dimanche 31 mai 2009

Inversion



L’autre matin, vers trois ou quatre ou cinq heures du matin, je réfléchissais ;
Oui, la nuit, je dors peu et je suis souvent éveillé vers ces heures pâles de la nuit, ou de l’aube (c’est selon la saison).
Comme j’éteins toujours vers minuit, après avoir lu, c’est un peu court comme sommeil me direz-vous.C’est comme ça.
Je me lève, je vais dans la cuisine et j’écoute France Info.
Très bas.
La nuit, France Info, c’est un journal toutes les demi-heures et des musiques de films.
J’aime bien les musiques de films, surtout quand je les reconnais.
Au niveau de la synchronisation avec France Info, si je me lève à quatre heures une à ou trois heures trente et une, je dois attendre vingt-neuf minutes pour le prochain journal.
Alors, j'écoute les musiques de films, je dessine sur des Post-It ou je pense encore ou je tourne en rond en mangeant une pomme.
Le bon côté des choses est à considérer, car j’ai souvent des idées à ce moment.
Parfois bonnes.Parfois innovantes, créatives ou logiques.
Attention, si je dis cela, c’est en comparaison de journées entières sans idée innovante, créative ou logique.
Vous savez sûrement ce que c’est, la survie dans le monde de l’entreprise à la Dilbert !
Ou alors je me souviens d’un truc précis et souvent utile à faire pour le lendemain.
Après, je me recouche sans bruit, tourne encore et me rendors vers six heures ou après six heures trente quatre.
Parce que six heures trente quatre, c’est l’heure où le compteur EDF passe sur « heures pleines » et fait un petit « chtounk ».
Je l’entends et je sais que j’ai encore une heure avant que le réveil ne sonne.
L’été, les oiseaux chantent depuis longtemps.
Ils sont dans les arbres tout près.
Il y a une espèce de piafs que je ne connais pas, et ils ont ont un vrai langage articulé.Environ huit syllabes, un chant modulé et avec un accent particulier.Le premier piaf explique son idée, l’autre piaf lui répond.
Ce n'est pas la même séquence, il s'agit vraiment d'une conversation.
Le dialogue peut durer quelques minutes, puis ils s’envolent vers une autre branche.
Je les écoute, et là, je ne pense pas à mon boulot médiocre ni et à ces tas de réflexions nocturnes, circulaires, récurrentes et harassantes qui écourtent mes nuits...
Soudain, le réveil sonne à sept heures et demi, pile quand je commençais juste à m’endormir enfin confortablement et rêver de trucs pas possibles, à la David Lynch, mais en parfois drôle ou aventureux.
Mais là n’est pas la question, Docteur.

Donc, l’autre matin, vers trois ou quatre ou cinq heures du matin, je réfléchissais.
Dans "1984", le concept mis en place par le pouvoir pour tenir en laisse les cerveaux des citoyens, c'est "Big Brother is watching you". Les autorités vous surveillent, ne trichez pas, ne vous défilez pas pas, le système vous regarde.
En 2009, je réalise qu'il y a eu une inversion créative, innovante et logique.
Inutile de surveiller les citoyens, ce sont eux qui regardent et sont hypnotisés.
Génial, plus facile et tout aussi efficace.
C'est :"You are watching Big Brother" (c'est même le nom d'une émission de décervelage officielle)
Les sujets consommateurs et obéissants regardent les grands et bons programmes et sont captés par des écrans de plus en plus larges, de plus en plus plats, de plus en plus présents.Impossible d'échapper à tant de pixels ?

A la maison, dans les couloirs du métro bientôt, dans les aéroports et tutti quanti.

Regardez et envoyez un SMS.

J'avais lu une nouvelle de S.F. dans laquelle le niveau d'intelligence des citoyens était laminé, ramené au plus moyen , au plus bête pour tous.
Donc, si un homme était intelligent, il devait porter une sorte de "sonotone" obligatoirement et dans l'oreille, lequel émettait un bruit strident à intervalles réguliers, pour empêcher toute réflexion un peu construite.
Intéressant et efficace. Pour réflechir bien, il faut du calme, du silence (mais pas seulement à trois ou quatre ou cinq heures du matin ).
Effrayant car pas impossible (alternative au sonotone : la prière, la messe, les réunions, les meetings, les consignes, la procédure, les ordres, ...)

Vous aurez remarqué que le volume de votre écran plat géant , large et si plein de millions de couleurs monte d'au moins deux ou trois crans pendant les publicités ?

A vous Asimov, à vous Philip K. Dick
Rendez-vous, Planète 33 !

vendredi 29 mai 2009

Bilan




Bon !
32 chroniquettes au 29 mai, not bad.
Je continue, pas comme ce joli bateau qui avait prendant quelques jours décidé de faire du surplace aux Sables d'Olonne.
Il s'appelait Artémis.
Comme Artemis understood ?
ou Artemis France ?
ou Artemis de table ?

A vos commentaires avisés !

La théorie du "plus long voisin"


Théorème :

Soit un individu X (vous) démarrant un trajet de A à B dans un mode de transport variable V (exemples : avion, métro, RER, TGV, croisière sur le Nil, le bus B entre Brosdft et Zaglosk - Molthchénie du Nord).
Soit S le siège où vous êtres assis
Soit S+1, le siège immédiatement contigu au vôtre.
On estime la probabilité p (p>0, p< ou = à 1) qu'un individu X' s'asseye à côté de vous à presque 1.
On estime que la probabilité qu'un individu des sous-ensembles suivants
i. Moche
ii. Bien trop bavard
iii. Vachement vieux
iiii. De sexe opposé mais aussi potentiellement inclus dans les sous-ensembles i, ii et iii
est quasiment égale à 1 aussi.
(iiiiii là je rigole juste)
cf expérience du Pr. Imre Scmitreredgj entre Charles de Gaulle Etoile et Denfert -Rochereau, 52 fois entre au jour J, entre 24/2/2008 et le 25/2/2008- J étant inclus dans l'échantillon des jours de non-grève.

Par extension:
L'individu X' ne descendra jamais à l'arrêt suivant (exemples : Le Vésinet Centre, Las Palmas, Le Caire Sud, Opéra ou Gloutabiabshj,Décharge municipale 2-Moltchénie du Nord)

A contrario, les individus appartenants aux sous-ensembles
& Canon
&& Affable
&&& Jeune
&&&& De sexe opposé mais aussi inclus sans travestissement dans les sous-ensembles &, && et &&&
ont une propension constante et invariable Z à s'asseoir à une distance ZM (supérieure à 10 rangs/sièges/cabines/hamacs/wagons)

Corollaire:
Les individus X' sont mus par une force temporelle, appelée force de Pâtchansse qui les fait embarquer dans le V à une durée proche de 1 à 2 minutes du départ (de A pour B donc), afin de vous faire espérer -taux E+ à tangente 1.1- que vous seriez tranquille pour le reste du voyage.
De plus, plus la typologie caractéristique i, ii, et iii est prononcée, plus le trajet de A à B sera retardé pour cause inconnue (exception notoire : "le vol est retardé, suite à une arrivée tardive de l'appareil", cause considérée comme non valide dans le domaine d'étude actuel et devant donner lieu à remboursement du ticket avec pénalités pour X et X' et pour tous les autres)
Si quelqu'un peut démontrer le contraire, écrire à
Professeur Hanmerdman Maksumum, MBA, MsR, Drt, Honoris Koztoujour
212, rue EST 4
(arrêt Décharge Municipale 2, bus B)
12547 Zatoslt
Moltchénie du Nord

A vous les équations, à vous les dérivées
Théorie 32, probabilité 1

Une invention irritante


Hier ... j'étais à la maison, un peu épuisé, les batteries sur low, en mode veille cervicale, voire sur le flanc.Mais pas tout à fait cool en fait.
Non, mon doux repos fut troublé par une nuisance dont je veux ici même faire le procès.
Et quand je dis "procès", c'est façon Petit Père des Peuples, Révolution Culturelle, ou Birmanie 2009 : celui qui est fini avant d'avoir commencé. Grrrrr !

Hier matin, dès 08h29' 45"" et ... au loin, mais pas assez quand même, vrombissait stupidement l'invention la plus génératrice de folie meurtrière sanguinolente qui n'ait jamais existé dans les paysages urbains : le pousse-feuilles à moteur portatif !
Vous les aurez remarqués vous aussi dans nos rues ou activés par un sbire en costume vert à bandes fluos , non ?

Définition du pousse feuilles à moteur portatif:
Un engin bruyant, polluant et à utilisation très longue durée.
Une agression de décibels, genre mobylette 104 sans le pot d'échappement.
Symptômes produits à 500 mètres alentour : , une gêne acoustique irritante,un cocktail d'agacement, d'énervement qui monte en vous et une forte envie d'achat immédiat sans même prendre un crédit sur 48 mois d'une mitrailleuse Gatling.
Résumons ce qui se passe.

Avant :
Un employé municipal
Habillé en vert avec des bandes fluos
Un rateau
Des feuilles mortes qui se ramassent à la pelle
On peut faire la grasse matinée chez soi
Les feuilles mortes déblayées en 1 ou 2 jours, 4 heures de travail effectives
Les feuilles mortes reviennent après
Salaire de l'employé municipal : faible

Maintenant :
Un employé municipal
Habillé en vert avec des bandes fluos, un casque, des lunettes de plongeur sous-marin
Un engin qui fait un boucan du diable
Des feuilles mortes qui se ramassent sans la pelle
On ne peut pas faire la grasse matinée chez soi
Les feuilles mortes déblayées en 3 ou 4 jours, 8 heures de travail effectives
Les feuilles mortes reviennent après
Salaire de l'employé municipal : faible, surdité précoce en bonus

Je dis halte ! Stop ! Atomkraft nein danke (oui, comme ces autocollants avec un soleil orange sur fond jaune qu'il y avait sur les 2CV vertes des profs de Français baba-cools des années 75-80 - Ceci dit, maintenant ces profs de Français, ils ont pris des kilos, perdu des cheveux, gardé leurs lunettes rondes mais bon, avec une jolie monture en titane, ils votent Bayrou, ils ont un break avec un grand coffre, un écran plat géant pour regarder Thalassa et ils savent bien que "75% de notre électricité est d'origine nucléaire", alors l'autocollant, il a disparu avec la 2CV verte)

Bref !
Puiqu'il s'agit de militer, chers amis, militons pour l'abolition de ces machines abominables, inefficaces coûteuses et même pas électriques !
Quelqu'un peut-il fabriquer en série des autocollants "Pousse-feuille, nein danke " ?
Je les collerai illico sur toutes les voitures de mon quartier, break ou pas break .

