lundi 11 janvier 2010

Le chef des rebelles angolais vous parle (de Paris !)


Chers citoyens du Togo, veuillez accepter mes excuses.
Non seulement les bus qui amenaient vos joueurs à la CAN en Angola se sont fait tirer dessus comme à la Foire du Trône, mais en plus le chef des dits « rebelles » angolais raconte qu’il va recommencer. Et moi ce qui me fait rougir, c’est que ce garçon en treillis est tranquillement installé en France. A Paris même, où repose Voltaire ? Grandiose.
En même temps, faire mitrailler des sportifs désarmés, et en plus à grande distance, on le comprend, c’est sympa et on y prendrait même goût, la vie étant en somme un jeu vidéo grandeur nature.
Le sang coule, mais il n’en voit que des pixels, bien tranquille en exil chez les French pigeons. Désolé, cher Monsieur, il fait un peu froid en janvier0 Vous direz juste aux policiers en faction devant votre hôtel particulier de s’essuyer les pieds sur le paillasson quand ils relèvent la patrouille du soir, merci.
Alors, mon gaillard, champagne, petites pépées et rails de coke en attendant de devenir au choix grand yaka, ministre ou guide de la Révolution 2.0 ?
Car je l’imagine mal prenant le RER tous les jours, avec son béret rouge de travers et Direct Matin sous le bras, en se disant, « flute, encore une réunion sur le budget armement lourd et le choix des couleurs des tenues camouflées. »
Comme la réalité dépasse souvent la fiction, en plus drôle et cruel, je lis ce matin sur Internet : « Rodrigues Mingas, secrétaire général des Forces de libération de l'Etat du Cabinda / Position militaire (Flec-PM) déclarait notamment : "Nous sommes en guerre et tous les coups sont permis"….
Excellent ! C’est Idi Amin Cabindada qui vous parle, en direct de l’avenue Foch. Pan ! Je tue, Pan ! C’est marrant, non ?
Oops , non, je lis une dépêche, il vient de partir faire un petit voyage au Luxembourg, il avait rendez-vous avec son banquier. Une histoire de virement, de signatures et de lessive double action.
Il est vrai que le Grand Duché lave bien blanc.
Déjà, nous avions hébergé l’abominable Ayatollah qui est rentré chez les Perses pour mettre le pays à feu, à sang et au ramadan…
Tant de mystères pour le citoyen, de secrets des grands hommes, de raison d’Etat et des tas de raisons pour ne rien nous expliquer.
Ah, et Jacques Dutronc qui refait une tournée de concerts va nous chanter « On nous cache tout, on nous dit rien… » Et je vous dédie, chers amis Togolais cette chanson du grand Jacques, avec mes excuses plates, contrites et non diplomatiques.

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