Un gardien : Bon, moi j’ai rien vu du tout, je dormais dans notre salle de repos, les ventilateurs font beaucoup de bruit, et puis c’était pas mon tour de garde.
Un autre gardien : J’étais de garde, mais je n’ai rien entendu, d’ailleurs j’avais écrit sur le cahier : « riain na signalé » comme les ricains y m’ont appris.
Le sous-chef des gardiens : Ma femme m’appelle et me dit « Omar, rentre vite, je suis coincée dans ma burqa ! » Alors, je rentre à la maison, et le temps de la retrouver parmi les parasols du jardin, il était déjà 6 heures du matin.
Le chef des gardiens : Les talibans sont très rusés et ils ont creusé ce tunnel invisible de 300 mètres dans une discrétion absolue jusque pile sous les cellules du quartier haute sécurité. Je pense qu’ils ont de gros budgets. Excusez-moi, là j’ai une soirée chicha dans une heure, je suis un peu pressé.
Le président Zarkaï (et sa toque en peau de quelque chose mort) : J’avais un bridge à Londres et puis le lendemain une soirée à l’ONUNU-Manhattan sous l’égide d’Amnestue International. Décidément, dès que je m’absente ….
Le major des Marines : rien à ajouter, il nous a été ordonné d’afghaniser les responsabilités et de déléguer les missions externes d’encadrement opérationnel sécuritaire des détenus de niveau 1 à 4bis.
Le général de la zone de Kaboul : Il s’agit d’une opération d’exfiltration linéaire nocturne menée par des individus non identifiés à base de préparation type long terme en infiltration sérielle. J’en dirai plus lors de la conférence de presse.
Le propriétaire de la maison jouxtant la prison : ils creusaient depuis 3 mois, quel boucan ! J’ai dû aller habiter chez mon cousin à l’autre bout de la ville.
Le gardien du parking où étaient garées les 50 voitures qui attendaient les évadés : En plus, ils m’ont filé un I-phone et un code d’abonnement à XXX-Sat !
Un taliban évadé : Pfff, quatre heures entre le moment où le tunnel a été ouvert et où je suis sorti, vu que j’étais le dernier. Heureusement qu’on a fait ça en musique, c’était sympa cette ambiance disco-merguez-kalach’.
Le chef des talibans évadés : à la fin, il a fallu que nos gardiens eux-mêmes finissent le trou de notre côté, nos frères n’y arrivaient pas assez vite par en dessous. Et c’est limite s’ils ne sont pas partis avec nous, ces pots de colle !
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