A vous Plogoff, à vous Super Phoenix,
C'étaient mes 31 décibels de protestation du jour

mardi 26 mai 2009

Message dans une bouteille





Bonjour à vous,

Si vous avez trouvé ce message, dans cette bouteille, bravo.
Je m’appelle Jérôme et je suis en CM2 à Saint –Germain en Laye.
Comme vous le voyez, je suis bon en orthographe. J’ai encore eu 18 hier.

La bouteille, elle a été lancée dans la Seine le 26 mai 2009 du pont du Pecq, dans les Yvelines, en Région parisienne. Dedans, il y avait du « bon Bordeaux de 1989 », car mon père dit qu’il faut boire peu mais « du bon ». Je n’aime pas le vin, je préfère la limonade avec un peu de sirop de grenadine. Ou du Coca, mais pas que.
Donc, je suis bon en orthographe et en grammaire et en Français. Et j’ai un an d’avance car j’ai sauté une classe.
Mais pas en Maths. Non.

Le but de ce message et de la bouteille : c’est simple : trouver quelqu’un qui sache pourquoi on est toujours interrogé par le professeur seulement quand on ne sait pas répondre.
Ce matin, j’ai eu un zéro en Maths, comme par hasard, j’ai été interrogé sur un calcul trop dur. En plus, moi, je ne veux pas être ingénieur plus tard. Mon père dit que les ingénieurs à lunettes « il y en a trop en France et pas assez d’ouvriers ». Moi, je ne connais pas d’ingénieur à lunettes et les ouvriers, ils sont dans des usines. C’est une leçon d’Histoire-Géo.
A Poissy, (près d’ici en fait) il y a une usine Peugeot, où travaille le père de mon copain Harold. Mais il n’est pas ouvrier non plus, d’après mon copain. Alors ?

Pour ce qui est d’être interrogé, c’est aussi pareil en Histoire-Géo. Je connaissais bien les grandes villes des USA et le professeur a dit « sortez une feuille, interro surprise ! ». Je n’aime pas les interros-surprise. Et là, on a eu une question sur le Tiers-Monde.
Comme j’étais resté un peu tard sur MSN, j’avais juste révisé les grandes villes des USA. Résultat ? Mardi prochain, mais sûrement pas bon.
Et voilà ! La question que je vous pose est « Pourquoi ? »

Mes parents ne savent pas.
Mes copains ne savent pas (même dans ma classe : Jacques et Olivier, qui pourtant sont forts)

Alors, je jette une bouteille avec un message dedans. Je l’ai lu dans Le Club des 5, ça marche et pour le mode d’emploi, j’ai vu comment on fait sur Internet. Facile.
Mon grand père a dit la dernière fois qu’on a mangé chez lui : « fais confiance au destin ». Le professeur de sorts d’Harry Potter l’a dit aussi dans le 3.

JV

PS : Merci de me répondre à l’adresse qui est au dos de cette lettre ; j’ai mis un timbre avec un petit bout de scotch pour que « vous n’ayez pas des frais », comme dit mon père

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A vous le courant, à vous les algues
Message 30

lundi 25 mai 2009

Le cocher, le financier et l’écran plat





Un cocher dispendieux n’avait plus qu’hypothèques pour seul bien à la ronde.
Il s’en fut au marché, fut conquis et acquit, ô merveille,
Un de ces écrans plats, largeur de mappemonde,
Éclairant son foyer, même en étant sur « veille ».

Survint un financier, empruntant le carrosse (pour une course en ville).
Le cocher larmoyait, il ne fouettait plus guère…
Et ses chevaux traînaient, changeaient sans cesse de file
Notre bonhomme était dur, mais voyait l’autre amer.

-« Holà, mon bon cocher, que sont là ces sanglots ?
Votre épouse est-elle morte, ou votre fils au bagne ? »
-« Nenni, s’écrie le bougre, Credipar-Sofinco :
Ils me boivent le sang, beaucoup plus que ne gagne ! »

« J’ai reçu un mandat, une lettre des huissiers,
Les traites me sont fort dures, leurs intérêts gloutons,
Et j’ai vu un I-Phone qu’il me plairait d’aimer,
Autant qu’un carrosse neuf, avec jantes platinées ! »

« Quoi donc, rugit le financier, vous êtes donc bien niais,
D'acheter à crédit, à taux qui fleure l’usure,
Payer sur tente-six mois ou bien se faire fouetter ?
Vous aurez les deux maux, perdrez votre masure !

Cessez de maugréer, brûlez ces crédits permanents,
Rendez ce triste écran, évitez vains spectacles,
Qui le soir vous endorment, vous charment tels serpents,
Sifflant sur votre épargne, allumant la débâcle ! »

Le cocher ébranlé termina son ouvrage,
Conduisit tout le jour, pensa toute une nuit
Mais oui, dit-il enfin au matin, plein de rage
La banque du vieux grigou, pillerai cette nuit !

Caché par une cagoule, il prit deux grands mousquets,
Cassa l’huis et les gonds, entra dans le comptoir.
Le financier d’hier ne le reconnut point,
Ne fit point le malin, tendit ors et paquets.

Moralité
L’écran plat est aussi fin que la conscience des hommes
Pour l’avoir, le chérir, le manant, le seigneur
Sont prêts à transiger ou même à trahir Rome,
Mais pour regarder quoi ? Amnésie du zappeur….


A vous la source, à vous la fontaine
Fable 29 ème, Livre 1

Les modes d’emploi



(Croate)
Pages 1 à 378

Anglais (cockney)
Pages 379 à 664

(Moltchène)
Pages 665 à 665

(Français) pages 666 à 1423

PAGE 666
Prise en main rapid de l’appareil
Vous avé acquis un EDFR-TY-7000-TSST-5X et nous vous en remrcions.
Nos équipe ont mi un grand soin à preparer object haute technology.
Les fonctions enregistrment, fichiers sur le disque durre, la syntonizer, mise en memoirre et la café chaud sont pratiques.
Ne pas laissai enfants de moins de 36 mois à portée de main.

Principales touches et fonctions
1 On/off
2 Enreg
3 Syntinzer
4 Café
5 Toasts
8 et 9 Mise en memoirre
9 Enreg en direct
11 TA, news, TP, Regional,
12 Bandes FM, LW, AM, PM, DD, PD, LM, Denaz, Dekon, Apar.

Pour détail des fonction appareil, voir mode emploi detaillée page 667 à1423.

Mise en route
Appuyé sur on/off

Mise en memoirre des station
A. Appuyé sur touche 1
B. Garder appuyé ton doigt sur 8 et/ou 9
C. Selct bande FM, banque 1
D. N’appuyé pas sur touche 1
E. Appuyé sur 9
F. Relâché touche 9
G. Recommencé

Enreg en direct et café
Appuyé longuement sur 1 et puis 4 (café non fournite, ni eau, ni DVD), en même temps qu’émission passe à TV. Ou programmé journé N+1 pour journé N, etc.
Saisir baguettes en index et majeur
Lâché touche 11

Questions/ réponsse
• L’appareil ne démarre pas ?
Appuyé touche on/off ou vous pas payé facture courant
• Je n’ai pas enregistré le programme désirée ?
Vérifié DVD bien serré dans appareil ou vous pas respecter procédures telle que décrit pages 78 à 497
• Un autre programme enregistré/pas de volume sonorre/ café froid
Appelé service tecnique, hotline, 0892 0892 0892 –Fransse et Benelux, 0892 0892 0892, CEE, Taïwan et Croatie.

Maintenance S.A.V.
Appelé le 892 0892 0892, voir condission en magasin, soumis à validation bon d’achat, et facture

ISO 987890
TüV 39-45
AC-DC
Norme 234R EU
By appointment to HR, the Queen of Sweden, since 1456
Made in Democratic Popular R.Y.B.N., under licence patent B1

Limitations de garantie

Garantie 12 mois sauf malpractice, intention doutteu, baisse courant 220 V à 110 V (sauf Moltchènie, Croatie, Gibraltar)
Service Juridique appelé le 0892 0892 0892

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A vous l’aspirine, à vous l’hypertension
C’était l’appareil retour usine numéro 28

dimanche 24 mai 2009

Nos Inrocks sont snobs





Un journal qui fut mon air pur, qui nourrit tant mon aura rock. Mais avant…
Nos amis Inrocks, ils sont snobs aujourd’hui. Point.
Moi, un bon gars, mais plus du tout conquis.
Pourtant moi, un si pur aficionado d’antan. Du journal « pur inox » agitant un stylo fort. 

Mais, mon avis poli d’aujourd’hui ? Y’a qu’à voir ci-joint....
Mais alors, tout solo, coco ! (pas un coup du projo sur moi, un vil gogo)
Voici.
Nos Inrocks 2009 ?
Pas taris, non.
Mais plus aussi bons. Donc, Patatras pour moi !
Ajoutons qu’ils sont aigris par un poison fort: Paris, son air trop asphyxiant.
Car dans Paris, on a toujours un grand avis, un avis maximum, on y nous nourrit trop fort un goût du jour pour l’art brut. Abscons.
Mais, nos Inrocks ? Tous fanas de ça !
Las.
Polis au burin par tant de mois.
Déjà vingt ans ou plus. Un bail.
Alors, pourquoi j’ai dit stop, vis-à vis du journal où j’adulais tout ?
Ils sont trop durs.
Trop forts, trop bruts. Trop trop trop, dans la saga, la mafia du tout Paris.
Voyons plutôt la pagination :
D’abord : un ours poilu pour incipit.
Nous notons ici : la passion a minci mais on y partout lit un ton cru, sans pardon.
Du rock ardu au matin. Mais trop pointu.
Du tabloïd pointu au soir. Mais top ardu.
On y lança (à corps, à cris !) moult films crispants, mais au goût si français, qu’y parachuta Hong Kong ou Sofia ou San Francisco. Mais tous si fatigants.
Du bon gros script, trop fort pour mon mini mini « Moi », (suis pas Dada, Picabia, ni Picasso !)
Non. Tout ça : fini pour moi, suis un gars plutôt salsa, rock, hard, manga, jolis romans, ou vifs cartoons.

