jeudi 9 décembre 2010

Cher Tonton Nono


Ici Teddy d’Montréal, le gars qu’était pote avec le Mexicain et pis Naudin, le roi des moissonneuses batteuses de Montauban. Lis ma bafouille et serre les miches moi j’aime pas me répéter. Dis donc, Nono, tu ferais mieux de fouetter tes lutins et de donner d’ la vitamine à tes rennes. Y ‘a du boulot sur Terre, si tu veux mon avis. Et si tu l’veux pas, c’est comac. 

Quand je cause, en général on m’écoute, surtout quand on est face à mon big calibre. Je sais c’est du ricain, c’est balèze et ça fait pan, mais moi, j’aime bien les produits d’importation avec une technologie qui facilite la pédagogie. D’abord, tu sors la r’morque XXL et t’apportes des sableuses et des saleuses aux autorités hexagonales, surtout du côté de Paname… vu que chaque année c’est ambiance Gengis Khan et son grand manteau blanc, et que chaque année y nous font le coup de rester la tronche enfarinée en disant : «  hé bé, y neige, les routes elles sont qué-blo ! » 

T’aurais vu Hortefouine au Jité, qui nous jactait que c’est la faute aux rues en pentes et que de pagaille, hier pas l’ombre de… Mazette ! Le culot du tôlier de la Maison Poulaga ! T’aurais vu le boxon, on se serait cru à la Foire du Trône, dans les auto-tampons, mais sans les pommes d’amour et les peluches maxi big qu’on gagne en défouraillant 5 plombs dans des ballons. Donc, tu distribues du John Deere et du Caterpillar à tours de bras, tu rajoutes quelques pelles et un cargo de sel, comme ça l’an prochain on évitera de faire Holiday on Ice sur le Périf et autour de la Vallée d’Chevreuse. Mon pote, Omar dit «  la Pince », il voulait relever les compteurs au Bois, il a fini en luge et il a r’trouvé ses filles au bistrot, un grog à la main, au lieu de faire reluire le client comme il se doit. 
En plus, on avait prévu une petite vidange express de la Générale et du Lyonnais dans un des beaux coins de la capitale (on sait vivre quand même), hé ben, pas possib’ là aussi ! Verglas comme sur un gâteau d’anniversaire. 
La tuile ! Non mais tu nous vois en train de nous tirer sans gloire dans la Mercedes, façon crabe, les poulets au train et les gyrophares qui éclairent la nuit comme au réveillon de mon cousin Jojo ? En plus, je l’ai toujours dit, une propulsion, c’est pas pareil, mais bon la technologie allemande, elle a fait ses preuves, pas vrai ? 

Bref, Père Nono, on compte sur toi pour que t’équipes nos cantonniers et autres racleurs de bitume de façon minimale. On passe pour des billes dans l’hexagone, c’est plus possible. Les Pollacks et les Russkoffs sont pliés en deux quand ils nous voient refaire la scène de la Bérezina chaque hiver. J’sais bien qu’on a un chef qui s’prend pour Bonaparte modèle 1802, mais quand même… faut bien qu’on puisse bosser, nous la pègre. Regarde Wall Street, les glaçons ça les empêche pas de toucher le gros lot, oui ou non ?

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