolues. Réfléchissons un peu.
Hypothèse première : le premier train (X) est juste derrière un autre (Y), là, sur la voie d’en face, circulant de façon strictement parallèle, dans la même direction, à une vitesse identique. Il est donc « caché » par son congénère et le panneau est exact. Ceci dit, pourquoi s’inquiéter et nous avertir ? Exemple pratique : on peut vouloir se jeter sous le train (X), éviter une mort atroce par chance, remords soudain ou adresse hors du commun… et paf, être broyé juste après par le second train (Y) que l’on ne voyait pas ? Le panneau vous donne une chance de songer qu’il peut y avoir une double épaisseur de l’objet « train », que vous ne perceviez pas a priori.
Autre possibilité, imaginons maintenant que le train (Y) arrive dans l’autre sens, et pile au moment du croisement homothétique des deux convois, vous êtes justement arrêté au passage à niveau. (Y) croise le train (X). Vous, naïf, croyez n’avoir vu qu’un seul train, malgré le bruit un poil plus fort qu’à l’accoutumée. La SNCF vous aide donc à conceptualiser qu’un trafic ferroviaire puisse être plus chargé que ce qu’il n’y paraît et, de facto, apaiser les doutes d’un usager blasé qui se dirait : « tiens, finalement, il n’y a pas tant de trains que ça qui passent ici, en fait ! »
Ou alors, le train (X) est suivi par le train (Y), qu’on nommera ici l’arrière-train par commodité, mais de près, en tout cas suffisamment pour que l’automobiliste ou le piéton stoppé pense naïvement que (X) et (Y) ne font qu’un. Alors, oui, au-delà d’une vitesse de 57 km/h, notre vision des deux objets « train » est brouillée, on arrive à un point de fusion ferroviaire qui nous trompe sur la nature du convoi. Train et arrière-train sont fusionnels. L’usager potentiel appelé désormais « client » par le service Réclamations n’y voit que du feu. (X) cache (Y), CQFD.
Les partisans fougueux d’hypothèses fantaisistes, de théories à l’emporte pièce et de suggestions fictionnelles s’emporteront à la simple vue de notre bon vieux panneau. Certains diront qu’il est absurde, un peu « neu-neu », d’autres qu’il est obsolète, des aigris avanceront qu’il devrait âtre supprimé purement et simplement à l’ère du TGV et des wagons spacieux, certains illustrés de pictogrammes représentant un téléphone portable barré pour dissuader les ânes de braire leur morne vie à fort niveau sonore, dans un espace surpeuplé de "clients silencieux" qui se mettent à les détester avec rage.
Des humoristes se gausseront, arguant du fait que jamais la probabilité des hypothèses ci-dessus précitées n’est réalisée et se riront de l’avertissement pourtant clair, séculaire et fondamental que je vous rappelle une fois encore ici : « un train peut en cacher un autre ».
Je vous dis -pour conclure- que l’on n’est jamais assez prudent, malgré tout, car un homme averti en vaut deux.
Le premier (X’), ceci dit, cachant assez bien le second (Y’).

vendredi 21 janvier 2011

Verbatim de faits divers



Une de tous les journaux. 
Amerlie F., la jeune fille disparue de Grumlin en Nartois n’a toujours pas été retrouvée, malgré les fouilles effectuées par 500 gendarmes, 12 hélicoptères et une brigade de maîtres chiens prêtés par les Douanes. 
Ad nauseam : la même photo un peu trouble prise quand elle avait 16 ans (elle en a 19, mais, la photo de classe en boucle ça gonfle l’audience). En revanche, (Voilà de la news, coco !) on tient un suspect qui a été mis en examen et gardé à vue. « Bien connu des services de police » et multi-récidiviste, il a la tête de l’emploi. Interview et gros plan d’une voisine (« Madame L. une habitante de Grumlin », le cheveu gras et les lunettes double foyer, elle déclare, dans sa cuisine marron ou devant son garage en Placoplatre : « Vous savez, nous, on sait ce qu’on sait et pis ce type là, on l’a jamais bien aimé, y paraît même qu’y a fait d’la prison ». 
Le présentateur du 20h00 prend un air entendu à la fin du reportage et zoom plateau, se tourne vers son invitée, Léa Dubonnier-Rapsky, « chercheuse au CNRS » qui vient nous expliquer « le facteur de multi-récidive est aléatoirement déclenché en symptôme sous-jacent des troubles quadro-polaires ». Toc ! « Je l’ai toujours dit, les dingues, vous voyez bien ma bonne dame, on doit pas les laisser sans camisole, c’est clair, merde ! » commente Gérard Bonart à son pote Ibrahim, au Café des Sports de Bennevilliers, en finissant son Chicard et en regardant le vieux poste à l’image légèrement neigeuse qui surplombe le bar encore marqué  par les traces de mégots du temps où qu’on pouvait fumer tranquille dans les bistrots. 2
0h03, un conseiller présidentiel note, dans un bureau doré de l’Alizé : « Insister /aspect sécurité et faire allusion /récidivistes atteints troubles psy –une flèche- renforcer discours/ peurs/risques  –une flèche- ressortir meilleurs/ratios chiffres Min. Intérieur ». Dans l’édition suivante des journaux, vers 23h00, on a une interview de la Juge de Rantes sur Nartois-assez jolie- qui s’embrouille un peu avec la présomption d’innocence et du tout bon, la cousine de la disparue, Julie D., 14 ans , qu’on va monter floutée au niveau du visage ( l’image floutée c’est du royal, pour l’audimat). En plus, la conne, elle chouine impec ! 
Bonus : quelques images du domicile de la disparue, HLM grise décorée d’un platane maigre et de deux Renault Aukungoo sur parking : déjà trois nounours roses, 5 bouquets de fleurs et 6 bougies déposées devant l’entrée « C ». Nickel, pour les plans du 13h00 de demain.  