Survint donc la disparition d’un journal ami dans mon kamasoutra (lu la nuit).


A vous Joy Division, à vous David Lynch.
Voila, où alla ma saga 27

La chanson qu'on a dans la tête du matin au soir


Rapport 345

Cher Grand Inquisiteur Zorflub,

Depuis que vous m’avez envoyé sur cette Planète Bleue, je vous envoie mes rapports d’inspection avec constance et intégrité. Depuis déjà 78 cycles solaires, vous avez reçu mon travail, sans omission ni négligence de ma part.
Grimé en espèce acclimatée localement, j’arpente l’ensemble des régions habitées. Selon mon ordre de mission.
Consciencieusement et avec curiosité.
Précisément et régulièrement.
Vous avez lu mes travaux, je fus surpris par bien des aspects de la vie menée par l’espèce dominante humanoïde. Je n’ai point douté, ni failli.
J’ai connu de difficiles expériences (voir rapport 142 sur les velléités belliqueuses permanentes de l’espèce)
Vous m’avez demandé d’approfondir.De vivre à l’instar de ces êtres. De m’acclimater et voyager dans chaque sous-région.
Ce qui fut fait. Vous avez des détails exhaustifs sur toutes les rubriques nécessaires à la Grande Classification.
Maintenant, je vous demande de rentrer sur Mhina 4 immédiatement ;
Je démissionne.J’abandonne.
La mission est terminée pour moi, je veux reprendre notre noble apparence visqueuse et ultrasonique.
En effet, je craque, Ô Grand Inquisiteur, car j’ai un grave problème et je n’arrive pas à m’en défaire.
L’autre matin, j’active ce que les humanoïdes nomment radio, dans un lieu que je vous ai décrit et appelé cuisine, où il est possible d’ingérer des protéines et acides aminés (voir rapport 4 sur l’alimentation de ces êtres).
Donc, je positionne mes organes de réception des fréquences alpha-moyennes (voir rapport 7 sur les organes de captation des humanoïdes).
J’acquiers en interne une œuvre artistique sonore de moyenne pérennité, appelée « Y.M.C.A. » d’un ensemble vocal à mœurs atypiques de la sous-région Amerika (voir rapport 234 sur la domination de facto de cette partie de la planète sur les autres).
Il est ici de coutume d’acquérir un fichier sonore et de mouvoir vivement son abdomen ainsi que ses membres inférieurs, en appuyant d’un mouvement plus saccadé sur le temps fort 5 et le 13, sur une division à 16 temps, ici en tempo 144.
Ce que je fis, accoutumé aux mœurs locales grâce à mon exosquelette et mon apparence mâle caucasienne medium.
Le problème est que mon cerveau ne peut se défaire de ce fichier sonore. Je me vois pousser mon organe vocal sur 30 dans les rues et je copie-colle l’œuvre précitée en boucle : » Y.M.C.A., Y.M.CA… » Et je me trémousse, m’agite avec furie, gagné par une hilarité de fait incontrôlable.
Le souci est que je suis maintenant en train d’étudier la sous-région Iran (voir rapport 22 sur la nomenclature territoriale dite »pays »). Des forces d’encadrement locales viennent avec régularité me parler sur un mode courroucé-agressif (voir rapport 24 sur « police et répression ») et je dois alors les éliminer (annihilation pulvérisation ionique) avec discrétion. Cependant, je ne peux m’empêcher d’exprimer sans cesse l’œuvre humanoïde (« Y.M.C.A., Y.M.C.A. ») avec plus encore de joie et d’allégresse.Niveau décibels = 150. Mon exosquelette s’agitant en même temps.Sans pause.Et j’aime cela.
Je crains désormais de devoir user d’armes plus puissantes au vu du trouble local grandissant causé et selon la clause ultime de notre mission, d’éveiller des doutes parmi les espèces étudiées.
En résumé, Grand Inquisiteur, il est temps que vous m’accordiez l’autorisation d’éjection et de purification mémorielle. Cette planète est trop dure pour moi.

Respect doré et courbettes de Saturne, Ô Grand Inquisiteur,

Votre dévoué,

Hinnezenévy Hyoukannsi Zesévensy


A vous Alien, a vous E.T.
Rapport 26

vendredi 22 mai 2009

Alarme blanche


Avec mon fils aîné, nous sommes allés dans l’horrible centre commercial qui porte le nom de l’hypermarché en son milieu, car il fallait faire installer un auto radio mp3 USB 2.0 dans sa Twingo.
(Il y avait encore un lecteur de K7 sur son ancien auto radio !)
Ces andouilles ont mis deux heures en tout, pour des raisons de désorganisation interne mal assumée.
Alors, nous avons tourné et viré dans le centre commercial.
Que voulez-vous faire dans un centre commercial ?
Bon, on a quand même acheté un sac de couchage chez Décathlon, bu un café dans la sinistre galerie marchande et nous allâmes enfin traîner chez Casto.
Comme nous nous embêtions, nous avons soudain imaginé une attaque de zombies et de morts-vivants et qu’on était enfermés dans Casto, la nuit, il pleut, c’est la grande bataille et on a juste les outils pour nous défendre. Et puis comme dans les films, on a avec nous un mec balèze, un gars qui a peur mais va être brave à la fin, et un jeune avec des lunettes qui est vachement ingénieux, et puis un ou deux collègues qui vont vite se faire pécho par les zombies (tiens, cette dame, là, cinquante piges, avec son survêtement Adidas, ses cheveux courts et ses boucles d’oreilles toutes petites en or)

Bon sang ! Il faut que je vous raconte !
Après avoir sillonné tout le magasin -morts de rire- on a gagné la bataille haut la main contre tous les zombies, les morts-vivants, les goules, le front national, les fantômes, le fisc et les brigades du Tigre (Tamoul).

Vous saviez, vous, qu’ils ont un rayon entier pour les haches ?
Rappel : la hache est l’objet le plus expressif du monde lorsque vous la brandissez vers quelqu’un. Le pouvoir d’expression d’une hache est incroyablement puissant, direct et imagé.Une hache de paix, c'est un oxymore, non ?
Le message est clair : je vais vous couper en morceaux, vous étriper directement ! Une épée, c’est un peu noble, le style battons-nous, cher ami, et l’arc ou le tournevis, il peut encore y avoir un léger doute. .. Mais la HACHE ... aah.
Une fois, j'ai vu un type à mobylette très énervé sur le Périph, et , croyez-moi si vous voulez, il avait une hache à la main !

Passons le rayon haches. Nous avons aperçu :
Des tronçonneuses, modèle séquoia.
Des fourches de deux mètres.
Des sécateurs pour trancher la tête d’un rhinocéros.
Des postes à souder qui jettent des flammes longues comme un bras.
Des planchettes AVEC des clous vers l’extérieur, un rêve de fakir.
Des raticides foudroyants, des insecticides industriels.
Du décapant qui pourrait enlever toute la peinture du Clémenceau en trois coups de pinceau.
Des produits chimiques dont on ne sait pas à quoi ils servent, mais bon, il y a la croix de Saint-André, la tête de mort et des tas d’avertissements qui font peur.
Des tondeuses avec des fils à couper le beurre.
Sans compter casques, ceintures, lunettes de soudeur, piques, pointes, clous, marteaux, bâtons, perceuses, ponceuses, briques, cordes, lassos et couvercles variés.
Le conseil du jour est donc : en cas de fin du monde, d’attaque soudaine ou de Jour J mais pour les Aliens, rendez-vous illico chez Casto (le musée des Invalides est aussi bien achalandé mais un peu trop loin, et en plus ils n’ont pas les fers à souder)

A vous les preux, à vous les sarrasins.
C’était la bataille 25.

Les emballages !


Évaluer
Lister
Décider
Descendre
Ouvrir
Démarrer
Sortir
Conduire
Arriver
Se garer
Prendre
Entrer
Sillonner
Saisir
Remplir
Choisir
Comparer
Saisir
Remplir
Attendre
Patienter
Payer
Retrouver
Ré-ouvrir
Charger
Démarrer
Conduire
Rentrer
Arriver
Se garer
Décharger
Monter
Ouvrir
Poser
Sortir
Déballer
Congeler
Déballer
Découper
Déballer
Jeter
Déballer
Râler
Trier
Ranger
Déballer
Jeter
Finir
Se reposer.

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Dédier.
Compter (24)

jeudi 21 mai 2009

Les acariens


Les acariens

Petits, très laids, tapis dans l’ombre des carpettes,
Avec leurs pattes, avec leurs becs, munis de piques,
Ils nous observent, ils sont microscopiques.
Sont-ils des monstres, des scarabées ? Sont-ce des bêtes ?

Vivent-ils en meute, ont-ils un chef, voire un prophète ?
Y-a-t-il des guerres, ou des batailles, des coups de trique ?
Sous la moquette, ils croquent nos restes, monstres mythiques.
Cachés dans l’oreiller, voilà leur sort, ils guettent.

« Notre vie est injuste », réclament-ils en chœur,
« On nous déteste, on nous maudit et l’on fait peur ;
Notre destin ? Atroce ! Notre fin ? Bien minable ! »

« Nous rongeons vieilles peaux, et rognures et vieux câbles,
Petits bouts d’ongles, des cils, vos miettes de table…
Et pour finir ? On nous occis...Ah, quel malheur ! »

A vous les poux, à vous les puces.

C'était la vingt-troisième sonnette.

mercredi 20 mai 2009

Mais, bigre, comment communiquent les méchants entre eux ?


La Police nous fait savoir qu'elle a mis la main sur de dangereux terroristes.
Ouf.
Ils étaient hirsutes, retors, sanguinaires, infesté de poux, armés de fusils à pompe, pleins de tics, irascibles et surtout idiots.
Pourquoi idiots ?
Parce que, je cite, ils ont été placés sur écoute, leurs lignes fixes et leurs télephones portables n'avaient pas de secret pour nous, sans oublier leurs e-mails qui ont été lus depuis des mois.
Hé, hé, hé, ces ignares, sans l'ombre d'un doute, ont continué à échanger des informations confidentielles sans se douter UNE SECONDE, que le camion à pizzas garé depuis 6 mois devant chez eux ne vendait plus de pizzas mais des sandwiches grecs.

Donc, si je comprends bien, ces individus maléfiques communiquent en clair et sans ambiguité , quand ils se passent des messages pour préparer leurs sales coups ?
Pour imaginer un peu , voici quatre exemples.

Mais, attention ! Seul l'un de ces malfrats a pu échapper aux juges ! Pourras-tu deviner lequel ?

Appel du portable de Ange D. à Dominique B., Ajaccio, 22 janvier, 22h31.--
Ecoute, petit, demain soir tu vas au 25 rue Bonaparte, tu mets une bombe sous le local piscine, tu armes , tu attends devant au Bar des Figatellis, mais tu enlèves ta cagoule quand même et tu me rappelles au 06 21 02 09 03 quand tout a sauté.

Mail d' Omar B. à Ahmed B. F, sur son adresse Yahoo, le 01 Juillet, cc. Fidel Ramon C. et Carlos Carlos--
Les amis, le grand moment est proche. J'ai acheté Flight Simulator 4 et croyez-moi, c'est fastoche de piloter un 747. Bon sang, on est des terroristes ou on est des fiottes , les gars. On se retouve tous chez Teddy de Montréal, 24 East avenue, le lundi 8, à partir de 19h00. Port de la barbe exigé.

Blog "Deale un max de shit@ blog.93"--
Avi a tous lesc keums et les meuffes de mon kartié.Lé gars, jé ressu une groce livréson du MAROC. Je vou coupe tout sa en plin de barèttes et je vou les reven sure la Place Stâlline , à la Coureneuve, des ce soire.MDR. LOL. PTDR. NTM. RER. RATP. Nik la poliss.

Appel de J-F de la D de T-H d'A. à son banquier aux ïles Caïmans, le 30 décembre, 19h12.--
Alors Helmut , tout va bien ? Ecoutez mon cher, je suis viré et heureux. Je viens de toucher 10 millions d'euros de parachute doré et ces cons m'accordent une retraite de 3000 euros par jour. Achetez des immeubles, Helmut, il n'y a plus que la pierre qui rapporte, de nos jours. Mon numéro de compte à Zürich est le 12477T NN55 et le mot de passe ? Inchangé, Helmut, inchangé , c'est toujours cheguevara. En minuscules, bien sûr.

Trève de plaisanteries, moi si je devais débarquer en terre ennemie un jour de juin avec 199 999 collègues, braquer une banque ou faire sauter le bunker du Grand Libérateur Moltchène, j'enverrais un message comme "les sanglots longs des melons percent mon coeur de blogueur monotone", pour que mon contact aille dans la rue G. devant le numéro 12 , me fasse un appel de phare et là je sais qu'il faut lui télephoner, laisser sonner trois fois et c'est tout, là, il fait un fax à ma cousine Germaine, qui envoie un mail sans texte à une adresse mail que je vais consulter dans un cyber café à Melun, si c'est bon je poste un livre de Mathématiques 1ère S et pas un autre à une autre adresse et quand ils l'ont reçu, ils me font un sms disant "atchoum" qui signifie qu'on se verra le mois prochain sous un pont du périphérique que nous seuls connaissons et encore s'il pleut. En plus on parlera en verlan sud-coréen.
A vrai dire, la révolution n'est pas encore gagnée, mais on y travaille.

A vous James, à vous Malko.
C'était, 22, v'là les flics.

mardi 19 mai 2009

La maman n'est pas une personne stupide


Alors voilà, Mesdames, Mesdemoiselles.

Un Konmexplik spécial "famille"


C'est l'amour.

La petite graine a été déposée. Votre ventre s'arrondit.

Après les nausées, les envies de fraises des bois au cumin, et divers soucis que nous les garçons faisons semblant d'imaginer d'un air aimable mais compatissant, arrive l'accouchement.

Pas de détail, OK, OK, c'est pas fastoche et on sait que les jeunes mamans en parlent longtemps après entre elles, comme nous les garçons parlerions de notre guerre 39-45 si on était des anciens combattants.
Autant de sang à l'échelon individuel, mais quand même plus positif le résultat final chez vous, les filles (je vous l'ai dit, je lis souvent Elle et Marie-Claire)
Mais cela n'est rien.

Il faut maintenant subir les assauts moralisateurs et les flots d'avis contradictoires des mères et des belles-mères( les grands pères pensent davantage à leur guerre 39-45, punaise , qu'est-ce qu'on a rigolé quand on a libéré Sofflenweyerscheim!)
Déjà, avant la naissance, vous sentiez qu'elles tournaient autour de vous , comme un B-52 au dessus de Saïgon, prêtes à vous balancer d' épais livres signés Dolto et des choix catégoriques pour la couleur des murs de la chambre de Raïssa-Ivanova si c'est une fille (voire Charlotte-Francoise) ou de Boubacar (voire Charles-Henri) si c'est un garçon qui sera "aussi mignon que ton mari quand il était petit et je sais de quoi je parle, ma chérie". Gnnn, gnnn ,gnnn.

La question est pourquoi alors la plupart d'entre elles, mères au front soucieux, et belles mères -mères dont vous appréciez à chaque instant la douce sollicitude et le regard tendre posé sur vous (surtout quand vous n'êtes pas là d'ailleurs) , elles donc, se pressent vers vous avec autant d'insistance, de moralisation, de déclarations immortelles et SURTOUT de conseils à deux balles et de plans d'action quinquénnaux dignes des plus grands Ministres du Plan (style RDA,1955 ou Corée du Nord, 2009).

Genre :

1:Les bébés doivent ABSOLUMENT dormir a: sur le ventre ou b: sur le dos ou c: sur le côté, alors que , punaise, tout ce qu'on veut c'est d: en silence

2: Il faut qu'il mange absolument a: de carottes ou b : de la viande de Tigre Tamoul ou c: des épinards frais, alors que, purée, tout ce que vous souhaitez c'est d: sans vomir

3: Notre bébé (remarquez le "notre", glissé insidieusement par votre conseillère favorite et sexagénaire en moyenne) , doit déjà apprendre a: l'Anglais ou b: Le Tamoul ou c: à reconnaître les fruits du verger à croissance bi-annuelle qui se reproduisent par pistils bivalve dès l'âge de 2 mois, alors que, bloody hell, tout ce que vous souhaitez c'est d: à ronfler

Quoi d'autre ? Un florilège de remarques agréables, des sous-entendus charmants, de petites piques glissées l'air de rien et de phrases à retenir pour quand on va ENCORE s'engueuler à leur propos, punaise, purée, bloody hell !

Et tutti quanti.Alors, ma question est aussi, Mesdames, Mesdemoiselles, pouvez-vous vous lâcher pour de bon ?

Trois phrases que je vous soumets, et qui bien sûr sont à utiliser sous réserve de réservation commune et déjà payée, avec vos parents et aussi les beaux-parents d'un yacht pendant 2 mois consécutifs en Mer d'Iroise. On visualise bien l'ambiance dans le carré, à l'heure de couper les artichauts.

En un :"Espèce de vieille bique, vu comme Jean-Rémi met les coudes sur la table, pète au lit et se demande si le lave-vaisselle c'est un deuxième micro-ondes, mon chiard je vais l'élever sans tes conseils de daube et ton Dolto, je vais directement l'envoyer à Emmaus, je suis sûre qu'ils ont une armoire à caler.

En deux :" Maman, tu es gentille, tu nous envoies juste 500 euros à chaque anniversaire de Boubacar et pour le reste , tu nous fais crédit de tes avis, à taux 0% et en remboursement sur 50 ans."

En trois : " Belle-Maman, halte au feu, plus un mot ! Moi j'aimerais seulement que Charle-Henri vous voie sur Facebook et quand il aura 18 ans. Vos sous-entendus de scorpion et vos allusions de vipère, vous devriez en faire un blog, parceque si c'était un bouquin, il serait assez épais pour boucher les égoûts de Paris."

Vous me direz, hein ?


A vous les péridurales, à vous les poussettes.

C'était ma vingt-et-unième injection.




lundi 18 mai 2009

En deux catégories


Dans "Le Bon, la Brute et le Truand", Clint Eastwood -le Bon- dit au formidable Elli Wallach -le Truand-, alors qu'ils sont à deux doigts de trouver le trésor enfoui dans la tombe d'un soldat mort pendant la Guerre de Sécession, et à la fin de la scène halluciante dans le cimetière :

-"Tu vois, le monde se divise en deux catégories. Ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses."

Et il a raison (bon , c'est quand même Clint)
Vous serez d'accord avec moi, lecteurs potentiels pour relever le nombre de fois où le monde se divise en deux catégories. Point barre.

Les gentils et les méchants (trop fastoche)
Le 0 et le 1.
Essence ou diesel.
La tartine qui tombe côté confiture ou côté pain.
Coca ou Cola.
Marche ou crève.
Nordiste ou Sudiste
Et dans les publicités ? Constatons :

D'un côté, un monde urbain , vif, rapide, coloré, plein de petites berlines japonaises aux couleurs flashy, d'opticiens serviables, de banquiers chantants, d'assureurs philanthropes et de femmes glamour tenant négligemment des sacs à main du prix d'une petite berline japonaise -mais de couleur moins flashy- Tout cela, habité de citoyens jeunes et modernes qui souhaitent tous prendre un forfait pour un fantastique bouquet de chaînes de TV qu'il ne regarderont pas ou un I-phone merveilleux qui sait même où est garé votre petite berline japonaise aux couleurs flashy, avant que vous ne rentriez en titubant d'une soirée extraordinairement alcoolisée, mais toutefois jeune et colorée (NB : retrait de permis ou accident grave ?)

De l'autre côté, un monde paysan, campagnard, lent, traditionnel et ensoleillé avec force papys encasquettés aux belles dents, qui parlent comme Marcel Pagnol ou la Mère Denys, et proposent à des ados agités ou à des petits enfants trop mignons les choses suivantes : un camembert, du chèvre insipide, du saucisson, une purée à l'ancienne, du MMA zéro tracas, les merveilles de l'Auvergne en été ou de l'eau "qui s'appèlleurion Kézac".
Quoi d'autre ?
Le prélévement mensuel obligatoire ou le règlement par chèque immédiat.
L'ANPE tout de suite ou un poste moins bien et dans notre usine de Zabrtosdgk (Moltchènie du Nord)
Le candidat Berkk ou le candidat Gerbb au second tour.
Pas enceinte c'est le trait bleu, enceinte c'est le très nouveau .
Ah-l'Europe-soit-vous-êtes-pour- soit-vous-être-contre-Monsieur !
Bouchons sur l' autoroute ou embouteillages sur la nationale.
Je commence par la bonne... ou la mauvaise nouvelle ?
Fumer tue plus ou tu fumes plus.
Le Géneral Moustachix Président à vie ou le Mollah Haquebarre à vie (aussi)
Idiot soumis au système, larve du capitalisme le plus sournois... m 'invectiveront alors certains, le regard fier : il n'y a qu'à s'échapper, refuser, se révolter, imposer une troisième voie, innover, briser les carcans, sortir du tunnel, arrêter de payer, démarrer la Grande Révolution et éteindre sa TV ou allumer le feu (ou l'inverse, j'ai mal entendu)

Tu commences ou tu renonces ?
Guilltoine ou gégène ?
Barricades ou pavés ?
A vous Bastille, à vous République.
C'était mon petit vingtième.

dimanche 17 mai 2009

Et la grande classe d'Obama ?


C'est dimanche.

Une rubrique sur un thème facile, parce qu'il fait moche, il pleut et il fait froid et en plus on est en mai.

Il devrait faire beau.

Al Gore nous regarde de travers, il avait raison, le climat est foutu, des catastrophes horribles nous guettent, les tsunamis vont se gondoler en série, des ouragans dévaster New Orleans puis Memphis Tennessee et le Festival de Cannes.Puis la Tour de Pise va encore plus pencher et les Tigres Tamouls attaquer ou capituler - cependant, on sait pas trop ce qu'ils veulent ceux-là, mais bon, on prend l'info dans le doute, avec un nom pareil, ils doivent pas être du genre à parler du temps qu'il fait tous les jours-

Ah, ma pauv'Dame on n'a pas eu d'hiver, on n'aura pas d'été, les oignons ont 7 peaux, les hirondelles volent de travers et la couche d'ozone est trop fine.

La banquise fond et les ours blancs coulent.

C'est très méchant , il paraît, un ours blanc, les eskimos les craignent , ils les flinguent de loin avec des fusils à lunettes, mais ils mangent plutôt des phoques et ils sont vachement débrouillards les eskimos.

Au mois de mai pour eux, c'est comme pour nous en décembre, ces gens plus courageux que vous et moi, hé bien ils dorment dans des igloos, mais à cause des occidentaux, ils boivent du whisky Four Roses, ils sont gonflés de partout et en fait, ils préfèrent regarder la banquise fondre sur un écran plat et au chaud.

Alors les igloos, les engelures, les ours et les phoques, à vrai dire, les eskimos s'en sont un peu lassés, tout comme leurs cousins les coupeurs de tête de l'Amazonie en ont aussi marre d'avoir juste un string en liane irritante comme habit, une sarbacane qui vise de traviole pour dégommer les singes hurleurs et une bouteille de whisky Four Roses pour quatre.

Leurs épouses ne seraient pas contre non plus d'aller un peu chez Zadig et Voltaire, d'accoucher sous péridurale et moins de 23 fois par existence, et de changer l'ordinaire à base de mygales et de singes hurleurs contre une boîte de raviolis qu'il suffirait de mettre au micro-ondes au lieu d'attiser un maigre feu qui s'éteint tout le temps.

Vous pensez bien ma pauv'Dame, il pleut tout le temps dans cette P... de hutte en paille, on serait bien mieux à Sao Paolo dans un cinq pièces climatisé, aux lignes racées dessinées en un subtil design par le grand Oscar Niemeyer, non ? Et puis, faire toujours la même danse folklorique avec ce vieux sorcier mateur qui chante comme une casserole, tout ça pour quand même choper des amibes, la gastro, la malaria et en plus un rappel d'impôts parce qu'on est encore passés à Ushuaïa en redif' cette année, c'est pas top quand même.

Ce que je voulais vous soumettre aujourd'hui, c'est qu'on m'explique ce qui fait la différence entre quelqu'un qui a "la classe" et quelqu'un qui "craint du boudin" .

Modestement, et pour le moment, je trouve que nos amis les américains ont un chef d'Etat qui en a. Un max.

Même si temps temps se gâte, qu'un tsunami frappe Memphis, Tennesse, que des ours blancs viennent attaquer Sao Paolo ou les Tigres Tamouls faire tomber la Tour de Pise à coup de sarbacanes, je pense que ça ne changera pas. Allez, allez, expliquez-nous ça !

A vous les azerty, à vous les qwerty

 C'était ma dix-neuvième couche de glace.

samedi 16 mai 2009

Pékin et stress



Encore un aveu.

Je n'aime pas la télevision (en géneral, sauf quelques exceptions en particulier).

Désolé, Internet et les livres ont gagné chez moi, et parfois le soir au lieu de zapper  ... je lis Elle ou Marie-Claire (j'y reviendrai mais c'est vachement intéressant, les mecs !).

Donc, foi de télespectateur médiocre et aléatoire, je vais solliciter alors vos avis avisés, vos jugements au jugé et vos objections objectives sur un type d'émission particulier.

Il s'agit des tours du monde , genre course à l'échalote, vous savez  ces trucs calibrés et  tout bien pré-enregistrés, ainsi que des épreuves à énigme insolubles qui sont résolues en 52 minutes par des agités héliportés.

Levez le doigt, ceux qui croient que les braves cobayes supposés faire le tour de la terre avec dix centimes d'euros par semaine peuvent rallier sans encombre Quimper à Irkoutsk (en passant par Le Pirée, un jour de marché aux poulpes) font tout cela dans le temps exact formaté par les annonceurs, en respectant le budget pré-cité et un taux de perte inférieur à celui de la Légion s'emparant  d'un élevage de lapins nains aveugles, gardé par un nain unijambiste ?

Qui gobe que lorsqu'on agite avec frénesie la main en hurlant dans la capitale d'une une semi-démocratie asiatique, un taxi libre et gratuit s'arrête, embarque les candidats, deux caméramen, un perchiste et une scripte et les emmène directement là précisèment où se trouve ... notre troisième indice ! Youhou !

Et vous, vous prendriez en stop sur le Périph' deux quinquagénaires américaines hystériques accompagnées d'une équipe de tournage et qui vous demande dans un français incompréhensible de vous emmener Porte de Montreuil, alors que vous allez faire des courses dans le 15° arrondissement ?

Quoique, pour 1000 dollars, euh... et coco, on répète la scène avant !

La police nationale de notre République mettrait-elle en garde à vue ou alors en cellule de dégrisement trois paires de candidats brésiliens vociférant et courant dans Marseille pendant une semaine et qui sauteraient du bus 42 pour se jeter habillés dans le Vieux Port ?

Ou encore, expliquez-moi pourquoi lorsqu'un hélicoptère se pose au milieu du néant, le candidat sprinte, trouve TOUJOURS un papy très cultivé et disponible, même pas sourd et qui lui indique "la tombe aux mille colombes, derrière la vallée des roses", en moins de temps qu'il ne faut pour lire la notice du Stéradent ?

Et tutti quanti, et des courses sur des falaises (au ralenti), et des trésors cachés dans des sites formidables et des dénouements impensables, et des hasards extraordinaires, et le meilleur des mondes ? Non ? Oui ?

Je veux bien qu'il soit plus important qu'une histoire soit bien racontée que véridique, mais alors, peut être, on devrait mettre un panneau avec en gros "Contes et Légendes" à la place de " Label Vérité Vraie" ?

Bref, ici je vous laisse le micro.

Bret Easton Ellis et Henning Mankell m'attendent et ils n'ont pas l'air contents.

A vous les sponsors, à vous les auto-stoppeuses.

C'était ma dix-huitième saison.

APPEL à vous !




A vous, sur ce blog, via les commentaires, et de me dire sur quoi je pourrais plancher dans mes prochains billets !

A vous les bloggers, à vous les lecteurs.

PS : la photo, c'est moi à 5 ans et déjà, je voulais qu'on vienne et konmexplik !

vendredi 15 mai 2009

Les cassettes audio


Nous voici partis pour un quart d'heure nostalgique.
Où sont passées nos cassettes audio ?

Vous savez, les 60, les 90 et les 120 minutes au ferrochrome et autres métaux tous plus mystérieux les uns que les autres, concoctant une haute fidélité implacable.
Les miennes sont à la cave, dans l'emballage en carton du lecteur DVD. Oui, à côté des deux boîtes qui contiennent les vyniles 33T et 45T, près des cartons qui sont remplis de BD, de L'Echo des Savanes, Spirou, Métal Hurlant et les Inrockuptibles.
Plein, plein de K7, beaucoup, beaucoup de compilations faites avec amour, avec les titres écrits à la main.
On avait enregistré les 33T des copains, puis les CD et surtout des "best-of", la "Compile été 82", le "Relax 1 Max" pour les embouteillages et "Teuf chez Lulu 26-04-89", avec les transitions tout en douceur.
Je sais que certaines cassettes ont fourbement été jetées sur les routes, où elles ont dégorgé leur contenu et on voit bien des filaments marrons de bande magnétique qui serpentent tristement au milieu des voies (et au gré du vent sans coeur qui les agite avec furie), entre les chardons, les graminées sauvages et parfois les jolis coquelicots, si on est au printemps.
D'autres sont parties en Afrique.La compilation "New Wave 79-83- Gégé et Lulu" sur la Ferrochrome C-90 orange et noire, avec tous les titres écrits avec soin à l'intérieur du petit papier de la boîte et qu'on aimait bien écouter en boucle en faisant la route entre Nancy et Gandrange, surtout la nuit, est devenue "Afrika 2009- spécial Ventilateur", avec aucun titre écrit à l'intérieur et d'autres aiment vraiment bien l'écouter en boucle, en faisant la route entre Dakar et Saint-Louis, surtout l'après-midi.
Dans tous les cas, et sur tous les continents, quand on a presque fini d'appécier un morceau, on sait déjà celui qui est JUSTE après et SURTOUT quand ça va couper à la fin , parceque il y avait toujours un titre écourté sauvagement sur chaque face d'une K7 audio.

