samedi 30 avril 2011

De la TNT.....comme ratatouille de sujets de réflexion



Ce midi, je zappe sur mes 18 chaînes offertes par la TNT républicaine, afin de voir quelques images du monde agité et savoir le temps qu’il fera (car pour le temps qu’il fait, je regarde par la fenêtre, c’est efficace). La TNT ? Quelle bonne idée ! Pour un consommateur de la boîte à images aussi sobre que moi, c’est déjà trop. Cela plus que suffit, amplement, largement, gouvernement (cherchez l’intrus). 
Donc, je zappe après avoir vu que le temps qui est prévu correspond au temps qu’il fait (j’ouvre ma fenêtre, tout est clair) et je tombe sur « Cinaps TV » qui diffuse une conférence sur les « nanostructures semi-conductrices » (sic) donnée par un professeur de physique, armé d’un vidéo projecteur et aussi d’explications qui semblent surréalistes mais cependant très fondées. Après avoir résisté 47 secondes et doublé l’audimat de cette chaîne à moi tout seul, je continue et arrive sur une Bimbo brune en short dont les lèvres pulpeuses en fort décalage ne semblent pas prononcer les mêmes stupidités en VF qu’en V… quelque chose de latin, le tout dans un appartement décoré avec des goûts de chiotte au milieu d’une image un peu floue et bizarrement étirée façon 16/9 qui n’est pas copain du 4/3 ou du recadrage automatique des formats 2.0. Qu’en penserait mon professeur de physique ? Je m’évapore de leurs statistiques de fréquentation en 2 secondes 16/9. Encore pire question patience : NT1, France Ô secours les autres robinets à tubes ineptes, séries US 100% liées à l’activité « homicide » du pays ou à matches de poker boursouflés sans oublier Gulli, puisque j’ai plus de 3 ans et demi. En remixant tout cela on obtient un dessin animé avec des antillais qui ne nous aiment pas et jouent au poker avec des jeunes blondes de la police scientifique ? 
Depuis que la TNT est disponible, je crois n’avoir pas passé plus de 8 secondes en cumul agrégé semi-conducteur quantique d’attention de temps de cerveau disponible à user mes pupilles sur ces chaînes. 
Résumons et avouons que notre maigre bouquet d’heures offertes à regarder le récepteur est composé d’un peu d’Arte, de pissenlits culturels France 2 ou 3 voire documentaires LCP, de quelques fleurs de 5 quand mon épouse réclame Alessandra Sublet, des flashes infos sur les BFM-i-Télé et d’un film de temps à autre au hasard d’un coup de mou. Et pourtant, j’ai fait l’achat d’un gros machin HD, car mon ancien écran ressemblait à celui d’un PC de 1997 et nécessitait des claques fréquentes pour que l’image ne soit pas toute rouge. La HD, ça fout la trouille, on voit que le maquillage est épais sur les visages, que certains cernes ressemblent au grand canyon et qu’il y a des pellicules sur des épaules trop affaissées. 
Alors HD-cidé de pas trop regarder, TNT comme hiver.

jeudi 28 avril 2011

A Royal Day's night !


Royal awakening
Royal pissing
Royal toasting
Royal shaving
Royal dressing
Royal walking
Royal waiting
Royal praying
Royal nodding
Royal speaking
Royal consenting
Royal waving
Royal talking
Royal explaining
Royal dining
Royal drinking
Royal smiling
Royal nodding
Royal excusing
Royal saluting
Royal opening
Royal undressing
Royal ...ing
Royal ... ing
Royal...ing
Royal... ing (again)
Royal ....ing
Royal coming
Royal dozing
Royal sleeping
Royal snoring
Royal dreaming

