jeudi 22 juillet 2010

La clé USB



Tiens ! En voilà un d’objet de tous les jours, usuel et pratique.
Exemple de scène de la vie de tous les jours :
« T’as une copie de la prez’ ? »
« Oui, j’te la mets sur une clé »
NB : C’est mieux que « j’te l’envoie par mail » car, telle une canalisation après une grosse pluie d’orage l’été, votre boîte aux lettres serait alors aussi bouchée qu’un soldat du Tétaragua qui vous met en joue alors que vous êtes attaché à un poteau d’exécution et à qui vous essayez d’épeler le nom d’une ONG, voire le patronyme du consul de France le plus proche de son domicile. Pas de bol, vous avez fait « allemand deuxième langue ». Revenons à la clé USB qui vous a été remise.
Après, dilemme. Oui. Doit-on rendre la clé, ou doit-on la garder ?
On la rend, l’air de rien, ou on la garde, fourbement, pour la repasser à son petit neveu, avec les fichiers mp3 de London Calling, pour contribuer à son élévation spirituelle ?
Dans mon bureau, et les tiroirs qui le composent, j’en ai au moins 12, de toutes formes, décorées de blasons publicitaires divers et variés. Désormais, un fournisseur qui vient vous vanter ses services vous en remet une, et sur tous les stands de toutes les expos de tous les produits sur tous les continents, on vous en donne des poignées.
Sauf peut être au Tétaragua et en Moltchénie, à voir la fureur qui s’empare des citoyens de ce type de pays quand la distribution commence ; à croire qu’ils en font des colliers pour leurs grand-mères !
Etant par nature un garçon poli, j’ai tendance à remettre l’objet à son propriétaire initial, vecteur physique de l’information partagée (ou pas, si vous avez ronflé pendant la réunion) et après avoir copié-collé la « prez », qui finira sur mon disque dur, dans un sous dossier poussiéreux. Sans doute n’ouvrirai-je plus jamais le fichier de la fameuse « prez », mais ceci est une autre histoire.
Enfin, la clé USB, se doit de grandir avec son temps. Elle se muscle, elle grossit, elle doit se tenir prête à avaler des images et des films, sans quoi, elle sera jetée discrètement avec le trognon de pomme et la bouteille d’Evian dans la poubelle à tri sélectif de nos officines. En dessous de 4 « giga », on vous rit au nez, et rien de plus chiche qu’une capacité mémoire riquiqui, juste assez pour faire tenir les informations que vous désirez transmettre.

Non, mais, si en plus je veux passer à mon petit neveu « Les Tontons Flingueurs » que je lui ai enregistré sur la TNT pour contribuer à son éducation de base, vous ne croyez quand même pas que je vais lui fourguer un bidule de 512 kilo octets, quand même, avec le logo pourave du Crédit du Tétaragua ou de la Poste Moltchène ?

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