Une partie du stock de K7 a peut être fait route dans des camions hoquetants vers la Moltchénie du Nord, où elles engrangent patiemment, jour après jour, les interrogatoires musclés des dissidents dans les froids commissariats de la Polisz Poletik, surtout la nuit.
Le reste (nombre énorme !) est sûrement déjà parti dans des poubelles, les vide-ordures, accompagné dans cet ultime voyage par des vieux dictionnaires, puis enfin des centres d'incinération dignes de l'Enfer de Dante, qui ont aimablement distillé le tout en une petite fumée noire, quoiqu' élegante et pleine de ferrochrome, dans un air vicié que nos poumons respirent en se soulevant maintenant au rythme frénetique des mp3.
D'ailleurs, est-ce que votre chaîne Hi-Fi a un lecteur de cassettes audio ?
La semaine prochaine, on abordera l'histoire de la cassette VHS.

A vous Philips, à vous BASF.

C.'était mon dix-septième auto-reverse.

jeudi 14 mai 2009

Les pubs pour les yaourts


Préambule.
Il m'est dit que mes phrases sont longues.
Trop longues.
Alors.
Pour faire plaisir.
Je fais une rubrique.
Avec des courtes.
Phrases.
Pas pensées.
(...)
Quoi, "très drôle" ?
You talkin' to me ?
Je pense court ?
Shut up.
Bref.
Sujet:
Aujourd'hui.
"Les pubs pour les yaourts"
A la TV.
Ma question est :
Pourquoi les gens ferment les yeux ?
Toujours.
Quand ils mangent.
Je veux dire : le yaourt
Non, pas quand ils pensent.
Ils mangent.
Avec une cuiller.
Même les allégés.
Les bios.
Les danettes.
Les crèmes.
Les "aux fruits"
Les sans fruits.
Les mousses.
Les mousses qui tachent.
Les mousses qui tachent pas.
Avec du concentré.
Du E 452
E41
E22
E789
Torpilleur coulé.
E frais.
Très drôle.
You talkin' to me ?
Donc.
Les bios.
Avec une flèche sur l'emballage.
Vers le bas.
Pour dire.
Pour suggérer.
Qu'on fait bien.
Ses besoins.
Tout Bio, sur le pot.
Aussi , pourquoi ?
Par miracle.
On est guéri.
En mangeant.
Des yaourts.
Et en fermant les yeux :
Du cholestérol.
De la migraine.
Des dentiers qui collent.
De ceux qui collent pas.
De la mauvaise humeur.
Des pubs MMA.
Des voitures coréeenes
Moi, j'en veux pas.
Et celles qui ont un coffre.
Très grand.
Oui, justement, celles qui ont un coffre énorme, comme les breaks allemands gris métallisés et d'ailleurs les gens qui ont des breaks , c'est juste pour vous dire: moi , j'en ai une plus longue que vous, en plus je peux partir à la campagne quand je veux et même charger à plat dans le coffre une armoire normande pleine de trous fait par des vers et où Flaubert lui-même avait rangé ses assiettes en porcelaine avec tous les mois de la Révolution dessinés dedans , comme par exemple Brumaire, Hivaire et Jeunefilleaupaire et en plus si je vais à la mer, la planche à voile de mon fils elle tient dedans et aussi tous ses copains à l'arrière, comme ce Harold qui est sympa mais pas très causant et qui aime les yaourts , mais je vous garantis sur la tête de l'inventeur du colorant E789 ( torpilleur coulé) que jamais ce garçon intelligent et un peu rêveur ne ferme les yeux quand il les mange, car il a un appétit féroce.

A vous les bios-bios , à vous Yop.
C'était.
Ma seizième.
Cuillérée.

mercredi 13 mai 2009

Le mythe de la Coupe de France de football


Le mythe du petit qui terrasse le grand et des gens d'en bas qui triomphent des arrogants seigneurs d'en haut, c'est bien gentil et c'est pendant la Coupe de France, chaque année.
En Avant Guingamp, en arrière les grands trop fiers !

Pour la presse nationale et régionale en pamoison , un titre comme "Les Forgerons de Lorraine (huitième division) éliminent le PSG" ou "Lyon mordu par Bissensofflenweyerscheim en quart de finale" ou encore "L'OM sorti par Souch'thi en Brie" , c'est le bonheur.

Le gars dans son RER, il est déjà un peu plus content, parce qu'il avait aussi lu dans ce même quotidien gratuit du RER que son grand patron venait d'être viré avec l'équivalent de 7 millénaires de son salaire actuel (mais sans les tickets-restaurants, faut pas abuser).
Le petit club qui bat le grand, ça fait plaisir.

La mangouste gagne parfois sur le cobra.

Le bigorneau échappe de temps en temps au homard.

Les fourmis ont une fois par an le dessus sur les ... je sais pas quoi d'ailleurs.

Oui, on sait : le "petit poucet" peut vaincre le vilain géant, David fracasser Goliath, les Spartiates défendre fort Alamo en tongues et juste armés de bananes molles et de piles usagées pendant 235 jours et nuits, la start up de la Silicon Valley avec un laboratoire fait de deux tables en formica et un vieil Apple pourave inventer en une semaine la puce de 500 teratops octets et bien sûr, le fils du tourneur fraiseur borgne et alocoolique, qui vivait dans une hutte faite de tôles ondulées située sous un pont où passent des trains bruyants et chargés de matières radioactives en un fracas effrayant, alors que sa mère rentrait chaque soir en claudiquant de la fouille méthodique des sordides poubelles du ED situé à 15 kilomètres , toujours sous une pluie battante, oui, ce fils-là peut bien sûr entrer et sortir Major de Polytechnique avec 19,5 en Mathématiques vectorielles appliquées aux variations exponentielles radioactives (justement, Madame, radioactives , ah ! Quelle revanche sur le destin !)

La Fontaine adorait ça , et on a tous appris étant petits, que le morale de la fable, hé bien, c'est que, la Coupe de france, elle peut être arrachée par une bande de tâcherons du ballon rond, oui, Madame, des gars comme moi, ou votre beau-frère , celui qui habite à Bissensofflenweyerscheim et qui est tourneur fraiseur (d'ailleurs depuis qu'il a perdu un oeil, il a un peu commencé à boire).

Bon, je ne suis pas du tout fan de football, de la Ligue 1 qui n'en finit jamais, des coupes d'Europe où c'est toujours les Anglais qui gagnent et jamais le Lokomotiv-Spartak de Zakrosk en Motchénie.J'a été voir quelques matches dans des stades, comme par exemple Brest-Blois (0-0) en 1978, la pelouse était verte fluo, les Brestois en rouge vif et les gars de Blois en jaune vif. Sympa.

J'a passé quelques soirées au Parc des Princes, après avoir franchi 4 barrages de police, vu y courir des bataillons de CRS avec des harnachements dignes de François 1er. Sympa aussi.
Mais , bon, je sais que pour la Coupe de France, il peut se passer des choses.

A vous les remplaçants, à vous Manchester United.
C'était ma quinzième mi-temps.

mardi 12 mai 2009

Le pape, les soupapes


Sujet glissant.

Le pape. Et ce n'est pas ma marque préferée.
Et encore , si on commence avec les imams on saute et les rabbins on tressaute.

Préventivement, je vais donc insérer ci-après un avertissement, un "disclaimer" comme on dit en anglo-saxon.

Voici :

"L'opinion ci-dessous est un avis subjectif spécifique et non comminatoire partagé uniquement par son auteur sans objectif diffamatoire, ni calomnieux, ni sectaire, ni injurieux. Ce n'est pas de votre faute s'il a lu Voltaire, ne croit plus au Père Noël, ni à la petite souris, ni en la transformation du pain rassi en billets de 500 dollars par un prophète chevelu et avec des sandales -mais quand même sans chaussettes comme on voit chez les allemands en vacances- , ni au paradis équipé de télevisions dé-paramétrées de la chaîne TF1 et avec un seul numéro à cocher au Loto au choix entre 0 et 1 , permettant de gagner 120 millions d'euros pour les gagnants du premier rang et 119 millions pour ceux du deuxième rang."


Et ça , c'est fait.

Alors.

Le pape.

Au commencement : les cathos-cathos..., désolé, je ne "peux pas" du tout et j'avoue, et c'est surtout leur big boss jouissant d'un culte frénetique notamment chez des humains souvent blancs et pâles, des jeunes allemands porteurs de croix et sandales aux pieds -avec des chaussettes noires, c'est plus choli-, des ados BCBG pâles avec un pull bleu marine sur les épaules qui hantent les JMJ, des pères de familles nombreuses parce que la pilule c'est la friandise du diable, des mamies Moltchènes surmontées d'un fichu à fleurs, des individus souvent atteints de troubles rhumatismaux qui vous jettent leur morale à la face mais jamais une pièce d'un euro dans l'escarcelle du SDF qui fait la manche après la messe depuis 5 ans devant Notre dame de la Béatification du Bois... bref, tous ceux qui répondent à la classification des culs-bénis faux-culs. Et encore, le mot "cul" employé ici par deux fois, c'est déjà un pêché

Le pape me rend très mal à l'aise quand je le vois, même sur un écran plat, même de loin, derrière une vitre blindée, en écoutant Sympathy for the Devil sur mon I-pod.
Dès qu'il se met à parler (en 256 langues ou en italien chevrotant), je zappe.



Trop vieux, trop riche, trop tordu, trop Pie 12, trop loin, trop bsolète, trop mal habillé, trop pape quoi.



Mais "Achtung !" (comme dirait un allemand portant des sandales marron avec des chaussettes noires et en plus un maillot de corps façon marcel sous sa chemisette avec un petit écusson du Bayern de Münich sur la poche gauche), "Achtung !" donc, ne me faites pas dire qu'il n' y pas de personnes bien chez les croyants, non, non, non, moi je vous demande une focalisation sur les hypocrites, ceux qui sentent la cire de cierge traditionnaliste, l'érection soutanesque inavouée, le discours à deux balles sur le Seigneur qui aurait dit ceci et dit cela et puisqu'il a dit ceci et il a dit cela, ceci et cela a eté dit, et ce qui fut dit fut fait.



