mardi 15 mars 2011

Discours d’accueil du Grand Libérateur du Désert, Paris, Janvier 2013



Cher Grand libérateur du Désert, Messieurs les Ministres, 

Levons nos verres à votre santé et votre longévité. Vous voilà parmi nous, ainsi que vos charmantes amazones et d’ici, je vois votre magnifique tente immaculée, plantée avec grâce  dans nos jardins. 
Depuis toujours, la France a cru en vous et n’a jamais douté que cette vile rébellion téléguidée qui agita légèrement votre contrée en mars 2011 ne puisse venir à bout de votre lumineuse destinée de dirigeant rayonnant. 

D’aucuns s’enfiévrèrent, firent mine de recevoir les factieux, voire de tendre la main aux révolutionnaires. Quoi ? Des inconscients  parlèrent même de rassembler des forces militaires contre les vôtres, alors que vous étiez en train de déployer courage et opiniâtreté pour regagner un terrain brièvement perdu. Une zone d’exclusion aérienne fut évoquée par de dangereux esprits libertaires et anarchistes, afin d’empêcher votre action d’éradication des sinistres rebelles. Penser que des barbares, des terroristes, que dis-je des criminels avaient osé contester votre noble autorité ? Voici qui me fait, nous fait, encore frémir L’on vit des images terrifiantes de marauds désorganisés prendre le pas sur votre Loi dans des villes à l’Est et au Sud. Ces scélérats avaient même osé brandir un étendard ancien et maudit .Vos troupes d’élite, efficacement secondées par de dévoués numides ont rapidement lancé une sainte contre-offensive… 
Et remercions ici nos chers industriels de vous avoir fourni de robustes blindés, de fins aéronefs et des munitions métalliques en nombre ! Oui, nous avons tous constaté, via nos postes de télévision, que vos régiments ont écrasé, quartier après quartier, rue après rue, ces cancrelats qui eurent le mauvais goût de réclamer sans préavis des changements inappropriés. Nous avons pu noter, tenus par l’inaction admirative découlant notre puissant devoir de neutralité, que vous avez purgé votre pays avec efficacité et célérité. 
Car, enfin, qui saurait mieux que vous, Grand Fumigateur des Dunes, Ultime Dorloteur du Peuple, conduire ce pays vers de radieuses destinées ? 
Votre sens du partage et des valeurs familiales, votre esprit de dévouement  qui frise le sacrifice, oui, tout ceci ne saurait être une seconde mis en doute ! Vous irradiez de votre sagesse grandiose et votre génie visionnaire tout le continent africain et vous imaginer absent au grand banquet des puissants de ce monde me remplit, nous remplit, d’effroi. 
Mais, loin de nous pareil cauchemar, vous êtes ici chez vous, et levons nos verres à l’amitié Franco-Désertiquissime, qui durera toujours, pure, inoxydable et sans pareille !      

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