vendredi 23 juillet 2010

Ceci n'est pas une critique du dernier album de Prince



Dans le fin vaisseau spatial assurant la navette entre Béta du Crabe et Oméga du Bouc, la classe Affaires Paisley Plus n’était pas complète.
Au premier rang, un jeune homme, afro américain et distingué y lisait un magazine en hologramme, le Sign o’ the Times, via ses lunettes 4D@, mais il les baissa pour regarder l’hôtesse élancée et engageante, dont le prénom -Sheila E.- était rappelé sur son badge, agrafé non loin d’un décolleté impressionnant. Un petit comprimé de MDMAA ? Une ligne de Blanchepoudrr ? Un verre de vin ? murmura-t-elle avec classe. « Oui pour le vin, si vous avez du Purple Rain cuvée 2058 », répondit notre homme, se rappelant que l’alcool bu en apesanteur allait au cerveau 8 fois plus vite. Il prit le temps de déguster le doux breuvage, non sans avoir souri à sa jolie voisine, une Martienne du Sud très maquillée, avec des jambes longues comme une basse Rickenbacker.
On entendit peu après la voix du commandant de bord, un certain Duke Nelson : « Tout se passe bien, notre vitesse de croisière a atteint son plateau de Lumen 7.2, vous pouvez détacher vos ceintures et vous mettre à danser ! »
Sur ces entrefaites, une musique funk et diabolique envahit l’appareil, y compris la classe Eco Raspberry Saturne.
Chacun avait déjà absorbé une, voire deux boissons, ou peut être quelques produits stupéfiants-légalisés en supplément (gratuits et à volonté en Affaires Paisley Plus, rappelons le, ainsi que le plateau repas avec son assortiment de champignons Hal).
De fait, tous se mitrent donc à danser, sans exception, y compris le commandant et son équipage, qui laissèrent avancer toute seule et à grande allure la fusée vers son objectif. Elle filait droit.
La fête se poursuivit plusieurs heures, frénétique et joyeuse, puis les passagers sombrèrent un à un dans un sommeil profond, alors qu’une douce lumière indigo fut diffusée au dessus de tous les sièges.
Des couvertures pudiques furent cependant jetées sur quelques couples, qui eurent le bon goût de rester assez silencieux.
Peu avant l’arrivé, tous furent réveillés avec gentillesses et eurent droit une petite pilule de Rainbow Vita+, pour avoir l’air frais au contrôle douanier. Chacun souriait, des clins d’œil complices et coquins étaient échangés entre les passagers, les stewards et les hôtesses. Une partie de leur esprit planait encore parmi les étoiles et les comètes scintillantes.
On leur distribua aussi sous forme de bracelet un exemplaire gratuit du journal hologrammique 4D@ du « Minneapolis Comet-Star »

Chouette ! Avec le journal, l’album « 20sixtysix » de TAFYLAS (the artist forever young loveable and sexy) était offert gratuitement en maxi-dose à s’injecter voire à mélanger dans un Space Cake. Merci Love Airlines !

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