jeudi 15 juillet 2010

Le Tour de France, c'est rance



Mon coup de pression post 14 juillet ! Ras-le-bol de ce marronnier géant qu’est le Tour de France. C’est la goutte de Dop qui fait déborder le vase de Soissons. Cinq piliers pour soutenir le temple de mon dégoût et porter le plafond de ma mauvaise foi estivale (et forcément subjective).
1 : Le vélo, c’est un moyen de transport qui agace les piétons, irrite les voitures et fait ralentir les bus. Alors, pourquoi aller se faire mal sur les cols pentus pour nous dire en plus que c’est formidable ? Prenez la navette gratuite, louez une Jaguar Type E ou baladez vous une fleur au coin de la bouche dans les Alpes, mais lâchez-nous.
2 : Pourquoi ces pauvres garçons sont-ils accoutrés de façon si ridicule ? Mélange improbable d’hommes sandwiches surlignés, de toreros fluorescents ou de cosmonautes trop maigres de séries Z de l’ex TV yougoslave.

3 : Quand c’est presque fini, ce n’est pas encore fini. Allez, une semaine cela suffirait largement et le final, ils pourraient sûrement le faire dans l’avenue bordée de platanes des Martyrs de la Résistance de Plumilec sur Thorin, au fin fond de la Marne et Creuse, ce serait parfait, au lieu de bloquer les Champs Elysées l’un des rares week-ends où il serait presque sympathique de s’y promener.

4 : Leurs patronymes cyclistes sont un florilège des appellations les plus ridicules. Le fait de vouloir prénommer son fils Andy, Eddy, Freddy, Lance ou Raymond devrait déclencher chez les agents de l’état-civil le droit d’appuyer sur la sirène d’alarme et d’appeler les secours.

5 : Le coup de « l’engouement populaire » ! Quoi ! Nous soutenir l’apologie béate de la joie fugace de quelques employés bedonnants au salaire médian et couverts d’un bob prônant l’absorption d’un apéritif anisé, d’une poignée de mamies à lunettes triple foyer essuyant leur verre Duralex avec un chiffon à carreaux rouges et blancs sur le pas de porte de caravanes d’occasion garées dans les vapeurs des pots d’échappement pour mieux voir, ou enfin de piètres bataillons de gamins mal coiffés qui gambadent le long de cette interminable caravane hypocrite et droguée en attente d’un objet publicitaire gratuit et plastifié qui leur est lancé comme un os à des chiens avides et qui reçoivent en bonus des bons coups de rétroviseurs dans la tronche ?

Je dis non, ainsi qu’au comité d’accueil avec banderoles tordues de la Salle des fêtes de Monfront sous Charpenne, ville moyenne de tous points de vue qui attend avec hystérie le passage du Cirque pour distraire le populo, vu que les crédits pour refaire la RN 4564 ont été bouffés par la mauvaise gestion de l’équipe municipale «divers droite » qui gère avec maladresse le budget de la commune depuis trente quatre ans. C’est moche comme un vieux marronnier qu’il faudrait élaguer.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire