samedi 16 janvier 2010

Critique de livre.. à la manière de


Roman
Jean-Antoine Gropnin
Failles et brisures
(Ed. Seuil de Minuit Sud, 299p., 34,50€)

Ombres et lumières ? Non, perceptions mélancoliques violacées de troubles forts et délicieux. Gropnin met en abyme le huis clos perpétuel des chocs de l’âme. Son héros, Snuff Dupont, vit en alternance, par à –coups, reclus dans le clair-obscur vitaminé d’une ville inconnue. Violence permanente, meurtres devinés et copulation frénétique sont à moitié évoqués en sourdine feutrée mais jaillissante.
Sa rencontre avec Léa Mathilde Grace, qui vit de l’autre côté d’Ailleurs, est en pointillés, zébrée de jazz et de hurlements de pneus trop usés. Bien sûr, les fils de l’histoire se trament et se défont au gré des strates de lecture variées de ce roman d’initiation sombre et puissant. Des corbeaux dansants tournent autour des mots, des rythmes et des phrases qui composent un rageur désarroi.
Déjà, dans Savoirs Cruels (1), Gropnin avait tracé les contours de cette saga avortée, prenant à témoin les pierres sourdes et la lave des volcans. A trop plisser les atermoiements, on finit par coudre une épopée flamboyante… mais tout avait été remis à plat. Anxiété diffuse, plume jubilatoire et obsessionnelle.
Snuff Dupont n’est-il pas la part sombre de son auteur, qui par sa respiration ternaire et changeante nous fait dérouler, pour un temps, les cicatrices existentielles de l’interrogation animale ?
Dessein de l’écrivain, destin de séduction : le charme suranné des œuvres de Gropnin ne sera pas adapté au cinéma, mais décrira de manière si trouble les errements de tous, perdus dans les pas de chacun.

(1)Savoirs Cruels, Ed. Gallinarceés, 588 p., 34, 50 €)

Voici. Aux trois questions que je me pose :
De quoi ça parle ?
Ai-je envie de le lire après cette critique ?
Qui est cet auteur ?
Je n’ai pas la réponse, et le critique non plus
D’ailleurs… il ou elle a-t-il lu l’ouvrage en question, extrait de la pile des 145 autres reçus des éditeurs et en attente d’une chronique qui fera sans doute vendre un peu plus ?
Hmmm, hmmm, là aussi : des corbeaux dansants tournent autour des mots, des rythmes et des phrases qui composent un rageur désarroi.

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