vendredi 8 mai 2009

Qui pique les bics au bureau ?


J'ai sur mon bureau un pot de crayons, de "porte-mine" de l'hôtel N. ou H. (ou NH d'ailleurs) mais qui cassent tout le temps alors je ne m'en sers pas et de stylos.

Bien.

Je me sers d'un stylo à la fois, je prends des notes en réunion. Je le garde. Je ne l'oublie ni en réunion, ni sur le bureau d'un autre.

Bien.

Normalement, la nuit, personne ne vient dans les bureaux.

Bien.

Alors, POURQUOI mon stock de stylos diminue de façon régulière, permanente et inévitable ?

Pourquoi au bout d'un mois, je n'ai jamais le même stylo ?

Où partent les stylos qui disparaissent ? Quelqu'un a-t-il du "patafix", car il n'y en a plus en ce moment dans l'armoire à fournitures, celle qui rassure quand on vient chercher un bloc de Post -It jaune fluo et qu'on y voit plein de jolies choses qui sentent le carton neuf, parce que dans une entreprise, quand l'armoire à fournitures est vide, c'est le commencement de la fin. 

Quoique... en y pensant un peu, la nuit dans mon lit entre deux rêves confus, peut être que les fantômes blêmes des licenciés et des retraités déjà morts viennent en une maléfique sarabande hanter les salles glaciales, faiblement éclairées par un timide panneau "issue de secours" et leurs rires déchirants mais à jamais silencieux ne pourront que souligner l'implacable vacuité des projets humains, sans cesse recommencés en des cycles sans mémoire où l'on refait pour toujours les mêmes erreurs, les mêmes réunions et où les trahisons collectives succèdent aux petites mesquineries, ainsi qu'aux renoncements spectaculaires.

Et il leur faut bien un stylo pour noter ça, non ?

C'était ma deuxième chronique.

A vous les satellites et les recycleurs.

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