jeudi 17 décembre 2009

Tigre de papier (hommage à Borges)


Le Tigre prend de la hauteur
Quand l’Auteur, et ses autres textes,
Prend le Tibre par les cornes
Des riches pages de son livre de table…
De chevet, qui comme le marchand de sable
Passe et repasse dans sa cage à sucre.

Toujours libre mais tenu par l’aleph,
Ce Tigre désargenté, prend l’argentin
Par les sentiments, songes d’une nuit d’été
Quand la lune se reflète sur le Rio
De la Plata, comme un plateau d’argent.
Dans un pays où les gauchos ont vidé la…
Grand bibliothèque, à la belle de Babel,
Aux Sophie tu files la sagesse antique
Et les mystères de l’esprit, ô bravo.

Aveugle mais doté de visions, à rayons X, Y et Z,
Le vieux sage révise ses crayons,
Imprime ses impressions, perce Noël,
Et déroule le parchemin à suivre dans la vie.

Ce qu’il voit est allumé, nous consume dans le noir
Comme une boule de cristal, talisman interdit du taliban.
Le droit fil pour sortir du labyrinthe,
N’est pas d’Ariane, mais d’airain ou de Buenos Aires,
Comme dans ces rêves partis sans musique,
Où l’on piétine dans le sable sans pouvoir échapper
Au tigre rayé, royal et infernal
Onirique et brutal comme l’Histoire
Qu’on ne raconte que la nuit,
Quand les félins sont devenus gris souris.

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