jeudi 2 septembre 2010

Amsterdamned (part 1)



Hé bien chers amis, moi qui ne voyais des médecins que dans les congrès internationaux, et encore, habillés en civil et les yeux brillants à l’idée de récupérer une clé USB gratuite … je vous ai fait le petit problème de santé du presque quinqua, à savoir un « plus de son-plus d’image » à minuit en sortant d’un restaurant, le style Emma Bovary qui s’évanouit dans la rue, puis concours de solidité entre mon visage et le trottoir avec un résultat pour moi qui laisse penser que j’ai dit à Mike Tyson : «  parmi les boxeurs, il y a des vaches et des pédés et là, mon pote couleur chocolat, je ne vois pas de cornes ! »
Amené par des collègues attentionnés, remarquables de gentillesse comme de patience, aux urgences du CHU de la ville d’Heineken et du Musée Van Gogh, me voilà examiné, scanné, bardé d’électrodes, palpé par des néerlandais souriants, efficaces, parfaitement bilingues et impeccablement méthodiques.
Bilan en deux points : Primo, une tête de prisonnier cubain ou nord-coréen après un passage à tabac suite à un interrogatoire musclé sur les raisons de ses divergences par rapport aux saines politiques menées depuis plusieurs décennies par un régime exemplaire, quoique poursuivi dans sa quête du bonheur par d’odieux capitalistes.

Deuxio, la détection d’un souci dans le rythme de mon palpitant speedé, ce brave muscle rapide qui pompe la vie avec énervement dans mon grand corps toujours sur le qui vive. Direction le cardio, et vite mon petit !
Mince, moi qui avais décidé d’avoir 21 ans pour toujours, cela change un peu mes plans.
Je ne vous fais pas le coup de « j’ai vu la grande lumière, je suis un sage désormais », mais quand même, quand on se balade à 3  heures du matin, direction le scanner sur un lit à roulettes, avec l’arcade qui goutte et le cœur qui fait thump thump thump, on est un peu moins fier que d’habitude. Là, je suis au repos maxi pour quelques jours. Façon retraite à 62 ans. « Carpe diem «  était ma devise, et je ne vais pas mettre des sandales ou vous faire le poirier à l’envers en attendant que mon abonnement à « Méditation Monthly » arrive à terme, tout en buvant du thé. D’abord, je n’aime pas le thé.
Cependant, je vais faire bien attention à mon enveloppe et à mes tuyaux internes, de façon à pouvoir écrire encore quelques pages de mon blog. Mettre le turbo sur les bonnes choses de la vie. Rire ou faire rire, si c’est possible. Dire quelques bêtises et jeux de mots vaseux. Bon sang, c’est reparti ! Je me sens comme le héros de Kubrick, dans Orange Mécanique, après sa cure de bonne conduite, prêt à refaire le zouave.
Moi itou, mais bon, j’ai bien reçu et lu la lettre recommandée qui m’a rappelé que je suis en CDD sur terre, sur mer et sur les canaux d’Amsterdam.

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