lundi 22 juin 2009

L'inspiration


L'inspiration est un mystère.
Exemple : pour écrire un texte...

Parfois, les idées viennent et se bousculent au portillon. Les doigts sur le clavier ne sont pas assez rapides.
Quand on ne tape qu'avec deux index, il est vrai que cela n'aide pas.
J'ai même essayé un logiciel de reconnaissance vocale.
Il faut parler dans un micro, comme si on était un suisse francophone en vacances et ayant avalé une boîte de valium, arrosée par deux martinis et trois ti'punch, en plein soleil, au milieu de la Sierra Nevada.
En plus,on dit, "l'inspiration est un mystère" et cela écrit "l'aspiration est un clystère". Alors, avec mes deux index, je re-corrige.
Donc, quand les idées sont là, une sorte de chaleur, d'urgence s'empare de moi. Le son est coupé, je n'entends rien, seuls le clavier fait son bruit de casserole et de petits ressorts placés sous les touches.
L'astuce pourrait être la suivante : il faut aller vite, car une idée en entraîne une autre. Au boulot, hardi petit.
Et pour être franc, au delà de 45 minutes en créativité consécutive... pfff.
Non.
D'aucuns parleront d'assistance par des êtres supérieurs, barbus ou non, des fées, des elfes, des sorcières, voire de Lucifer (sans compter les deux martinis et les trois ti'punch).
Euh, non.
Il s'agit sûrement de composants bien chimiques qui se la jouent remix, de neurones qui sont en forme, frétillent sous l'occiput de façon ad hoc et sont connectés avec le bon voisin, et de synapses qui font guili guili, le tout avec un bain d'électicité et de gzzz gzzz gzzz, le style infinitésimal au niveau décibels (parce que sinon, faire gzzz gzzz gzzz quand on a une ou deux idées, cela serait gênant pour les voisins et la famille... quoique chez certains, le calme absolu des espace infinis et la reposante atmosphère silencieuse d'une crypte millénaire de leur proximité immédiate confirmerait bien l'absence de son et d'image à l'intérieur de leur Pentium perso et de leur espace mémoire limité à la capacité d'une double disquette.. et encore cinq pouces un quart, vous savez , celles qui étaient souples ?)
Pas de chance, la formule magique n'est toujours pas en vente !

En revanche, il y a des pannes, des blancs, des stops et des pauses.
Le "sur commande" finit souvent par un désistement.
Le trop programmé n'est pas très érotique.
Le planifié tombe à l'eau de boudin.
Le "là j'ai le temps-il fait beau- vas y mon gars écris!" aboutit plus souvent à " là j'ai le temps-il fait beau- je lis Libé en terrasse et je bois un café"

Le but de ma modeste démonstration est le suivant.
Pour créer des chefs d'oeuvre, des livres de 625 pages, le triple album Sandinista, la Vénus de Milo avec des bras, la recette du Brillat Savarin, Night Hawks à la peinture à l'huile, le fuselage du Spitfire et le lit pliant qui ne grince pas la nuit.. hé bien il faut être très très fort.
Respect, donc.
Atteindre des degrés d'inspiration level 12.
Surfer sur une créativité level 25.
Avoir des circuits imprimés du cerveau qui sont Pentium 9 coeurs, l'endurance du lama dans la pampa, la chance du gagnant d'Euromillions ou les diplômes d'un Harvard-X- Les Mines -HEC.
Ou rien de tout cela, et un cerveau qui fait très souvent gzzz gzzz gzzz.
Mais ça , c'est une histoire que Sigmund et les staff de l'Hôpital Sainte-Anne n'ont pas toujours fini de nous raconter .
Voilà, c'étaient mes 30 minutes d'inpsiration, level presque 2 .

PS : la molécule que vous voyez plus haut ? L'aspirine

1 commentaire:

  1. Je m'inspire de wikipedia pour ajouter que l'inspiration est tout simplement un "quantum" d'intuition décisif. Olivier B

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