lundi 9 novembre 2009

le Mur qui n'est pas tombé


Achtung ! Si vous n’êtes pas au courant qu’à Berlin, il y a vingt ans, le Mur crac boum crac, soit vous habitez un des anneaux de Saturne soit votre appareil anti-surdité dans l’oreille date de 1963 et vous avez confondu votre anti-cholestérol et les pilules vermifuges du chat.
En recomptant tous ceux qui y étaient, oui, en vrai, ils se souviennent bien d’ailleurs, (et c’est grâce à eux que le communisme a mangé sa faucille et est devenu marteau)… l’Allemagne devait avoir 1 milliard d’habitants à l’époque.
Monopole des Unes, litanie des envoyés spéciaux, récap’ en boucle et documentaires un peu en noir et blanc, surtout au début.
Mais là n’est pas le propos.
J’aimerais bien voir disparaître un autre mur, bien plus coriace, je veux parler de Wall Street.

Le K de Kapital est un crabe qui est plus dur à cuire que ces pauvres soviets, eux-mêmes remplacés par un superbe cocktail monarchie tsariste et maffias en tous genres. Moscou du lapin !
La preuve, le libéralisme sauvage a même croqué les fils de Mao en plat de résistance et toute l’Asie en dessert (bananes flambées ou mandarines confites ?)
Celui-ci est solide, coriace, aussi menaçant et bien plus efficace.
Plus de cocos virulents comme alternative-épouvantail, oooh le vilain système qui prend aux pauvres pour redonner aux membres du Parti. Soit.
Mais les sinistres délocalisations, les suppressions d’emploi à la truelle, les bénéfices colossaux des financiers de tout poil et l’absence de lois universelles pour écrabouiller les paradis fiscaux, le blanchiment des milliards craddoks et tout le reste, cela demeure bien solide et inaltérable.
Rue du Mur, les cours montent quand les effectifs fondent. Comme du beurre et c’est nous dans la poêle !
Juste pour mémoire, à deux pas de notre douce France, le Luxembourg, Monaco ou Jersey… vous connaissez mieux que moi leur absence de morale financière. Equivalente à celle des âmes de droite sur le tympan de Conques. Regardez bien.
Bon.
Pas besoin de faire une trop longue chronique, car le débat est sans fin et le Mur tient bon.
De plus, « trop de couleur distrait le spectateur » disait Jacques Tati.
Je vous brosse donc ici un tableau tout rouge.

Donc, à quand le mur mûr ? Les idées de Karl avec la bonne humeur des Marx Brothers ?
Non, ça c’est de la science-fiction.
Dans vingt ans, on dira, oui, oui, je l’avais lu dans un blog ! Le capitalisme commençait à se fendiller de l’intérieur.
Non, ça c’est une histoire drôle.

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