Dans le TGV Paris-Rantes, Amerlie F. se disait qu’elle aurait dû envoyer un sms à ses parents, mais bon, sa batterie était naze depuis deux jours et puis, ses vieux, « y z’ont qu’à lui offrir un Smarte fone, ces cons ! »

jeudi 20 janvier 2011

Dans 10 ans, toujours pareil ?



Titres  du 20 janvier 2021. Aujourd’hui : c’est Droopy,  notre journaliste !

Haïti : la reconstruction est à l’étude et un plan d’action sera peut être bientôt discuté, à condition qu’une commission de l’ONU (à nommer) puisse débattre de l’éventualité d’une subvention compensatoire indexée sur les virements intrinsèques de l’aide humanitaire au rabais. Alors, heureux ?

La bourse de Paris a connu une hausse de 1% ce matin, après sa baisse de 0,99% hier soir. Quelle panique.

Le taux d’intérêt du Livret A est porté à 0,002%. Youpi.

L’essence a augmenté, le litre de Super 95 est à 2,97 euros en moyenne. Souriez. 

Kadhafi est un dictateur, certes, mais il achète nos munitions. Il vient nous visiter le mois prochain et il peut planter sa tente dans la cour du Louvre si cela lui fait plaisir. Normal. 

Ligue 1, pluie de scores tournant autour de  0-0, 1-0 VOIRE 1-1. Y’a même un 2-1. Génial.

Facebook a atteint le milliard d’internautes connectés. La rumeur dit que nos données privées seraient revendues à  des malfaisants. Surprise totale.

Sur les routes, les amendes ont rapporté de quoi installer de nouveaux radars, pour récolter de nouvelles amendes qui financeront des radars. Flash.

Les Sénateurs ont fait installer un monte-escalier électrique à trois places au Palais du Luxembourg.  Shake, papy, shake.

Arabie Saoudite, libéralisation du voile intégral : des petits trous pour respirer sont désormais tolérés. Ouf.

Afghanistan, un kamikaze très myope se fait sauter dans une forêt, se croyant entouré d’une foule. Pas de bol. 

Pour acheter une montre en or, un petit vietnamien devrait travailler 124 ans. Tic tic tic.

Logements sociaux. Le dernier HLM de Neuilly a brûlé hier. Oh zut, a dit le maire.


A la cantine, du steak haché, des frites et un Coca ou de la salade et un yaourt 0%. Joie.

mardi 18 janvier 2011

Des idées, encore des idées !



Dites-donc, chers lecteurs de ce blog, vous rendez-vous compte que la publication quasi-quotidienne de notes et chroniques requiert sans cesse de nouvelles idées ? Il faut suer, forer et vous les remonter pour que ça chauffe un peu ! 
Il ne s’agit pas de la jouer PPDA, genre je pompe comme un Shadock, ou l’élève Ducobu lui aussi spécialiste de la copie sur voisin, voire de l’espion chinois fourbe qui traîne du côté de chez Renault pour piquer les plans du futur bolide à piles qui remplacera la Twingo, mais au prix de l’Espace V6 finition « Avenue Montaigne » en consommant chaque jour l’équivalent de la production d’une centrale nucléaire normande, avec l’autonomie d’un sanglier touché aux pattes arrière par un chasseur amoureux de la chevrotine. 
De fait, un peu courroucés voire un tantinet agacés vous pourriez rétorquer : « Oui, mais pour vous écrire n’importe quoi sur n’importe qui, c’est facile, et de plus vous travaillez dans le monde de l ‘entreprise, alors générer du pipotron, sortir de l’argument à tout va et brasser du vent comme les pales d’une éolienne géante au large du Danemark un jour de tempête force 9… c’est partie facile ! ». 
Certes, c’est juste et je dois vous avouer que je suis chaque jour davantage surpris de la capacité des personnes que je croise à produire une symphonie de mots et de concepts toujours plus vains. Je ne vous parle même pas des « consultants » qui font se reproduire les présentations anesthésiantes, les plans de non-action et les acronymes poussifs à la vitesse de lapins ayant confondu croquettes à la luzerne et petites pilules bleues. 
Non ! J’écoute avec courtoisie et assez patiemment ces moult dirigeants, managers, chefs, leaders, N+1 jusqu’à N+N qui nous expliquent (sans rire) que plus ça va mal, plus ça va bien -et parfois l’inverse-. Ils le font, sans jamais se départir de ce regard en biais qui signifie clairement que la plus petite remise en question des propos qu’ils viennent de vous tenir serait synonyme d’un balayage direct façon karaté ceinture noir-charbon de votre fragile statut d’employé temporaire, en considérant votre évidente mauvaise volonté collaborative au bien être de nos actionnaires, dont les larges bénéfices distribués par leurs chers fonds de pension permettent d’envisager l’achat d’une voiture électrique, afin de remplacer ce vieux pickup Ford qui vieillit au fond de leur garage. Pickup qui consomme trop de pétrole.

Pour conclure, chers lecteurs, sachez donc que des idées, j’en ai en stock plus que de pétrole, mais bien moins que de bêtises que j’entends chaque jour.
Et toc, et voilà une chronique de plus !