vendredi 27 août 2010

Des Roms, des mineurs et de celle qui attend sa lapidation



Formidable, fort minable actualité de rentrée !
Les Roms ont été pourchassés tout l’été, boucs émissaires de la droite qui se droitise. Il est vrai qu’en s’ y mettant tous, en volant toutes les poules de tous les villages ou ils campent, ils n’arriveraient pas á piquer la moitié de la valeur de ce que Mme Bettencourt et ses vils conseillers ont récupéré en “trop payé” au villain fisc , merci le bouclier fécal !
Eux qui prédisent l’avenir dans une boule de cristal, ils n’ont pas vu venir le méchant pogrom qui leur a été réservé depuis les beaux jours . Tout se perd, ma bonne dame …Pendant ce temps, des hommes courageux sont coincés au fond d’une mine au Chili, á 700 m sous terre. Incroyablement solidaires et admirables , ils sont forts, ils chantent et on va les sortir de lá pour Noël , donc ils ont 120 jours á attendre dans ces conditions hallucinantes ? Moi, tout ceci me passionne et je les trouve émouvants ces types.
Et puis, il y a cette femme qui attend d’être lapidée en Iran. Si vous vous renseignez , la lapidation et son mode d’emploi, c’est le top de l’horreur. Bien sûr, tout le gratin politique s’en mêle et chacun y va de sa petite lettre ouverte pour faire parler de soi et montrer du doigt les villains mollahs. Même l’aphone épouse de notre petit chef d’’état a écrit –ou fait écrire- son manifeste. On l’ entend beaucoup moins s’émouvoir pour les femmes roms, mais il est vrai que l’on en voit assez peu du côté de l’Elysée ou du Cap Négre et quand elle met une jupe longue á fleurs et des anneaux dorés á ses petites oreilles, leur valeur doit avoisiner 5 ans de salaire d’un mineur chilien…Moi, je vous dis que le monde est mal fait. Il faudrait que le tout petit, sa femme et ses ministres ignobles soient coincés dans la mine au Chili, sans pouvoir en sortir avant 2012.
Que les mineurs soient installés au Cap Négre, que les Roms puissent camper dans le jardin de l’Elysée !
Et la femme qui attend les jets de pierre ? Libérée par magie, on lui donne toute la fortune de Bettencourt, et pour cette derniére… donnez moi la premiére pierre, je pense que je devrais bien viser.
PS: excusez- moi pour les accents, je suis á l ‘étranger… ;-0)

mercredi 25 août 2010

le blues de la rentrée du cadre



Le retour du jeudi, et aussi du lundi, du mardi, etc., le cadre rentre de ses congés annuels et il est déjà à bout de souffle. Cinq jours, c’est long !
Il a mis des chaussettes pour la première fois depuis 3 semaines.
09h20, il n’arrive pas trop tôt, c’est la rentrée.
Il regarde le parking des employés avec un air hébété, en se disant « je suis dans X-files ou bien ? (« ou bien », c’est seulement s’il est suisse francophone, notez-le).
Il avait été surpris par son réveil qui fait un bruit aigu et lancinant.
Argh, il rêvait bien, il était bien endormi.
Déjà, il faut se rappeler de tous ces codes d’accès (mais heureusement il avait un petit Post-it jaune fluo caché dans son tiroir avec ces nombreux et foutus codes à la noix qui doivent comporter des majuscules et des chiffres et des caractères bizarres… mon pote si tu crois que le prénom de ton gamin passe encore, retourne en 1991 !)
Dégageant sa montagne d’emails à coups de rageurs « suppr. » et de violents « fwd. », il tortille son cou enserré dans une chemise blanche qui fait ressortir son bronzage.
Vite, une causerie près de la machine à café. « 25 minutes saignées en 2X2 » (là, il parle encore comme ses fils qui étaient avec lui en Toscane)
Ce midi, il n’ a pas fait de braise pour faire griller une rame de saucisses et de blancs de poulets marinées dans l’huile d’olive et à la cantine, il y avait de la pizza et une plâtrée de pâtes, mais pas comme en Italie. Berk, elle avait l’air toute molle (la pizza, bien sûr)
Punaise, dit-il, et il n’est que 17h00, alors qu’il a les yeux qui piquent à force de regarder son écran.
Mais qui sont ces gens pâles et énervés qui m’entourent ?
Pourquoi tant de rage, et tant de budgets qui doivent être coupés et ces de questions auxquelles il faut répondre sans retard ?
Oh ? Pas un seul jour férié avant novembre ?
C’est quoi cette vie ?
Le cadre est rentré, c’est la fin des vacances.
Il regarde les 600 photos qu’il a prises avec son appareil photo numérique et qu’il a mises sur une clé USB.
Déjà 18h00 ? Il file discrètement.
Demain réunion avec tout le staff à 15h00.
Deux heures à tenir, et il n’a pas parlé anglais depuis longtemps.
Bon sang, ne pas fermer les yeux sinon il s’endormira.
Vive 1936 et le Front Populaire, dit-il à sa famille le soir même.