lundi 4 janvier 2010

Vingt rameurs rament en vain


Une brève estocade pour démarrer l’année.
Les nageurs du Nouvel An dans la Mer du Nord et la Manche qui se jettent dans l’eau gelée en bramant nous les brisent. Niveau 1 de l’agacement.
Niveau 2.
Les rameurs qui traversent les océans dans tous les sens, quant à eux, sont synonyme pour votre humble serviteur d’un agacement aussi haut que le tout nouveau gratte-ciel de Dubaï (800 mètres de déficit pétro-budgétaire ?).
On s’en tape. Point.
Qu’ils le fassent en marche avant ou marche arrière.
A un ou plusieurs. De Brest à Cuba. De New York à L’Île Maurice.
Mal voyants en duo ou sur-entendant en solo. Hommes à poigne ou femmes en inox. Vieux paraplégique ou jeunes sorties du lycée.
S’il vous plaît, restez dans votre canal, quelque part entre Cambridge et Oxford ! Ramez discrets, sans bruit, tranquille.
Lâchez-nous.
A part votre père, votre tante de Cuba, le fabricant de pansements pour ampoules des mains et le sponsor que vous avez enfumé, sachez que le reste de l’humanité vous ignore complètement. Oui ! On s’en t.a.p.e. !
Ô amis orques rageurs, grosses baleines et cachalots furieux, je vous implore de ronger leurs avirons et de leur décrocher des coups de nageoires chavireurs dès qu’ils sortent de la rade !
Ô tempêtes déchaînées, vagues énormes et coups de mer en pétard, je vous demande de les envoyer par le fond dans la baie même du port !
Empêchez –les de parcourir leurs satanés 5257 miles en soupirant, gémissant, pleurant et promettant de nous faire subir un blog, deux reportages sur France 3 et bien sûr le bouquin avec leurs photos de mouettes et leurs mains en lambeaux !
Vous avez eu mal ? Vous avez eu peur ? Il pleuvait de l’eau ? Y’avait même des vagues et du vent ?
Oh la la, comme on compatit.
Pétard ! Déjà en cargo ou paquebot même cinq étoiles, ce serait trop long, alors nous refaire le coup de Bombard et son Zodiac, je dis stop.
C’est comme le Téléthon, il faudra que cela cesse un jour ces ramages et ces plumages !

3 commentaires:

  1. Les rameurs sont des poètes solitaires. Je m'explique. Ils ont le spleen ancré et des vagues à lames. Ils sont esseulés, ils rament d'une seule main, bref ils tournent en rond.
    Olivier B

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  2. Les rameurs sont des poètes solitaires. Je m'explique. Ils sont le spleen ancré et des vagues à lames. Ils sont esseulés, ils rament d'une seule main, bref ils tournent en rond.
    Olivier B

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  3. 100% OK.
    D'Aboville, ça allait bien, c'était le premier, why not. Mais maintenant, ça semble être un loisir de masse. Le premier en hiver, en automne, à l'envers, avec une main dans le dos, à moins de 18 ans, etc etc
    Je m'étonne qu'ils trouvent encore des sponsors ...

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