mercredi 27 avril 2011

La Mort et le Cuirassé



Relisons nos notes sur toute cette affaire. 
Juste avant qu’il ne disparaisse en Mer de Barents, le Cuirassé Bellavita, 957 hommes d’équipage, armé de vingt deux canons de 100 mm et deux batteries de 400 mm (à l’avant comme à l’arrière) était commandé par le Commandant Flavio Bertoni, homme maigre et nerveux qui ne disait jamais rien sur son passé. Un an avant, dans la guerre contre les Autres, il s’était illustré de belle façon. Un contre torpilleur, un escorteur d’escadre et deux frégates avaient été envoyés par le fond et l’on ne comptait pas le nombre de navires qu’il avait plus ou moins endommagé. Le feu de ses canons faisait souvent mouche et il est écrit que toujours était ordonnée une salve supplémentaire pour achever l’ouvrage guerrier. Les ordres donnés à bord se voulaient dépasser la simple perfection. La réputation implacable du Cuirassé gris le précédait partout.

 Cependant, en de nombreuses occasions, alors que le ciel brumeux d’une fin de journée sur l’Atlantique Nord se colorait d’une teinte orangée, le grand navire était envahi par une mélancolie poisseuse. Du pont supérieur aux tréfonds des machines trépidantes, pas un homme n’avait soudain le cœur léger. Les repas se déroulaient sans joie, les rations de vin étaient bues avec amertume. Pas de chants joyeux dans les cabines des aspirants, ni d’imitation improvisée du pacha parmi les cuisiniers du bord. Non, juste un silence têtu, seulement interrompu par quelques échanges de pure forme routinière. Soudain, tel quartier-maître se mettait à écrire une lettre d’adieu à son grand père de Sicile ou un jeune capitaine pleurait seul dans sa cabine, avant de se passer de l’eau sur le visage juste avant d’aller dîner. Tous étaient étreints  par une peur sourde qui ne se partageait pas. 
Et pourtant, le Bellavita fendait les flots avec certitude, ses trois cheminées crachaient un lourd  panache de fumée noire tout en s’éloignant vers le large, suivi de quelques mouettes virevoltantes. Pendant ce temps, les embarcations de sauvetage de l’ennemi flottaient tristement  au milieu d’espars flottants et les survivants cherchaient déjà à oublier le déluge de fer et de feu qu’ils avaient subi. Les batailles navales tournaient au triomphe, mais mois après mois, l’ambiance à bord était plus lourde. Chacun restait à son poste avec courage, sachant que le destin déjà écrit finirait pas se réaliser. Par superstition ou paresse, aucun homme ne demanda de mutation les deux mois précédant la fin de l’aventure.
Il nous est permis de préciser que la lecture des archives de la Marine (seuls documents fiables pour espérer deviner ce qui se passa réellement) nous donne quelques précisions curieuses sur les histoires décousues que l’on a racontées sur le Bellavita. Notons aussi qu’un ancien chef mécanicien du nom d’Andreotta racontait à qui voulait l’entendre, dans un bouge du port de Gênes qu’une malédiction tenace était liée à ce grand navire. Mais ce pauvre ivrogne fut retrouvé pendu dans la chambre minable qu’il occupait à l’année dans un hôtel en sursis. Et que dire de la pétition des veuves de l’ensemble des sous-officiers d’artillerie qui demanda en vain des éclaircissements ? Et ce prêtre exorciste qui ne fut jamais reçu par l’Amiral Rosetti, malgré une intervention du Cardinal  Leone ? Toujours est-il que l’on retrouve dans les cahiers de bord ou les rapports d’officiers revenus à terre des allusions à une série d’incidents troublants, de coïncidences malheureuses et de signalements singuliers.

Le Cuirassé s’enfuyait trop vite vers des latitudes glacées. Un ciel noir et bas écrasait tout et une houle longue fatiguait les moteurs. Le Commandant Bertoni observait le sillage à la jumelle depuis vingt minutes, bien emmitouflé dans sa veste de mer et dit enfin à son second, le discret Paolucci : « Elle nous suit toujours, je vous l’avais bien dit qu’elle ne nous lâcherait pas ! » Ce à quoi l’autre ne répondit rien, avant de rallumer sa vieille pipe noire et de s’en retourner dans la chaleur du carré des officiers.

