lundi 20 septembre 2010

A la campagne



Avertissement. Ceci va faire sourire ceux qui ne sont pas des urbains 150% comme moi.

Développement.
Hier, j’ai passé une journée à la campagne. En Normandie « full vintage », pas loin de Camembert. Oui. Là où il y a des vaches et c’est vert. Il faisait beau. Donc, je fus invité chez un ami qui possède « un terrain » comme on dit (« 2 hectares », je ne sais pas si c’est bien, mais en tout cas c’est grand !). C’est comme « un mètre cube » de bois, c’est beaucoup ou non ? Moi , j’ai fait genre « oui ».Il a donc une petite maison en travaux, vous savez l’endroit où pendant cinq ans il y aura des bâches, des parpaings, des outils costauds et des sacs de 100 litres avec des produits lourds et des inscriptions que je ne comprends pas. Lui, c’est un pro, il fait tout lui-même (j’ai dit cinq ans, ok, sept !), et en tant que non-bricoleur absolu, je suis au-delà de l’admiration « technique ». Bon, on a bien mangé, car l’ami a un bon coup de patte en tant que cuistot et après on a « visité ». Donc, déjà j’ai vu des moutons (« quelques bêtes pour les revendre, et c’est pas facile », dixit l’ami qui en plus a la compétence « élevage »), d’une espèce assez esthétique, à tête noire et qui apparemment ont toujours la dalle. C’est bizarre un mouton. Et 20 d’un coup qui vous regardent, encore plus. Passons. Après on a cueilli des prunes et des pommes, genre cinq kilos en quatre minutes chrono. Etonnant, non ? Les moutons, ils nous regardaient. Bon. L’ami nous explique aussi des tas de trucs typiques de la campagne. Les chiens qui aboient sans cesse (dont certains périssent de cette mauvaise habitude, ceci dit). Le fusil et les cartouches jamais très loin (« le même calibre pour les voleurs et les sangliers »). Les panneaux « danger, pièges » sur les granges et les appentis (« une boule de fil de fer qui leur tombe dessus », gloups). Le rebouteux du village que tout le monde connaît (ah bon ? ça existe encore ? oui, oui). Les histoires de terrains inondés, ou constructibles, ou pas, les haies et les grillages, les subventions. Le gars qui s’est pendu parce que « 50 vaches, ça rapporte plus rien ». Les animaux piqués par des mauvais gars dans les champs (ils ne sont pas tous gentils à la campagne ? BEN NON !). Le cheval au pré et qui fut occis par des malandrins à compétence « boucher de nuit » et qui en ont découpé les meilleurs morceaux sur place (là, je pense au film, « le Parrain », mais c’est pas drôle). Bref, il s’en passe des trucs, à deux heures par l’autoroute A13 de chez moi ! Et en plus, j’ai même vu du papier tue-mouches, jaune, en torsade qu’on accroche au plafond.


Conclusion. Respect pour mon ami bricoleur, éleveur, cuisinier, piégeur et homme vrai du terrain et du cru.
Je suis un urbain à… 151%, mais j’ai passé un bon moment.
C’est sympa la campagne, quand il fait beau, juste pour un déjeuner et un après-midi.
Bon pour le camembert : allons chez Monoprix et pour le gigot d’agneau, chez Picard.
Et le rebouteux, il est où dans mon quartier ?

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