vendredi 8 avril 2011

Scoop ! Gbagbo est sorti de son bunker



Mais oui, le joyeux ex-président de la Côte d’Ivoire a fait creuser un petit tunnel par ses sbires, et ce jusqu’au port d’Abidjan, où un navire rapide l’a emmené (rapidement) vers l’Ouest. Après trois escales, il est remonté vers le Nord. 
Notre envoyé spécial nous précise qu’il est passé vite fait par Tripoli ce matin et que le Colonel K. est aussi monté à bord, ayant décidé d’arrêter de se faire suer à bombarder sans relâche son peuple d’ignares, à peine reconnaissants pour plus de quarante ans de bons et loyaux sévices et justes bons à tirer des coups de kalachnikov en l’air, voire à monter dans un pickup pour faire quarante kilomètres en avant, puis soixante kilomètres en arrière… Toujours à toute vapeur, ils firent un tour par la Mer Rouge, afin de récupérer ce bon vieux Moubarak, qui commençait à s’ennuyer ferme, tournant en rond autour d’une piscine, le verre de Bloody Mary à la main et vêtu d’un bermuda blanc avec une chemise à fleurs, comme un banal retraité américain qui vit à coup de fonds de pension, récupérant du profit à deux chiffres grâce à des licenciements massifs et des délocalisations bien dégueu. 
Mais, hop ! Parachuté d’un hélicoptère fort gentiment prêté par son émir ami (et non Sémiramis, reine de Babylone), survint alors Benali, qui surgit tel un James Bond, détendu et bronzé, quoique légèrement moins mince. « On est quatre, on peut faire un petit bridge » dit l’ex potentat Tunisien à ses amis les tyrans d’eau. « Non ! Ça me rappelle les angliches, et leur Royal Air Farce qui m’a envoyé des missiles dans la tronche», lui répond le Colonel, d’un air furax, avant d’ajouter : « Buvons plutôt un verre, j’ai ici un petit Petrus 1961 que j’ai pu sauver de ma cave avant l’assaut final de ces fils de chiens ». 
Conquis par l’humour si fin de leur ami relifté, l’Egyptien et l’Ivoirien s’esclaffent de bon cœur. Le joli bateau, qui file à trente nœuds, est tout fait d’acajou et joliment orné de dorures. Il est manœuvré par un équipage aussi efficace que discret (à part les trois infirmières tchétchènes, certes, mais pulpeuses, que le coquin de Tripoli avait fait embarquer avec lui). Au bout d’un moment, ils furent tous « pompette » (voir plus) et Laurent avait sur déjà sur ses genoux deux des infirmières. 
Habitués à vachement commander, ils ordonnèrent à l’équipage aussi efficace que discret de mettre illico cap sur le Japon, tout en attaquant les huitres et ce petit saké qu’Hosni avait gardé au fond de sa grande valise à roulettes, entre deux chemises à fleurs. Au large d’icelui, pas de chance, un tsunami se déclencha et ils surfèrent, atterrissant directement au milieu d’une plantation de bonsaïs. 
« Sacrebleu, déclara le Colonel, ivre mort, déambulant parmi les arbres nains, regardez les amis, nous sommes devenus des géants ! »

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