jeudi 27 mai 2010

Doutes (même en juillet et en mai)



De temps à autre, un doute puissant étreint l’écrivain amateur.

Heureusement, me direz-vous ! Il ne faudrait pas que les milliers de personnes qui racontent leur vie, leurs humeurs ou se lancent dans des billets de pure fiction, voire de doctes commentaires argumentés sur des sujets graves, bref nous tous apprentis philosophes de comptoir numérique et pseudo-journalistes à l’éditorial facile nous nous permettions d’attraper la grosse tête. Calme et modestie s’imposent, chers lecteurs qui parcourez en ce moment même ces quelques lignes.

Le fait de poster des messages sur un blog renforce encore ce sentiment. En effet, tant que l’on gardait ses écrits dans un joli cahier ou un fichier « personnel » de son disque dur, il était entendu que nos tergiversations restaient discrètes. Avec la diffusion large et instantanée d’Internet, la moindre chronique peut être lue par un public large.
Large ? Attention cependant… La diffusion de mon blog se mesure mensuellement entre 600 et 950 visiteurs « uniques », dont quelques amis dévoués et patients et ma famille résignée mais aimante… et entre 590 et 940 internautes qui doivent au hasard le fait d’atterrir sur ces pages. A ce propos, je souris à chaque fois lisant quels « mots clés » leur ont permis de tomber sur ce blog. Merci à l’outil « Statistiques » !
Je vois des requêtes « coquines » (oui, j’ai noté : fessée, string, nue sous la burqa…) et des requêtes curieuses (noyau d’avocat, totalgaz et paupière lourde,…), qui ont mené vers des articles où j’ai employé ces mots d’une façon ou d’une autre. Ceci étant dit, l’idée me vient d’écrire une note un de ces jours où je parlerai de fessée, string, nue sous la burqa et de noyau d’avocat, totalgaz et paupière lourde, tout en même temps, dans un re mix sauvage.
Revenons au doute qui étreint le scribe du world wide web. Quand je lis du Maupassant, du Dino Buzzati, du David Lodge pour m’instruire et me distraire le soir, ou parcours les articles des journalistes du Monde, de Libé et du Nouvel Obs, oui, je me sens vraiment tout petit.
J’imagine que le peintre amateur, le musicien du dimanche et le sportif en sueur dans son jogging doivent parfois penser de la même façon, en pensant au Caravage, aux Clash et à Usain Bolt.
Mais bon, j’ai l’impression que cela n’arrête pas l’artiste ou le sportif amateur dans son élan. Et leurs amis et leurs familles d’applaudir devant leurs croûtes de couchers de soleil mauves, leurs fausses notes, leurs performances de milieu de tableau.
Et si vous avez lu cette note jusqu’au bout, bravo. Le doute subsistera, mais un peu de lumière, fut-elle artificielle, dans la grisaille des illusions perdues ne fait pas de mal, après tout !
PS : de plus, je vous garantis mes textes à 99% purs en orthographe, c’est un début de label qualité, non ?

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