Et je veux que Quelqu'un vienne et qu'Il m'explique (avec les majuscules, ça veut qu'il sera balèze, le gars) pourquoi le pape est comme il est, et pas comme il devrait s'il appliquait les préceptes de son bouquin favori.



Et là, même un ingénieur allemand en vacances, portant les sandales, les chaussettes avec une petite usure sur le gros orteil, le maillot de corps, la chemisette, la gourmette de baptême, la croix au bout d'une chaîne autour du cou, le short et même le baise-en-ville en cuir aux dimensions 24X 56 avec une lanière réglable et tous ses papiers photocopiés à l'intérieur, même lui !, ne saurait pas me dire pourquoi tant de mystère dans l'âme humaine quand il s'agit d'appliquer à la réalité des principes et des préceptes.



Ceci dit, j'aime beaucoup les allemands, sans rire.
Maintenant, si vous êtes en colère, relisez mon avertissement.





A vous les chapelles, à vous les cloches.


C'était mon quatorzième sermon.

lundi 11 mai 2009

Concours Parigramme


Voici une lettre possible (car j'ai déjà envoyé une autre réponse au concours et on a le droit à une seule participation par personne !) et 1500 signes , c'est chaud !
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Paris, le 25 Embrumaire 2112,

Cher Robot-Maire du Grand Paris.

Etant l’un des 326 derniers résidents intra-muros, je vous écris pour protester contre l’augmentation des tarifs de location des combinaisons anti UV fournies par la Cyber-Ville de Paris, au bureau des objets loués de la Rue des Morillons.
Elles sont obligatoires depuis la fin de la troisième Guerre Paris-Banlieues et la fonte de la Tour Eiffel, mais 157 euro-yuans par mois, c’est trop.
De plus, je travaille dans le périmètre sauvegardé Elysée-Louvre, qui est déjà au niveau 4 sur 6 de Radioactivité et à 6 sur 9 pour la Grippe Pigeonnaire… alors je dois aussi vous louer un purificateur individuel d’air Chlore-Nickel (et ses recharges !).Tout cela est cher.
D’ailleurs, lorsque que l’on passe devant la faille dite de la Rue de Rennes ou la coulée de lave de l’ancienne Gare Montparnasse, on se sent à peine protégé et on respire mal.
Et tant qu’à vous écrire, je voulais aussi vous signaler que vos fusées-crottes ne respectent pas les feux virtuels, que les Mange-Poubelles ne passent plus qu’une fois par trimestre Rue des Martyrs. Depuis que le métro Pompe est fermé, des mutants-clochards y dorment la nuit.Que fait la Police-Cop 3.0 ?
Enfin, le dernier arbre du Jardin du Luxembourg est mort, brûlé par le soleil.
Vous vous en moquez peut-être, pas moi.
Si vous voulez être ré-élu avec votre liste «Paris 2114, un pour tous, tous pour moi », merci de tenir compte de ces doléances.

Jean-Philibert-Petio-de-Marrast@youhouhou.com

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A vous le jury, à vous les gagnants du concours .
C'était ma treizième missive

dimanche 10 mai 2009

Les professionnels


Mon fils aîné qui est grand et fort est venu, à juste titre, se plaindre qu'une araignée petite, mais forte aussi, était venue le piquer à la jambe, le doux printemps ayant assurèment ramené le taux de fécondité des arachnéides vers des niveaux élevés.

En parent responsable, j'ai été acheter un insecticide côuteux et spécialisé dans la destruction de cette espèce agressive et petite (là toute suggestion hilare de ressemblance supposée avec le chef d'Etat nord-coréen n'engage que votre seule responsabilité).

L'examen de la bombe m'a réjoui et je voulais vous faire partager mon hilarité, un peu inquiète cependant.

Déjà le mot "choc" apparaît en rouge, après la marque.Ouch !

Puis, sous le mot "araignées" et un joli dessin, l'adjectif "foudroyant", argh! et ensuite "longue portée, effet répulsif". Bigre!

Mais le meilleur est bien la mention finale :"issu des techniques professionnelles". Mais oui ! Notre monde est bel et bien régi par les individus appelés les Professionnels et uniquement par leur solide savoir-faire, leur expertise sans faille , sans oublier leur conscience, euh, professionnelle.

Les professionnels contrôlent l'univers, ils savent ce qu'ils font, eux au moins.

Les professionnels ont le sens du devoir bien fait grâce à un dévouement infini.

Les professionnels veillent sur le développement constant de l'espèce humaine : la preuve, ils ont créé la NASA, la Bourse, Windows Vista, la coque du Titanic, l'Armée Rouge, le scooter à trois roues, le concours Lépine et le moteur à betteraves (bon , pour la dernère invention, encore quelques mois de délai, mais les professionnels savent prendre le temps nécessaire).

Leur label, leur signature est un gage de qualité ABSOLUE : non, mais, vous imaginez un produit avec un label : " réalisé par des amateurs" ou encore "des enfants de CP l'ont inventé", ou bien "nos employés non diplômés l'ont mis au point pendant leurs vacances" ?

Les professionnels veillent sur nous : ils ont des blouses blanches quand ils testent des machines à laver, un stéthoscope pour conseiller un anti-douleur, des lunettes quand ils sont banquiers et ils ne vont pas faire des conneries que nous les  amateurs pourriont commettre sans réflechir.

Et justement, mon fils étant parti en week end, j'ai aspergé sa chambre du produit anti-araignées pré-cité.

Premier constat : j'ai eu un choc, j'ai été presque foudroyé, c'est puant à longue portée et je me suis enfui en courant (cf "effet répulsif").

Deuxième constat, j'ai lu les textes écrits en tout tout petit au dos de la bombe et j'ai lu avec horreur la mention suivante : "Des solutions radicales extraites des techniques professionnelles de désinsectisation pour résoudre les problèmes d'infestations massives d'insectes"

Un doute affreux m'a assailli . Et si , comme dans Terminator, les professionnels se retournaient soudain  contre l'humanité ? 

Non, non, ce n'est pas possible, ils ne nous feraient pas ça ?

A vous John Connor, à vous Blade Runner.

C'était ma douzième complainte.

Le télephone portable dans le sac des filles


L'incipit d'un texte est très important. J'ai appris cela en atelier d'écriture.

Ici l'incipit et le titre de cette chroniquette ne font qu'un.

Quelqu'un peut-il me donner le nom de ce procédé ? Merci.

Clap , on commence :

Le télephone portable dans le sac des filles sonne toujours à brûle pourpoint et à ce moment précis, elles se mettent à fouiller le dit sac à main avec acharnement, une vélocité proportionnelle à l'ampleur affective du coup de fil attendu et un ralentissement de la performance accru par le nombre de poches intérieures du sac et l'ensemble des objets mystérieux et indispensables qui y gisent, bloquent la progression d'une recherche frénetique et donc peuplent cet accessoire de mode, souvent charmant par ailleurs. Les personnes alentour peuvent ainsi apprécier la sonnerie dans son intégralité temporelle programmée, car "dring dring" , c'est dépassé, il vaut mieux avoir "Can't you get in love to love me in the sun, my love" , niveau de volume sonore 5 sur 5 et en version techno de nos jours, car un portable, ça se personnalise.

Nous les hommes, l'avons bêtement dans notre poche, ce qui ne nous rend en aucun cas plus intelligents, je tiens à le préciser ici.

Je pense soudain à Woody Allen, qui aurait forcèment un bon mot à ce sujet, une petite citation subtile, une phrase définitive et brève à la fois... parce qu'il est bien plus fort que je ne le serai jamais et il n'a pas besoin d'atelier d'écriture pour écrire des incipits, des transitions et des chutes.

Ici, je décide, en pensant fort à Woody Allen, que l'incipit, le titre et la chute de cette chroniquette ne feront qu'un.

Tous les garçons aimeraient être le télephone portable dans le sac des filles.

A vous Kelly, à vous Hermès, à vous Tati.

C'était ma onzième chroniquette.

Le bébé n'est pas une personne stupide


Là, je ne demande même pas que quelqu'un vienne et m'explique, je vais me permettre de donner mon point de vue personnel. 

NB : Vous aurez aussi remarqué que quand on dit :"  je vais me permettre de donner mon point de vue personnel" , en géneral, cela signifie que :

1: on a un avis, donc on n'est pas n'importe qui

2: il est personnel, et donc il est pas mal, puisqu'on le donne (et "moi = bien", corollaire fondateur)

3: on se permet de le donner, ce qui sous-entend aussi que si on ne le donnait pas, au débat il manquerait peut être quelque chose. 

OK.

L'idée est que les bébés et les petits enfants, il est sans doute inutile voire affligeant de s'adresser à eux en des termes monosyllabiques, à base d'onomatopées, d'images d'Epinal à deux roupies et de raccourcis trop maigres.Parents : ressaisissez-vous ! Ne cédez pas à la pensée que votre progéniture n'entrave que dalle à votre jactance !

Exemple : "ooh, ooh, tu as vu ? le ouah-ouah pas beau il a eu bobo , vilain, vilain, maintenant il fait dodo", dirait un père qui vient de se battre avec un pitbull enragé et bavant qui tentait de dévorer son jeune fils et qu'il venait d'achever par un coup de hache bien placé, mettant fin aux jours du cruel animal après une âpre lutte de vingt sept minutes.

Autre exemple : " non, non, Théophile, pas bon le bonbon, maman dit non. Allez gentil, gentil", articulerait une mère à bout de souffle et les yeux cernés, tentant d'empêcher son rejeton qui hurle depuis un temps qui semble infini aux autres clients à la caisse du supermarché et qui semble avoir été capté par l'habile positionnement des sucreries près de l'endroit où le consommateur va dégainer sa carte de crédit et céder aux caprices insensés d'une descendance guettée par le diabète, les caries, la Star Academy et le crédit revolving.

Parents ! considérez l'intelligence de vos enfants comme égale à la vôtre (hi, hi, hi)

Là aussi , je rigole, car cet argument va se faire pâmer d'aise tous les géniteurs de la Terre. En effet, il est clair que :

-" Mon fils  n'a pas de très bonnes notes en ce moment. Tu sais, en fait, il en fait le minimum à l'école. S'il voulait, il aurait les meilleures notes de sa classe, les profs me l'ont tous dit."

