jeudi 3 février 2011

Les jours avec et les jours sans



« Les jours avec et les jours sans… ».
Voici  un thème classique de la vraie vie que l’on vit nous, non pas virtuellement mais vraiment, dedans, pas dehors mais là, maintenant. Exposé court et synthétique. Passent des jours où tout est raté, foiré, à côté, naze, pourri, à refaire. Nota bene : c’est souvent le jeudi, ne me demandez pas pourquoi ! 
Ces journées là sont spécialisées dans l’emmerdement maximum. S’allient alors, mille sabords, les gens mauvais, le boulot en surdose, les conditions météo déplorables, les poignées de porte accrocheuses et les boutons de chemise qui tombent. Complices  de facto de vos malheurs, le moteur de ascenseur et ses mille secrets électroniques, tous les logiciels que vous oserez solliciter même les non Microsoftiens et l’électroménager qui décide de mourir par séries. 
A ce propos, une pensée amicale pour le mythe tenace de la machine à laver allemande qui coûte 8 fois plus cher et dure 5 fois plus longtemps, pas comme ce truc qui occupe sans style la moitié de la salle de bains et qui fait un bruit de Mirage 2000 mal entretenu au décollage et ce pendant un essorage de 17 minutes, tout en propulsant le disque du compteur EDF aussi vite que celui d’une scie sauteuse de serial killer canadien, vêtu d’une belle veste à carreaux marron. 
Bonus : le micro-ondes vient de rendre l’âme (dont il n’est pas pourvu, petit rappel), la TV soudain passe des images qui sautent et donnent le mal de mer quand bien même lui donner des tapes n’arrange rien, puis le décodeur TNT ne décode pas du tout mais déconne beaucoup. 
Le calendrier dans la cuisine est tombé, car la vague punaise qui le tenait au mur framboise a fait l’affaire trois mois mais pas davantage. Il y a un trou à la place de la punaise et on voit le plâtre. 
Que sais-je encore ?  Un PV reçu par la poste, d’un radar fourbe que l’on ne vit point (« point », mot qui évoque aigrement ce dont vous perdez deux exemplaires sur votre permis de conduire, remarquez vous au passage en lisant ce triste courrier  règlementaire à l’effigie de la République, que vous vous mettez à maudire. Le courrier, pas la République, quoique…)   
Tout cela, bien sûr, n’est que petits soucis, je vous passe toute évocation de grands malheurs et de vraies catastrophes. 
Et il y a de bons jours, sympas, frais, radieux, réussis  et qui voient le nombre de croix dans votre « to do list » tomber en rafale comme des petits LU dans le gosier d’un élève affamé à l’heure du goûter. On vous sourit, on vous remercie, voire félicite. Jours chanceux et parfaits, qui passent vite, comme cette voiture aux couleurs acidulées avec l’auto radio à fond, qui fonce sur une nationale au mépris des radars fourbes où est encore gravée une effigie à demi-effacée de la République.

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