lundi 1 février 2010

Ray Bradbury avait prévu les "touch screens"



Un extrait de ses « Chroniques martiennes ». Cela date de 1950 ! Et est supposé se passer en 1999.
« ………
Ils habitaient une maison toute en colonnes de cristal sur la planète Mars, au bord d'une mer vide, et chaque matin on pouvait voir Mrs. K déguster les fruits d'or qui poussaient sur les murs de cristal, ou nettoyer la maison avec des poignées de poudre magnétique qui, après avoir attiré toute la saleté, s'envolait dans le vent brûlant.
L'après-midi, quand la mer fossile était chaude et inerte, les arbres à vin immobiles dans la cour, la petite ville martienne, là-bas, tel un osselet, refermée sur elle-même, personne ne s'aventurant dehors, on pouvait voir Mr. K dans sa pièce personnelle, en train de lire un livre de métal aux hiéroglyphes en relief qu'il effleurait de la main, comme on joue de la harpe. Et du livre, sous la caresse de ses doigts, s'élevait une voix chantante, une douce voix ancienne qui racontait des histoires du temps où la mer n'était que vapeur rouge sur son rivage et où les ancêtres avaient jeté des nuées d'insectes métalliques et d'araignées électriques dans la bataille.
…….. »

Intéressant, non ?
Pour le contenu, on mettra ce qu’on voudra dans son i-Pod ou i-Phone, Bradbury n’aurait pas eu la capacité d’anticiper le stratosphérique mauvais goût de la majorité de nos concitoyens et la multi-planétaire médiocrité des productions musicales ou filmiques qui y sont stockées.
Mais ceci est une autre histoire.

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