"Je voudrais que quelqu'un vienne et m'explique..", dit souvent un ami à moi.Oui ! dans la vie, tant de mystères, tant de questions sans réponse. Ceci est une série de chroniques, anamnèses, pensées, remarques, billets d'humeur avec digressions mais sans prétention autre que d'exprimer un point de vue parce que je me pose des questions et justement je voudrais que quelqu'un vienne et m'explique....
lundi 21 septembre 2009
Les Beatles « remasterisés »
Difficile d’échapper à la vague de comm’ qui nous enjoint suavement d’acquérir ou de réacquérir les CD du groupe plus célèbre que Jésus-Christ en son temps. De tous les côtés, cela fuse et diffuse. On remet en ondes et on t’en remet en sonde.
Abbey Road à droite, les tubes à gauche et Yoko Ono, la veuve noire inoxydée par les rides, au milieu. Plan média, plan médius, plan maximum.
En plus, tout est digitalisé, ce serait mieux, tu comprends. Genre, sous-entendu, à l’époque, les pauvres technos du son, ils n’avaient que des petits bits, des octets ridicules et même que désormais, cela va être plus ..mieux.
Et moi je vous dis que je n’aime pas les Beatles.
Non, c’est vrai, je le dis et le re dis. Je n’aime pas.
Aucun titre sur mon I Pod.
A l’arrach’ un CD genre « best of » dans mon armoire, mais couvert de poussière et le « double bleu » plus le « double rouge » en vynil dans ma cave. C’était un cadeau, mais de qui, euh, j’ai oublié (faut pas vexer et on était jeunes).
Oui, donc, je n’aime pas.
Alors là, concert de reproches, harmonie d’avanies, avalanche de procès d’intentions.
Laissez-moi m’exprimer, que diable.
Donc, je n’aime le côté sirop du début, les gentilles harmonies a go go, le look au début, le look au milieu et non plus à la fin et (nous y voilà !) le consensus mou généralisé qui accompagne toute évocation des Scarabées. C’est épidermique. Je zappe à la radio, j’ai des frissons mais pas cool quand je vois une reprise en concert. Non, je dois le dire, l’œuvre ne me séduit guère (voyez comme je suis courtois). Et ceux qui me connaissent savent que mes oreilles ont filtré plus d’un disque et ce, à volume maximum !
Pour ma pomme, les chansons sont aimées en fonction de leurs qualités intrinsèques (un train sec ? un train de retard ?), mais aussi et surtout en fonction du contexte, des souvenirs, des amis, de l’époque d’écoute, du moment lié à l’audition, la captation, l’impression, la baffe dans la tronche ou du trajet sur l’autoroute. Il y a aussi mon empathie avec ceux qui ont pour un groupe et les chansons de la sympathie.
Mais de sympathie, c’est juste celle « for the devil » et vous voyez à qui je pense, à qui j’en porte bien davantage. Ils sont tout autant re masterisés et remis en tête de gondole, là n’est pas la question.
Jumping Jack flash: 5- Let it be: 0. Désolé, c’est le score pour moi ET je suis à la fois l’arbitre et le spectateur.
Si j’ose exprimer ce point de vue non consensuel et tiède sur nos charmants Beatles à nouveau en promotion, on me crie aux oreilles, on me renifle de travers, on me met au banc du bon goût.
Des génies, des intouchables, comment peux-tu ? Comment ? Ah, tu pues ? Comment taire ce commentaire ?
Pas de graffiti sur le grand monument ? Jamais ?
Mince alors.
OK, je ne jette pas tout le bébé et toute l’eau du bain, mais je revendique le droit d’éviter d’être remasterisé moi itou.
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