Je rajoute mon miniature grain de sel au sujet des comportements honteux de nos ministres en vacances.
MAM et Fillon prennent l’air outré du gamin bien fayot en classe qui est promis à devenir ingénieur mais qui s’est fait attraper en train de piquer des bonbons chez le marchand. «Cela suffit, vous savez qui je suis ? » hurlent-ils, alors que Momo qui a piqué lui aussi des bonbons mais est nettement moins fort en classe, lui finit au poste et ne sera jamais ingénieur ceci dit…Lorsque je pars en congés, cela me coûte fort cher, je suis donc (semble-t-il) à même d’éprouver de la colère à voir les dirigeants de la patrie feindre d’ignorer que se voir offrir des privilèges hors de la portée du commun des mortels, cela s’apparente à de la corruption. Oui, un aller retour en jet privé et sans faire cette pénible queue d’abord pour les tickets, puis les bagages, puis la fouille, je suis tout à fait preneur !
Bien placé au sujet des prestations liées aux vacances, ajouterai-je car je travaille dans un service congrès de grande entreprise et décide de l’achat de milliers de chambres d’hôtel chaque année. Or, s’il était avéré que je m’en voie offrir à titre privé ne serait-ce qu’une, je serais potentiellement licencié pour faute et perdrais mon emploi. Sur le champ, je pense, en route vers Pôle Emploi à défaut du Pôle Nord ou des merveilles d’Abou Simbel…
Et je n’ai pas un poste de député ou de maire qui m’attend douillettement bardé d’autres privilèges et rémunérations additionnelles.
L’argument rageur qui est avancé par les coupables est « mais avant, la gauche ils faisaient pareil, nananère ! ». Ce à quoi je réponds deux choses. Premièrement, honte à eux aussi et deuxièmement justifier l’immoralité par la bassesse, je ne trouve pas cela d’une logique implacable.
Vous voyez le tableau : un voleur de bœuf qui nous désigne un voleur d’œuf en avançant que c’est tout pareil, et ça « s’est toujours fait », alors bon… Et tout cela en prêchant la morale à tout va, sabrant moult postes dans des services publics saignés à blanc.
Désolé, mais je réclame des gouvernants exemplaires, surveillés, audités, inspectés et conscients de leur mission 365/365. Les places ont l’air intéressantes, au vu des efforts qu’ils déploient pour les conquérir : qu’elles soient aussi dures à garder alors ! Sommes-nous le pays de Voltaire et de Jean Moulin ou une république bananière ? Je penche pour la première solution.
Bien sûr, l’herbe n’est en aucun cas plus verte dans le champ de roses, ni dans aucun parti. Le fromage est juteux, les souris qui parviennent à s’y glisser vont s’en repaître tant qu’elles le peuvent, à s’en faire claquer la panse. Alors, que quelques pièges en zigouillent les plus maladroites, cela fera réfléchir les autres.
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