mardi 9 novembre 2010

Impressions made in Atlanta, USA, suite

Je vous ai parlé de SkyMall, maintenant, voici quelques instantanés supplémentaires du pays de nos amis américains.


La télévision est vertigineuse et effrayante ; Le prime time débilitant de TF1 à côté c’est du ARTE de 23 heures 59. Entre la Fox qui débine Obama en boucle, les shows bizarres avec des gens pas à l’aise qui racontent leur vie, des comiques qui font des blagues pleines de sous-entendus mais vraiment durs à piger, les vendeurs de bouquins miracles, un reportage sur une guerre des gangs et même les séries que l’on connaît un peu mais saucissonnées avec furie par les coupures publicitaires, avouons le tout net : nous ne sommes pas sur la bonne longueur d’ondes culturelle. Et puis, toujours très orange et un peu floue l’image, je ne sais pas pourquoi.

Ne pouvant dormir, l’autre soir, je suis cependant resté scotché dix minutes chrono –j’ai perdu un paquet de neurones au passage- sur un show où une mégère sûre d’elle avec un blouson orange et en gros plan face à nous interviewe des gamins ou des couples qui lui disent vouloir acheter un objet improbable, alors la mamie pognon décortique leurs « assets » (leurs éconocroques en fait) et leur dit « approved » ou denied » en leur faisant la morale sur le fait d’économiser plus. Un truc à mi chemin entre l’inquisition financière et la confession en direct, avec l’argent comme thématique centrale. Elle conseillait par ailleurs à une fillette de 10 ans de commencer à sauver des billets verts pour sa retraite. J’ai craqué rapidement, mais la mamie a son site internet, vend ses conseils et doit faire un audimat record.

Et le temps disponible de cerveau, ce n’est même plus pour Coca Cola, c’est pour une purée d’annonceurs qui se mélangent. Trop de pub pour un estomac hexagonal.

Des médicaments de prescription avec 30 secondes de message et le même temps d’avertissement légaux sinistres qui foutent la pétoche. Un républicain qui dit blanc, puis un démocrate qui dit noir (vous noterez au passage mon choix subtil pour les couleurs. Un gros 4X4 qui fait vroum. Un balai miracle, puis des morceaux de viande roses et cuits par un appareil miraculeux. Un logiciel formidable pour gagner un paquet de dollars à la bourse ou dans le marché immobilier (là, c’est fort, non ?).

Je vous avoue ne pas pouvoir regarder plus de quinze minutes, tant les coupures pub me font saturer.

Toujours à « downtown » Atlanta, quartier assez imposant et froid, composé d’hôtels, bureaux et attractions touristiques : un endroit déstabilisant car finalement inhabité, les maisons étant dans les villes périphériques

Ce midi, me suis aventuré un poil à quatre « blocks » de mon hôtel, dans une sorte de quartier type Défense pour le business, quelques rues moyennement jolies, pleines de fast food et un centre commercial qui sent l’huile ou le bonbon selon les endroits (en partie souterrain).

Je marche, j’avance, il fait beau.

Tiens, il y a pas mal de monde ici me dis-je et faisant un 360 degrés, je me rends compte que je suis le seul blanc dans un rayon de 300 mètres au moins.

Ah, si juste ce grand policier de deux mètres en train de mettre les menottes à un black qui avait l’air assez défoncé.

Bon, c’est vrai il y a des types avec un uniforme « security » ou « police » ou « ambassador » (des médiateurs locaux ?) tous les cinq mètres. Je me disais, c’est bizarre, pourquoi chaque fois que j’en croise un il me demande si je vais bien. En fait, le guignol rose et franchouillard qui se promène le nez au vent, il est assez facile à repérer !

Ceci dit au rayon des choses positives, j’ai filé dans un restaurant chinois et mangé pour 7 dollars un délicieux repas servi avec le sourire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire