"Je voudrais que quelqu'un vienne et m'explique..", dit souvent un ami à moi.Oui ! dans la vie, tant de mystères, tant de questions sans réponse. Ceci est une série de chroniques, anamnèses, pensées, remarques, billets d'humeur avec digressions mais sans prétention autre que d'exprimer un point de vue parce que je me pose des questions et justement je voudrais que quelqu'un vienne et m'explique....
mardi 8 décembre 2009
Tristes Tropiques (Père Ubu remix)
Le Burguinet Fissao est indépendant depuis 1961. Ex-colonie française, ce petit état d’Afrique sub saharienne, situé entre la Côte Nagha et le Gonko Zibreville, n’est bien sûr pas très riche, avec pour seule ressource le minerai de zinkelate (très utilisé dans les coques de Macintach 3.0 et les rotatives à encre binaires). Trois ethnies y vivent : Les Tnihas au Nord et dans les montagnes de L’Ouest, les Tnibés au Sud et dans les plaines du Nord et les Tnissés dans les collines, un peu partout, mais sauf à l’Est. Elles se livrent une guerre sans merci depuis 1122 (un manuscrit copte en témoigne).
Le pays possède une petite côte sur l’Atlantique, avec le port de Nakryto, anciennement Port Harlong, capitale économique du pays. Le PIB par habitant est inférieur à une console Nintendo (d’occasion). La sécheresse les années paires, inondations années impaires.
Le leader historique, Sekouphouët Bonghor (un quart de sang de chaque ethnie dans les veines et le dernier quart turc) avait fondé un parti unique, le FG CKU-GTR pour SB.Il s’était maintenu au pouvoir de 1961 à 1989 bon an, mal an, avec quelques élections truquées, le soutien de la France, du Gonko Zibreville et des valises de billets fournies par les exportateurs libano-grecs de zinkelate. La guerre entre ethnies était cantonnée à quelques escarmouches par an. L’armée alors tirait dans le tas.
Patatras ! En 1989, à la mort de Bonghor, qu’on appelait « l’éléphant du delta », l’opposition trop longtemps muselée a voulu prendre l’initiative d’élections libres et c’est l’armée qui a devancé tout le monde, par un coup d’état militaire, après juste six mois d’une guerre civile épouvantable. Les Tnissés ont tué 20% des Tnihas qui ont répliqué en mutilant 17% des Tnibés, eux-mêmes menant des opérations de pillage sur tous les villages des Tnissés dont la population a baissé de 19%.
Nouveau Président, le chef des armées, l’Amiral Camaris Dodoko (Tniha) put se maintenir de 1989 à 1999, soutenu (mais discrètement) par la France et le Gonko Zibreville, gouverné de son côté par les Soviets Révolutionnaires Léopard et le Maréchal Poto Poto. Les exportateurs de zinkelate ont presque tous quitté le pays, après l’épidémie de Malarita Purulente de 1996.
Héla ! Il a été renversé dans le sang et la boue par le colonel Shoshobipo (Tnibé) en 1999, lui-même coupé en deux par les troupes du commandant Kloklobo (Tnissé) en 2001, ce dernier ayant fini mangé par les crocodiles du capitaine Rokogo Junior (Tniha). En effet, de 2001 à 2002, Rokogo junior avait décrété que la nouvelle capitale du pays serait son village natal de Gononopa, à la frontière nord, tout près de la Côte Nagha et célèbre pour la taille de ses sauriens ! Ce nouvel allié du Burguinet Fissao, suite à la brouille terrible entamée ave l’ancien pays frère, le Gonko Zibreville, où le Maréchal Poto Poto avait depuis quelques mois rejoint le panthéon du Soviet Révolutionnaire Léopard et sa famille une résidence surveillée à Zürich. Pas de problème cependant, les Soviets Révolutionnaires Léopard tenaient bon, eux au moins !
Pour le capitaine, le temps imparti aux affaires suprêmes de sa patrie fut bref, car le lieutenant Ali Mohammed Ali (Originaire du Maligal par sa mère), soutenu par la Bilye Orientale islamiste le fit fusiller avec les derniers négociants (nord-coréens, désormais) de zinkelate et leurs familles après seulement un an et un jour de pouvoir, le jour exact du défilé des troupes pour l’indépendance (qui tombait un 29 février, donc pas tous les ans, pas de chance quand même !).
Le sergent chef Nzongapopi (Tniha) n’aimait pas du tout la religion et ses contraintes, cat il préférait la vodka et les travestis, alors il réussit un coup de force dans la nuit de pleine lune juste après !
Enfin, le caporal Moussa Moussapa (Tnibé) parvint à son tour à s’emparer du bâton de commandeur (toujours le même depuis Sekouphouët Bonghor !) avec juste sept hommes et en abattant froidement le sergent, l’ambassadeur de Bilye Orientale islamiste et vingt deux prostituées chinoises, lors du nouvel an 2008-2009.
Là, il s’apprête à partir vers Copenhague pour le sommet des histoires de pollution et de gaz et de serres. C’est tendance et il aime bien le DVD de National Geographic, celui avec les ours blancs qui tombent dans l’eau glacée et qu’il avait piqué à la veuve du sergent chef Nzongapopi avant de l’abattre de huit balles dans la tête devant ses enfants.
Cependant, pas fou, il sait bien que le soldat Kouto Kouto (Tnissé) va le renverser dès que son avion aura décollé du tarmac bosselé de l’aéroport international « Éléphant du Delta Révolutionnaire ».
Il s’en fout pour trois raisons.
D’abord, Natasha Vouglatova, sa première dame depuis lundi dernier a promis de ne pas le quitter, ensuite, le virement bancaire est bien arrivé sur son compte secret aux Iles Tadurdur et enfin il a récupéré la valisette de diamants que ce vieux grigou de Maréchal Poto Poto avait planquée dans le parc du Palais Présidentiel, sous le grand Boabob à fleurs jaunes, depuis 1999 ! Un peu tachée la valisette, mais bon, on fera avec.
Il a dû couper lui même et à la machette les deux bras du vieux jardinier, celui qui savait tout ! Quelle tête de mule, il ne pourra pas se gratter quand il attrapera la Malarita Purulente….
Là, il est juste un peu énervé, parce que son béret rouge, oui, le joli avec l’écusson des troupes piroguisées, il ne le retrouve pas et on l’attend dans dix minutes …
Fichu béret rouge !
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