   (27 avril 2011-Je viens de lire un recueil de nouvelles de Dino Buzzati )

mardi 26 avril 2011

Le tunnel, made in Kandahar



Un gardien : Bon, moi j’ai rien vu du tout, je dormais dans notre salle de repos, les ventilateurs font beaucoup de bruit, et puis c’était pas mon tour de garde.
Un autre gardien : J’étais de garde, mais je n’ai rien entendu, d’ailleurs j’avais écrit sur le cahier : « riain na signalé » comme les ricains y m’ont appris.
Le sous-chef des gardiens : Ma femme m’appelle et me dit « Omar, rentre vite, je suis coincée dans ma burqa !  » Alors, je rentre à la maison, et le temps de la retrouver parmi les parasols du jardin, il était déjà 6 heures du matin.
Le chef des gardiens : Les  talibans sont très rusés et ils ont creusé ce tunnel invisible de 300 mètres dans une discrétion absolue jusque pile sous les cellules du quartier haute sécurité. Je pense qu’ils ont de gros budgets. Excusez-moi, là j’ai une soirée chicha dans une heure, je suis un peu pressé.
Le président Zarkaï (et sa toque en peau de quelque chose mort) : J’avais un bridge à Londres et puis le lendemain une soirée à l’ONUNU-Manhattan sous l’égide d’Amnestue International. Décidément, dès que je m’absente ….     
Le major des Marines : rien à ajouter, il nous a été ordonné d’afghaniser les responsabilités et de déléguer les missions externes d’encadrement opérationnel sécuritaire des détenus de niveau 1 à 4bis.
Le général de la zone de Kaboul : Il s’agit d’une opération d’exfiltration linéaire nocturne menée par des individus non identifiés à base de préparation type long terme en infiltration sérielle. J’en dirai plus lors de la conférence de presse.
Le propriétaire de la maison jouxtant la prison : ils creusaient depuis 3 mois, quel boucan !  J’ai dû aller habiter chez mon cousin à l’autre bout de la ville.
Le gardien du parking où étaient garées les 50 voitures qui attendaient les évadés : En plus, ils m’ont filé un I-phone et un code d’abonnement à XXX-Sat !
Un taliban évadé : Pfff, quatre heures entre le moment où le tunnel a été ouvert et où je suis sorti, vu que j’étais le dernier. Heureusement qu’on a fait ça en musique, c’était sympa cette ambiance disco-merguez-kalach’.
Le chef des talibans évadés : à la fin, il a fallu que nos gardiens eux-mêmes finissent le trou de notre côté, nos frères n’y arrivaient pas assez vite par en dessous. Et c’est limite s’ils ne sont pas partis avec nous, ces pots de colle !

Cher Général de Gaulle


  


