dimanche 20 mars 2011

C'est la guerre sapristi !



Pan ! 
C’est parti mon Krak-daffy Duck ! Vlan, Crac, Boum, on tire les sifflants missiles appelés Tomahawk (on ne va quand même les baptiser « Chupa Chups », sans rire ?). Les F-15,16, 18 et 3615-Téfoutu virevoltent. Décolle le Mirage et vole le Rafale (qu’on pourrait appeler « Courant d’Air », pour rire un peu ?). 
Notre porte-avions Charlie D.G. s’ébroue à Toulon, larguez les amarres ! Coup de chance, le théâtre des Opé’ n’est pas loin (on pourra même le remorquer à la maison s’il est cassé, c’est fragile ce gros machin). Gziing ! Envoyez les flots d’images floues, passez en boucle les plans tremblotants de balles traçantes qui zèbrent la nuit. Bonjour, les directs interminables où l’on n’apprend rien de neuf. Bonsoir, les envoyés spéciaux qui répondent vaguement aux questions avec un temps de retard, depuis la terrasse de leur hôtel, une main sur l’oreillette pour garder un air envoyé et aussi spécial. Flip, flip, font les radars qui tournent sur eux-mêmes et zap’ pa zap’ pa, nous dit-on en détaillant des cartes avec de grosses flèches rouges pour montrer le sens de la bataille. Ho ho !
Murmurent les experts en jeux de stratégie, en géo poli-toc, et les « anciens militaires » qui ont un avis, hi hi, mais bon… prudent l’avis ! L’Elysée n’en peut mais, se hausse du col, exulte, fronce ses petits sourcils, prend des airs courroucés mais qui se veulent dignes, car c’est la Guerre, le maxi para bellum, War, la guerra, avanti tutti ! ONU-nuche est d’accord, en pluche ! Même les fourbes de Tienne Ta Nem et Cold Nounours de Moscou ont donné le coup de tampon. Yes ! Feu à volonté, larguez les bombes à clous et les munitions en acier trempé.
Cela fait un bien fou de tirer des coups, comme ça, sans préparatifs. Nous susurrent les sources bien informées le Coco-lonel ne disposerait que d’un armement désuet voire … « soviétique ». Mat en trois coups ! Reconnaissons-lui au moins un mérite : il est parfait dans son rôle de taré, jusque dans la mise en scène, les textes riches au niveau vocabulaire et les costumes, formidables. 
Pas mieux, au niveau casting, même le vieux Kim Jongle Kill Bill est dépassé, il a le blues et il est jaloux, terré dans son palais ringard, rongé en silence par de pénibles métastases et l’intime conviction que ses belles statues seront déboulonnées avant même que son cadavre ne soit tout à fait dévoré par les vers et le corps de son idiot de fils refroidi, après un lâche suicide dans le bunker souterrain éclairé aux néons qui sautent, alors qu’une population hébétée par sa propre audace se demande pourquoi elle a attendu tout ce temps pour éradiquer un pouvoir fossilisé, qui ne tenait que par l’habitude, la corruption d’une minorité aux dents jaunes et la paresse de l’Occident à le faire chuter.

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