mardi 9 mars 2010

Kiatué ?




Dites moi, vous dites –moi
Mais qui donc a tué l’illusion du rêveur et les enfants naïfs ?
Qui a crevé tous les ballons d’un méchant coup d’canif ?
Où sont donc le pompiste, le carré blanc et la petite disquette ?
Qui a tué de nos disques toutes les jolies petites pochettes ?

Dites moi, vous dites –moi
Qui a flingué le courrier, les comptoirs et le service public ?
Remplacé par des sbires payés à coups de trique ?
Qui a tué l’usine, les voisins et le gentil grand père ?
Où est l’opérateur qui me parle d’un pays aux salaires de misère ?

Kia-tué, kia-flingué, kia-buté
Ohé ohé… c’est le progrès, c’est le progrès
Kia-tué, kia-flingué, kia-buté
Ohé, ohé… siècle dernier, siècle passé
Kia-tué, kia-flingué, kia-buté

Dites moi, vous dites –moi
Mais qui donc a buté les fruits frais et le petit cochon ?
Qui a crevé tous les ballons d’un méchant coup d’canon ?
Où sont-ils le boucher-charcutier et l’affuteur de couteaux ?
Qui a tué dans la ville tous les petits boulots ?

Dites moi, vous dites –moi
Qui a flingué la monnaie, les salades et le petit lopin ?
Remplacés par l’euro, l’inflation et pas d’sous pour demain ?
Qui a tué l’instit’, l’excursion et le restau pas cher ?
Où est la Bourse, qui brûle tout, qui pille tout, c’est l’enfer ?

Kia-tué, kia-flingué, kia-buté
Ohé ohé… plus de progrès, c’est ça l’progrès
Kia-tué, kia-flingué, kia-buté
Ohé, ohé… siècle pressé, siècle stressé
Kia-tué, kia-flingué, kia-buté

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