Comme une envie de framboises chez une femme enceinte, cela me prend brusquement de vous écrire une note sur ce blog, avec le respect qui vous est dû, bien sûr. Alors, oui, mon Général, un « blog » est une sorte de journal presque intime  mais public quand même, tout à fait électronique, que l’on « publie » et qui sera lu au hasard des connexions entre nos machines « ordinateurs » individuelles. Un peu comme votre appel du 18 Juin, mais en plus confidentiel, en fait. 
J’ai beau être à moitié rouge politiquement, je ne vais pas vous adresser une bête salve de méchancetés. Quand on sort son périscope de la fange des politiques qui grenouillent dans la grande mare en 2011, n’importe quel observateur un peu sensé ne peut que s’incliner devant votre grande statue du commandeur. Mais si, mais, et ce n’est pas de la flatterie.
Si je pense à vous aussi soudainement c’est que je vous ai vu discourir avec fermeté, hier, dans des projections sur écran des actualités des années 60, alors que je parcourais joyeusement l’exposition sur le paquebot France, au Musée de la Marine à Paris. Quelle belle expo ! Oui, oui, ce bateau long comme les allées d’un château de la Loire et beau comme une grande fusée maritime, fendant les flots de l’Atlantique avec noblesse, surmonté de ses deux aériennes cheminées rouges au liseré noir. J’ai bien regardé les films d’explications, commentés d’une voix moralisatrice… Ce fruit d’un travail titanesque et digne de Vulcain, alliance de la technique des « ingénieurs » (avec lunettes carrées et blouses blanches) et de la sueur des « ouvriers » (avec mégots Gitane et doigts coupés)… et tous ces chiffres majestueux qui nous sont assénés. Ce navire symbole qui exsude la nostalgie, transpire notre gloire nationale supposée envolée et fleure bon les jolies sixties. Une époque où l’on fumait partout, toujours, avec élégance et en parlant de classe justement, la « première » et la « touriste » ne se mélangeaient point. Ceci dit, que l’on soit au pont supérieur en zibeline et collier de perles ou beaucoup plus bas mais en cravate droite ou en joli tailleur-chignon, il semblait que l’on restât bien mis et courtois tour au long de la traversée de quatre jours. Et bien sûr, clou du spectacle, les menus, la grande bouffe et le son des cuillers en argent contre les assiettes siglées que l’on imagine bien remplies, alors que tintent les verres emplis d’un Bordeaux gouleyant. Aaah… 

Mon Général, si vous sortiez du cadre et nous questionniez tout à trac, en plein Trocadéro, vous nous surprendriez, comme tous bons citoyens un peu férus d’histoire, en plein accès de nostalgie bleu blanc rouge. Celle de la Marseillaise, de la Compagnie Générale Transatlantique et d’un temps où le Made in France valait son pesant de cacahuètes. Attention, quand je dis « bleu blanc rouge », réglons notre poste à transistors sur l’ambiance FFI, Trente Glorieuses, 350 sortes de formages et vin de pays. Surtout pas sur les nocives fréquences du mauvais borgne que vous avez connu fringant et l’invective aux lèvres et de sa rusée fille blonde qui a désormais repris le flambeau. Plutôt le côté trémolos dans la voix, tel un Malraux formidable qui accueille Jean Moulin au Panthéon. 
Putain (pardon, mon Général), ça fout des frissons dans le dos ce discours. Je l’ai encore regardé sur « Youtube » (euh, oui, mon Général, illou-tioube c’est une sorte de TSF « à la demande » accessible de façon simple et pour tous) et je l’ai posté direct sur mon « profil Facebook » (et ça, hmmm, disons une série de fiches aide mémoire toutes numérisées et colorisées pour montrer à vos connaissances ce qui vous plaît… cet ingénieux système est fort distrayant, mais ce serait un peu long à vous expliquer, mon Général).
Bref, ce que voulais juste vous dire, c’est qu’entre le France et le père Malraux, ainsi qu’à l’aune de votre stature immense, la petitesse au propre comme au figuré de vos successeurs m’a fortement sauté au visage, tel un éclair inattendu sur une DS abandonnée dans un champ de coquelicots, voire comme le Titanic le fut par un iceberg. On se croirait dans un accident spatio-temporel ! Il y a cinquante ans, des quasi-héros, et là, du menu fretin bien arrogant…Du paquebot France à la classe éco sur Zizi Jet, en quelque sorte. Bref, les veaux que nous sommes,  comme vous diriez, mais encore plus veaux, version 2.0.    
Et le France, mon Général ? Si je vous dis qu’il a fini découpé au marteau et au chalumeau par des crève-la-faim sous payés sur une plage en Inde, cela va vous fortement vous agacer, ou vous préférez rester finir votre partie d’échecs avec Churchill ?
Allez, je ne vous dérange pas plus, demain j’ai 75 e-mails à lire. Les « e-mails », si c’est bien, mon Général ? Laissez tomber, si vous me permettez, cela ne vaudra jamais un petit papier sur lequel vous auriez écrit un bon mot caustique et mémorable !

