jeudi 3 juin 2010

De la diffuculté de se faire comprendre en milieu professionnel


Pour revenir à des chroniques proches de l’esprit « je veux que quelqu‘un vienne ici et m’explique » comme dit mon ami Jacques S., je souhaite évoquer ici les questions relatives à la transmission claire d’un message vers autrui. Et ici je ne vais évoquer que le milieu professionnel, (mon boulot, en fait !)
Voilà.
Vous avez compris ?
C’est noté ?
Ne vous êtes vous jamais rendu compte qu’après une explication détaillée de votre part, face à un groupe de personnes avec qui vous devez travailler, vous obtenez souvent des « oui oui oui » de vos interlocuteurs… mais après, l’on vous redemande souvent des précisions, voire des éléments fondamentaux ?
Exemple : dans un service A, on organise un « briefing » B à grands coups de Téléconférence T et de Powerpoint PPT en polychromie de toute une équipe pour un sujet S…. .
Ceci est inévitablement suivi de coups de téléphone ou de mails a posteriori par X qui jouait avec son Blackberry, par Y qui est arrivée en retard et (bien sûr !) par ce con de Z, demandant des questions …basiques du genre « Où ? » « Quand? » « Combien ? », etc.
Sans compter les contresens, les erreurs, la mauvaise foi, l’inexpérience et l’arrogance.
L’employé de bonne volonté doit savoir rester patient.
Tout pédagogue me fera remarquer avec pertinence que la répétition est mère de pédagogie.
Tout formateur vous indiquera avec intelligence que redire c’est mieux faire passer l’information.
NB : là, vous avez remarqué le petit écho des deux dernières phrases de cette note ?
Démonstration de mon propos.
Pire encore, quand vous devez vous exprimer dans une langue qui n’est pas la vôtre.
Even worse, when you must express yourself in another language (not your mother tongue).
Je parle d’expérience, plongé dans le bain des multinationales et des assemblées transnationales depuis longtemps.
On ne capte bien, à mon avis, que 50%-60% de l’ensemble d’une présentation écoutée en langue étrangère (even in English, my dear) en salle de réunion, voire 30% maximum par téléphone (et 10% dans la soirée ou le dîner dit de « teambuilding » pan-Européen, avec cependant une pointe à 20% après le quatrième verre).
Puis… Ô épreuve redoutée et si souvent répétée de l’écoute d’un « speech » en anglais
Et encore, quand c’est Charles qui parle avec son accent parigot, cela va, mais attention voici Manolo qui met l’accent tonique à la mode ibère et nous voilà en mode « longues ondes sous le tunnel » !
Si c’est Ed l’écossais ou Sinead l’irlandaise, halte-là, perte du fil assurée. Si, en plus, ils font une bonne « joke » avec Sam, du Texas, ils ne sont que trois à rire, sur les 25 personnes que compte le « meeting ».
Seul le néerlandais va un peu comprendre, et encore, on ne sait pas s’il est sincère.
Le finlandais ne rit pas toujours, lui.
Anecdote : j’ai déjà entendu, une fois, une âpre discussion en anglais « écorché » entre mon chef de l’époque (français) et un italien. J’écoutais mollement, mais au bout de dix minutes, je suis intervenu et je leur ai dit qu’en fait, ils étaient d’accord !
Ils m’ont regardé, étonnés, mais ont continué leur débat (on a sa fierté, Monsieur).
Tout cela pour vous faire toucher du doigt qu’il est délicat de travailler ensemble dans le même bateau, en commençant par le fait basique passer aux autres un message simple.
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