mercredi 13 mai 2009

Le mythe de la Coupe de France de football


Le mythe du petit qui terrasse le grand et des gens d'en bas qui triomphent des arrogants seigneurs d'en haut, c'est bien gentil et c'est pendant la Coupe de France, chaque année.
En Avant Guingamp, en arrière les grands trop fiers !

Pour la presse nationale et régionale en pamoison , un titre comme "Les Forgerons de Lorraine (huitième division) éliminent le PSG" ou "Lyon mordu par Bissensofflenweyerscheim en quart de finale" ou encore "L'OM sorti par Souch'thi en Brie" , c'est le bonheur.

Le gars dans son RER, il est déjà un peu plus content, parce qu'il avait aussi lu dans ce même quotidien gratuit du RER que son grand patron venait d'être viré avec l'équivalent de 7 millénaires de son salaire actuel (mais sans les tickets-restaurants, faut pas abuser).
Le petit club qui bat le grand, ça fait plaisir.

La mangouste gagne parfois sur le cobra.

Le bigorneau échappe de temps en temps au homard.

Les fourmis ont une fois par an le dessus sur les ... je sais pas quoi d'ailleurs.

Oui, on sait : le "petit poucet" peut vaincre le vilain géant, David fracasser Goliath, les Spartiates défendre fort Alamo en tongues et juste armés de bananes molles et de piles usagées pendant 235 jours et nuits, la start up de la Silicon Valley avec un laboratoire fait de deux tables en formica et un vieil Apple pourave inventer en une semaine la puce de 500 teratops octets et bien sûr, le fils du tourneur fraiseur borgne et alocoolique, qui vivait dans une hutte faite de tôles ondulées située sous un pont où passent des trains bruyants et chargés de matières radioactives en un fracas effrayant, alors que sa mère rentrait chaque soir en claudiquant de la fouille méthodique des sordides poubelles du ED situé à 15 kilomètres , toujours sous une pluie battante, oui, ce fils-là peut bien sûr entrer et sortir Major de Polytechnique avec 19,5 en Mathématiques vectorielles appliquées aux variations exponentielles radioactives (justement, Madame, radioactives , ah ! Quelle revanche sur le destin !)

La Fontaine adorait ça , et on a tous appris étant petits, que le morale de la fable, hé bien, c'est que, la Coupe de france, elle peut être arrachée par une bande de tâcherons du ballon rond, oui, Madame, des gars comme moi, ou votre beau-frère , celui qui habite à Bissensofflenweyerscheim et qui est tourneur fraiseur (d'ailleurs depuis qu'il a perdu un oeil, il a un peu commencé à boire).

Bon, je ne suis pas du tout fan de football, de la Ligue 1 qui n'en finit jamais, des coupes d'Europe où c'est toujours les Anglais qui gagnent et jamais le Lokomotiv-Spartak de Zakrosk en Motchénie.J'a été voir quelques matches dans des stades, comme par exemple Brest-Blois (0-0) en 1978, la pelouse était verte fluo, les Brestois en rouge vif et les gars de Blois en jaune vif. Sympa.

J'a passé quelques soirées au Parc des Princes, après avoir franchi 4 barrages de police, vu y courir des bataillons de CRS avec des harnachements dignes de François 1er. Sympa aussi.
Mais , bon, je sais que pour la Coupe de France, il peut se passer des choses.

A vous les remplaçants, à vous Manchester United.
C'était ma quinzième mi-temps.

2 commentaires:

  1. La fête à l'échelle réduite ou "Cheri j'ai rétréci le foot" ! ou "L'Hopital et al charité"

    Une finale Guingamp-Rennes avec un air de France-Brésil 2008. Les Turbos guingannais pulvérisent les Poulpes rennais.

    En ces temps de crise, faute de grives on mange des merles. Il est revenu le temps des laborieux, des valeurs courage et abnégation.

    Bientôt nous aurons tout un peuple de mineurs (Lens, Valenciennes, St Etienne), de pêcheurs (Calais, Concarneau)représenté en ligue 1 pour venir exorciser la peur généralisée de l'avenir.

    Olivier B

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  2. P..., Bissensofflenweyerscheim ne prend pas de "h", merte alors.

    Christophe l'alsachien.

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