dimanche 24 avril 2011

Wanted


Il pianotait mollement sur Facebook, regardant un lien tremblotant le menant à Youtube et qui lui parlait d’un bon coin, tout en guettant sur Hotmail un petit toukoutout d’un ami lointain qui ne cessait de regarder la météo à la TV. Pour son téléphone, il voulait dénoncer son abonnement à Orange, mais pour aller chez SFR alors ? I-phone ? Smart phone ? Naze phone ? Que choisir ? Il l’ignorait, donc fonça explorer Yahoo, puis Google et, pris d’un doute, il consulta les pages jaunes, et se rendit compte qu’une nouvelle boutique de puces à paroles avait ouvert dans sa rue, à l’angle du grand boulevard et du parc municipal. Soudain, sur la vidéo en streaming qui défilait sous ses yeux, il reconnut cette chanson qu’il avait écoutée sur Deezer, via un conseil de son petit frère, reçu sur MSN, bien loin de ces stars banales encombrant les programmes tv si lisses, que les passagers SNCF regardaient en voyageant, programmes qu’ils pouvaient télécharger sur Free, et ce très ironiquement sans aucune liberté de pensée. Le printemps dardait ses premiers rayons, après un hiver trop long. Oublieux des livres, revendus sur ebay, le public se ruait sur les prévisions de Météo France et préparait ses itinéraires en imprimant des cartes trouvées sur Mappy. Chacun n’avait qu’un mot d’origine britannique en guise de priorité : il s’agissait, bien sûr, de weekend. Pour le reste, le pouvoir d’achat, l’inflation, les élections et l’Élysée ? Personne n’en avait cure. Et bien sûr, bien évidemment et sans pointillés, à coups de point com et point xxx : le sexe, sex mais sans drugs, ni rock and roll, tant en se grattant sur la Toile qu’en restant à poil.
Bref, j’ai compilé dans ce court texte absurde les mots (dit-on) les plus recherchés sur Internet en France ! Telle la ligne d’un pêcheur où les hameçons sont bien garnis de crevettes fraîches, je verrai bien si cela attire du trafic sur mon blog. Quant à savoir si c’est intéressant, intelligent ou drôle cela n’est pas Net !

vendredi 22 avril 2011

Avec une Kalachnikov, SVP



Dès qu’un crime, une attaque de banque ou un règlement de comptes est relaté par les news, l’on s’empresse de nous préciser que les abominables étaient munis de « Kalachnikov ». 
Arme mythologique, nom évocateur dont l’image métallique véhicule un puissant mélange de terreur et son petit parfum d’Histoire, tout en nous donnant des références connues. Si on vous cite d’autres marques de flingots, vous allez zapper et pour les journalistes, le mot est déjà dans le correcteur orthographique, alors… La Kalachnikov, c’est d’abord les Soviets, enfin les Russes d’avant (comme on dit « les Copains d’avant ») quand ils étaient menaçants et bien rangés. Ils chantaient de belles chansons, tous en chœur on les voyait qui défilaient sur la Place Rouge : ils avaient la pêche. L’avenir, c’était quand même plus beau, avant, non ? Depuis la chute du Mur, on sent bien qu’ils sont assez perturbés. Maintenant, ils deviennent tous maffieux ou capitalistes (pour les hommes) soit des top models maigres ou des prostituées (pour les femmes). Il n’y a plus que leur métro qui est beau, parce qu’il a été fait à la Grande Epoque, mais hélas il y a toujours un ado Tchétchène de vélo pour s’y faire sauter dedans de rage (et pas de rage de dents) et puis ensuite on le voit en boucle pendant les news, courir sur les séquences à gros pixels extraites des caméras de surveillance. 
Pour revenir au fusil d’assaut précité, il nous est dit que c’est une arme pas chère, facile à acheter et à démonter, de Badgad à Kaboul et d’Abidjan à Grattez-moi-là City. J’en vois rarement chez Simply et guère plus chez Monoprix, et pourtant c’est la semaine russe ; on y trouve ces gros cornichons délicieux ainsi que d’autres trucs pas mauvais du tout au rayon frais. 
Revenons sur le théâtre des conflits guerriers. Le rebelle de base, dans n’importe quelle révolution, en trouve aisément quand il va acheter ses cigarettes et c’est pour cela qu’il la brandit et tire en l’air avec conviction. Vous aurez noté que lorsqu’on possède sa Kalachnikov, il faut y scotcher des chargeurs de secours à l’endroit et à l’envers. Genre, pour être prêt à défourailler en tous sens dans les rues de votre quartier, transformé en charnier ou paysage d’apocalypse. C’est ballot cette histoire, cela donne un côté bricolage à votre tenue militaire pourtant soignée, avec un treillis seyant, un foulard noué autour de la tête et des lunettes de soleil pour finir d’achever votre look de héros. 
Quant à Mikhaïl K., qui a donné son nom à la sulfateuse, il a déclaré un jour : « Je préférerais avoir inventé une machine que les gens peuvent utiliser et qui aiderait des fermiers dans leur travail... par exemple une tondeuse. » 
Mais, pour envisager d’attaquer un bijoutier ou un bunker de dictateur, cela aurait été beaucoup plus délicat.   

