jeudi 26 novembre 2009

Pétole



Nulle chronique à thème.
Pas d’idée aujourd’hui.
Le calme plat.
Zéro idée.
Encéphalogramme de limande.
Le ciel vide de nuages. Mais pas bleu non plus.
Pfttt, pas de sujet à ronger. Pas de balle à tirer. Toutes les flèches coincées dans le carquois. Nulle cible à cribler de projectiles.
Aucune crise de nerfs. De déraillement vindicatif, de questionnement narquois.
Le punching ball du débat permanent se demande ce qui ne lui arrive pas. Non, je ne le frapperai pas avant demain.
Pas envie de défendre une cause perdue dans le quart d’heure qui va suivre.
Nulle bêtise nouvelle du petit chef de l’Etat à pourfendre. Ses ministres peuvent débloquer, expulser, favoriser, dilapider, je laisse passer.
Aucun dictateur coréen en ligne de mire. Les rois et les tyrans n’auront pas les oreilles qui sifflent. Allez, rebelles, exécutez qui vous voulez.
Les banquiers sont un peu oubliés, les traders ignorés pour 24 heures, la finance peut se goinfrer, je ne réagis pas. Bling ? Bof !
Les paradis fiscaux m’indiffèrent en cette journée grise.
Nul souhait d’étrangler les milliardaires, d’écorcher vifs les millionnaires.
Que les riches ricanent. Que les pauvres claquent du bec.
Repos du combattant, le pamphlet au vestiaire, la plume même pas trempée dans l’acide. Le clavier cliquète sans effet secondaire.
L’absurde peut cavaler, je ne le retiens pas.
Allez, allez, les paradoxes et les injustices, promenez vous, aucun index ne va vous montrer à la populace.
Marquez ce jour d’une pierre blanche, chers petits ennemis.
Aucun bon mot, pas d’allusion perfide, ni de comparaison cinglante
Les nouvelles infâmes sont lues sans le plus petit déclenchement de courroux, les catastrophes me laissent de glace, de marbre, de granit…
Aucun frémissement dans l’eau du bain. La douche est tiède, séchons nous sans faire de flaque.
Même pas zen, ce serait remarquable, juste tranquille.
Mou du genou, la cheville souple, le pied léger.
Aucun doigt d’honneur, de poing levé, de bras tendu.
Repos du guerrier.
Température 37°, pas de rage, ni de fièvre, ni d’humeur.
Si le Titanic coule maintenant, je reste au bar, à boire de l’eau. Plate.
Vous me remontrez la vidéo où Kennedy est tué et on aperçoit enfin quatre tireurs, je ne bouge même pas de mon siège.
Gandhi me voit là, tout de suite : il me somme de faire quelque chose de méchant.
Stop.
Pause.

Aïe, quand je vais repartir, ce sera féroce.

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