Ben voyons, personne ne va déclarer :

-" Théophile  est un sombre crétin. Non seulement il ne fout rien à l'école, et il a les notes qu'il mérite vraiment , à savoir moins de 5 partout, mais en plus il est complètement crétin. Moi aussi d'ailleurs, et je suis bien son père !"

Il est beau le blo-blog. Pas gentil le monsieur. Oooh , il tape le cla-cla avec deux pitis doigts. Mignon- mignon.

A vous les crèches, à vous le Lycée Louis Le Grand.

C'était ma dixième homélie.

samedi 9 mai 2009

Message aux compagnies aériennes


Je tente ici et maintenant une action désespérée, tel un gardien de CFA2 en quart de finale de la Coupe de France, soudain face à trois attaquants  hirsutes de L'OM, totalement démarqués et à la 89 éme minute de jeu, alors que le score est de 0-0 et que son équipe vient d'être réduite à 9 après deux cartons rouges coup sur coup et qui sent une immense crampe s'emparer de tout son mollet gauche.

Je prends l'avion très souvent pour mon travail.

Lequel avion est presque toujours en retard. OK, OK.

On attend dans le triste HALL 2B de l'aéroport Charles de Gaulle, il est 07H12 et on va prendre le vol de 07h35, on s'est levé à 05h30, réveil approximatif, lavage sans faire de bruit pour ne pas réveiller la famille, le taxi était là à 06h00, on arrive à 06H50 au terminal, on valide son ticket, on passe les contrôles rayons X sous le regard ironique ou vide de des post-adolescentes en surpoids toutes boudinées dans des pantalons bleu marine qui vous font enlever vos chaussures, on remet ses chaussures comme Ben Laden remet ses babouches, on va s'asseoir dans un coin en attendant et on lit le Canard Enchaîné en souriant un peu car coup de bol on est mercredi et ils l'ont dans les journaux gratos (Libération, oubliez, y'en n'a plus un, et le Figaro, non merci).

On est prêt.

Et là, la voix qui crachote dans le haut-parleur à 2 euros de qualité est-allemande millésime 1953 et qui équipe en série tout terminal aéroportuaire à 500 millions de dollars vous annonce :

"Le vol XXX pour ZZZ sera retardé, suite à une arrivée tardive de l'appareil"

Noooon... l'avion est en retard parce qu'il est... en retard ?

Que s'est-il passé avant le décollage ?

Hypothèse 1 :L'hôtesse de l'air sculpturale mais quand même un peu usée qui est chef de cabine Air France sur le vol XXX a vu arriver, juste avant le décollage, le commandant de bord titubant, hilare et non rasé, ne sentant même pas Terre d'Hermès comme d'habitude et les narines encore blanchies par une nuit de folie électrique avec Tom Boonen lui-même dans un night club sélect, confidentiel, interlope et partouzard, avec (signe qui ne trompe jamais une hôtesse de l'air sculpturale mais quand même un peu usée) sur la tête, non pas la casquette de commandant de bord , mais un casque de cycliste plein de trous et avec au moins 4 sponsors qui s'affichent -mais en petit-.On a vite fait appelé un nouveau commandant de bord, lui-même arrivé en retard à cause d'une autre arrivée tardive d'un appareil.

Hypothèse 2: Un commando Moltchène du Nord avait décidé, dans un geste héroïque et fantasque, de détourner le vol XXX pour aller l'écraser sur un village de Moltchénie du Sud, honnis soient ces rats fétides qui n'engendrent que désolation , pourriture et ce depuis que Slovanov 7 a fait violer toutes les vierges de la ville de Zlotsk par des académiciens, couchées sur des lits de vieux dictionnaires, à une époque où l'ONU n'existait pas encore, même qu'ils n'auraient rien pu faire, même en envoyant des casques bleus norvégiens par bateaux entiers.

Mais, la CIA et OSS117 savaient tout car ils ont pé-cho leurs SMS (pas fastoche à traduire, quand même !); Jack Bauer est intervenu, il a liquidé prestement le commando à coups de masques z'à oxygène qui tomberont en cas de dépressurisation et leur a montré les sorties de secours indiquées par des marquages lumineux au sol.

Cela a pris une demi-heure, l'avion est en retard, à cause donc de son arrivée tardive.

Hypothèse 3: on se fout de notre tronche, il y a des cadres du service Comm' avec des lunettes genre Yves Saint-Laurent et le nez blanchi après une soirée avec un cycliste (un certain Tom...) qui ont fait un brainstorming un matin mais pas trop tôt,et, morts de rire, ont décreté que quand l'avion est "late", ouaiis, on leur balance ce message aux "pax" (c'est comme ça qu'on définit les passagers dans le jargon des professionnels, je le sais, j'en suis un) 

Moi je penche pour l'hypothèse 2, voire la 3.

A vous la tour de contrôle.

C'était la neuvième porte. 

Tom Boonen a été contrôlé postif à la cocaïne (sic)


Je n'aime pas le cyclisme. Désolé.

Quand j'étais en troisième, en 1975, j'ai eu un vélo Peugeot rouge, demi-course 3 vitesses, et comme j'habitais Morgat dans le Finistère, ça montait pas mal l'air de rien.Si j'avais eu une mobylette comme un Peugeot 103, voire un 104 et comme pas mal de mes copains, j'aurais été plus vite dans les montées mais surtout, je n'aurais pas cassé d'un coup  en arrivant à la maison les 12 oeufs que j'avais été acheter chez la fermière qui s'applelait Madame Breton et qui faisait du beurre salé avec une baratte. Ceci dit, à l'époque, je lisais Spirou et il y avait un bus qui nous emmenait au CES Alain de Crozon, le chauffeur s'appelait Postic, il nous engueulait parce qu'on faisait pas gaffe en sortant du bus pour traverser la rue. En fait, il avait raison.

Donc, vélo ou mobylette, finalement, pas de problème.Mais je n'aime pas le vélo, je veux dire les coureurs et les compétitions

Ce que je voulais souligner, par le biais de la magie des écrits et de mes deux index qui courent avec célerité sur le clavier (je ne peux pas taper autrement qu'avec mes deux index, ça a le don de faire rire mes collègues et si je me coupe le week-end au bout d'un index, j'ai mal toute la semaine), ce que je voulais souligner donc, c'est que c'est bien cocasse de lire chaque année les épisodes sur la dope et les coureurs.

Alors, ces pauvres gars, en plus d'être habillés comme des abribus en promotion et coiffés de casques plein de trous, ils doivent traverser la France à toute berzingue, se raser les jambes et avoir des piqûres dans les fesses tous les soirs par des entraîneurs belges et cruels, ou , tout comme Tom Boonen se farcir de la coke à plein tarin toute la nuit mais sans pouvoir aller frémir sur la piste de danse magnétique et y tournoyer en une transe folle comme un soleil violet dans une apothèose de néons rouges, entouré de walkyries sensuelles et alternatives, tout en faisant couler du plafond tendu de ces belles soieries Moltchènes du Nord un flot glacé de champagne rosé sur leurs visages énamourés et répondre à leurs questions avides mais pleines de sous -entendus comme "c'est quoi un braqué 36-14, honey ?"

Dur, dur d'être un forçat de la route.Comment en est-on arrivé là ? On est bien las.

A vous les pics , à vous les seringues et le merengue.

C'était le numéro 8 de cette série.

Surcapitalisation


Coup de gueule au nom de l'Académie Française ! En fait, là, je les aide car ils sont un peu âgés quoique très gentils et super futés, avec leurs épées sur mesure décorées de façon codée qui rappelle leurs exploits et on nous dit officiellement qu'ils s'attaquent à refaire le dictionnaire depuis 57 ans, mais c'est faux, c'est une ruse pour pouvoir jouer à la belote et au "Risk" quand les immenses portes de leurs salles de réunion qui sentent l'odeur comme chez les grands parents de Province qu'on voyait deux fois par an, portes donc refermées par des huissiers au long visage, dont les fines mains gantées se serrent sur des poings pleins de doigts aigris, qui avaient manié des crayons qui n'obtenaient jamais que des 8 sur 20 en orthographe.

Donc : pourquoi , pourquoi, pourquoi tant de gens emploient l'expression "sur Paris".

Exemples de locutions communes :

  • Allo, oui. Je suis sur Paris aujourd'hui.Pour ce soir, euh, y'a pas d'lézard.
  • Oui, on va bouger sur Paris demain soir.
  • Je travaille sur Paris mais le bureau est sur Opéra, à seulement à 30 minutes de train car j'arrive à Saint Lazare par le train, que j'ai pris après seulement 20 minutes de bus qui passe devant un arrêt où me dépose mon mari après seulement 10 minutes de voiture de notre pavillon-qu'on- espère-finir-les-travaux-dans-deux-ou-trois-ans, mais les enfants sont habitués à sentir le plâtre et c'est mon cousin qui nous fait l'électricité, le pauvre, il est au chômage depuis dix-huit mois, il écrit des lettres de motivation, mais avec toutes les fautes d'orthographe qu'il fait, on lui répond jamais. Vous savez, sur les Yvelines, c'est dur en ce moment.
  • L'avion passa majestueusement sur Paris dans l'aube naissante. L'hôtesse sculpturale et mélancolique regarda par le hublot et soupira avec emphase en se rappelant le sable brûlant de la plage et le souffle incandescent de l'académicien viril dans son cou.

A part la dernière, que nos amis de "sous" la Coupole apprécieront ... aucune n'est correcte !

Mais non, vous dis-je !

Seul, un aéroplane est physiquement "sur" Paris.Ou bien, un tsunami passerait "sur" Paris. Ou bien, "sur" Paris, il y a des immeubles qui poussent à la place de l'herbe, même si on garde des espaces verts quand même.

C'est dit. Dont acte.

Passez le mot à vos amis et retenez-vous de sourire comme Sean Connery dans le style, "I 've got you babe" quand vous verrez la lueur d'envie de l'hôtesse pas du tout sculpturale mais  ô combien usée par des rotations Philadelphie-Charles de Gaulle qu'elle fait depuis dix-huit mois et qui pense à son pavillon à 30 minutes de Saint Lazare, puis 20 minutes de bus, puis 10 minutes en voiture et à qui vous direz d'un ton négligent : "oui, je vais à Paris".

A vous les Littré, à vous les lettrés.

C'était ma sixième copie double.