jeudi 21 avril 2011

Royal Wedding, Ding Dong



Hello à vous. Si vous ne savez what se passe Outre Manche in London le 29 avril, c’est que vous sortez, out of the blue, d’hibernation dans une very cold capsule conservée à moins 190 degrés (with your frozen cacahuètes) dans un bunker de bad guy dictateur nord-coréen. Déjà, to begin with, ras la cap, plein the boots de leur wedding à deux milliards de pounds et de leurs grandes teeth si white et leurs princes si pincés et la fiancée si cute. Damned ! Pitié pour us, lâchez nous the grappe, on s’en do not care. 
Nous les kings and queens on les a raccourcis façon Bloody Mary, deux cents ans ago.
Noooon ! Mais que font les Sex Pistols et tous les old keupons en 2011 ? Ils sont gros et fat, fatigués, the eyes cernés and ils regarderont à la TV passer les carrosses dorés à fanfreluches, one verre de bière à la main. 
Un verre de bière ? Oui mais avec les nice faces des jeunes mariés dessus, bien sûr, as well comme sur some chaussettes, des balloons, des colliers for the chiens de salon, Corgis and Yorkshires et des préservatifs, where, si vous êtes en forme, love on the beat, on pourra y lire la biographie des loving tourtereaux et leur liste de cadeaux de mariage, peut être déposée chez Harrods ? Et le Prince Charles, hein, is not it ? Va-t-il faire mettre (façon Agatha Christie et ses books) du cyanure dans la cup of tea de la Queen en chef ? Le pauvre, il tombe en morceaux, il est presque Rotten comme Johnny et il ne sera pas king avant …forever ? Triple F…. ! 
Ceci being said, c’est plus cool de faire le cake at the cocktail en kilt et d’être juste en backup, just in case, mais le verre in the hand. Et les joues bien red. For me, j’aime beaucoup des aspects de la vie des British, leurs nombreux pop et rock bands de jeunes, l’humour et le flegme et les petits cakes, le curry avec a pint of lager et plein d’autres items culturels, littéraires et creative minded and so on. J’ai plein de collègues au UK, même des Welch, des Scots et des tall, des small, des funny et des straight, no problem. On rigole parfois, on speak rugby aussi. Je get parfois leurs jokes, et ils understand moyen que je prends 3 weeks of holidays au mois d’août.

Pour revenir au mariage royal, et en full bon français : désolé les gars mais ce jour-là,  je vais me croquer une douzaine d’escargots avec plein d’ail dedans. Avec une haleine pareille, on ne va sûrement pas m’inviter !