Sorry, désolé, excuses plates.
Depuis que j’écris sur ce blog, moult thèmes furent abordés, et je n’ai pas une seule fois partagé mon amour pour la musique de The Cure ! Alors que mon fils cadet, mélomane passionné et pertinent, est en train de découvrir méthodiquement leur discographie, me voici replongé grâce à lui dans les atmosphères troubles et les chansons moirées de ce groupe qui a marqué tant de cœurs purs et d’âmes romantiques.
Avouons-le, pour certains albums je n’avais pas fait l’effort de les réécouter avec l’attention fébrile qui me possédait lors des années 80 à la seule mention du combo de Robert Smith. Mais oui, cette musique est extraordinaire, il faut le dire et le partager avec qui veut l’entendre !
Attention, vous devez préalablement nettoyer vos conduits auditifs bouchés par ces sécrétions infâmes et gluantes laissées par des ritournelles de télé-crochets, ces reprises pâlottes pour concert caritatifs essoufflés ou ces imitations d’imitations discoïdes entonnées par des bimbos déguisées à l’aide de robes faites au mieux de morceaux de bidoche…
Passez un coup de Karcher dans vos portugaises ensablées à coup de ciment par les sordides scies musicales entonnées par quelque brochette boutonneuse d’ados allemands maquillés comme une prétendante au titre de Miss Mascara d’égout. Enfournez donc un coton tige badigeonné d’acide sulfurique dans vos esgourdes encalminées par les œuvres pathétiques de pseudo rockers copistes et franchouillards, de néo barons du hip hop made in RER B et ces hordes de petits crooners sautillants et maigrelets qui font un tube avec un accord et demi et surtout 3000 passages par jour en rotation Caterpillar sur toutes les fréquences imaginables de la FM, entre deux pubs pour banques faussement responsables et assurances tellement altruistes qu’on se demande pourquoi elles sont encore cotées en Bourse.
Bref, mettez-vous dans les meilleures conditions pour entendre The Cure, vous laisser emporter par tout ce qui bout dans cette marmite fumante, magique et maudite, préparée avec amour par notre sorcier blanc comme un suaire, aux cheveux en pétard et grimé comme une Rolls cabossée qui aurait été volée à Baudelaire et conduite sans permis, un soir de pleine lune par la Belle au Bois Dormant sous psychotropes, allant à son rendez-vous de rupture avec le fils oublié de Rimbaud et Siouxsie (mais sans ses Banshees, cruels êtres nocturnes partis manger tout cru les petits crétins qui se prennent pour des sorciers sans avoir jamais vu un pendu pourrissant).
Cher Robert Smith, au Panthéon des grands de la musique-que-j’aime-elle-vient-de-là-elle-vient-du-blues, vous serez dans la crypte et le marbre, entre Joe Strummer et Ian Curtis, sur les photos de la brochure et vous aurez le droit de hanter les couloirs, ad vitam CUREAM !
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