samedi 15 mai 2010

Cellule prose



Oui, comme je te le dis… Cette fille était une bombe, elle était top. Un canon de chez canon.
Tu veux que je te la décrive ?
Tu sais, on en a pris pour quinze ans minimum, alors…Allez, dix si on passe à une dictature militaire, vingt si le roi installe son fils sur le trône, donc on peu s’en raconter, des trucs tous les deux.
Allez, écoute, petit, je commence.
Sa Mini Cooper, d’abord. Un capot tout fin, une calandre bien dessinée. Des petits phares ronds, juste à la bonne taille. Ni trop gros, ni trop petits.
Et un coffre bien droit, bien ferme, facile à ouvrir et à fermer. Elle démarrait au quart de tour.
Et son appartement qui était si mignon : des pièces bien ordonnancées, du maintien, avec juste ce qu’il faut de lumière et d’ombres.
Et sa cuisine… toute équipée !
Une cuisinière qui ne chauffe pas trop vite ni trop fort, une cocotte-minute qui siffle au bon moment et un chouette robot qui fait tout, vraiment tout.
Je me souviens de ses grillades brûlantes, des soirées pimentées et des desserts enrobés.
Aah, j’y pense encore !
Dans sa chambre ? Un fauteuil patiné, aux courbes douces qui savait si bien recevoir ses vêtements, quand elle ne les jetait pas par terre si nous étions trop pressés.
Et son salon ? Rose et noir. Tout en douceur, ne montrant pas grand-chose, mais déjà allumé par des lampes douces, des lumières tamisées et des bougies coquines.
Une belle plante au milieu, verte et sensuelle, entourée de fleurs vénéneuses. Comme elle.

Bon, si tu es sage, demain je te parlerai de l’escalier, de la salle de bains et, peut être, de ses sacs à main.

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