mardi 30 juin 2009

Les tricheurs


J'avais participé au concours "Parigramme- Je vous écris de Paris-".
Il s'agissait d'imaginer.... une lettre , n'excédant pas 1500 signes,... à un correspondant imaginaire... touus les sujets étaient possibles, pourvu qu'ils soient en rapport étroit avec Paris...

Dont acte.
Je participe (voir mon texte ci-après).
C'est très difficile, 1500 signes. Il faut résumer, couper, choisir, être concis et direct.
J'attends.
J'ouvre un jour Télérama et vois la proclamation des résultants, incluant la publication de la lettre gagnante.
Je lis.
je lis et je relis.

LA LETTRE PRIMEE FAIT ENVIRON 3200 SIGNES ! (plus du double autorisé)

Pinaise !
J'écris alors à l'éditeur, et je vous laisse lire la réponse que l'on me fit, digne du plus fourbe des perses et du plus tordu des mollahs au pouvoir à Téheran !
Deux points, ouvrez les guillemets :

"Bonjour,

Le concours Télérama-Parigramme « Je vous écris de Paris » a suscité beaucoup de réponses. Parmi elles, peu tenaient compte des indications de longueur, raison pour laquelle il nous aurait semblé stupide d’éliminer d’entrée la plupart des lettres au motif qu’elles dépassaient les 1 500 signes. A contrario, les textes plus longs n’ont pas bénéficié d’une faveur particulière. Nous avons tout simplement essayé de distinguer les meilleures contributions, qu’elles soient brèves ou plus développées.
Cordialement.
Marianne P.-B.

"

Exceptionnel, non ?
Et quand les idiots décreteront que la moyenne au bac c'est 5/20, ils leur donneront la mention en prime ?

Voici mon texte (je n'ai pas gagné, et là n'est pas le problème !)

Le 27 juin 2009,

Cher Monsieur Didecan,

Salutations de Paris à mon ancien professeur de Français, seule personne qui puisse apprécier ce qui m’est arrivé.
Hier soir, j’ai dîné avec des amis, puis bu quelques verres jusque fort tard dans le Quartier Latin.
A cinq heures du matin, un peu gris mais non ivre, je rentrai à pied chez moi. Rue de l’Ancienne Comédie, devant le Procope, (le plus vieux café-restaurant de la capitale, datant de 1680), on m’interpella avec courtoisie.
Face à moi se tenait Voltaire. Il n’eut pas besoin de se présenter. J’ai su que c’était lui. Le ton était clair et la présence vivante. J’ai engagé le dialogue avec lui.
Point effrayé, car si fantôme il faut croiser, autant tomber sur quelqu’un de bien.
Nous avons marché un peu. Rue Dauphine, puis vers le Pont Neuf. Il connaissait bien ces lieux.
Il m’a posé des questions sur Paris en 2009, qu’il vient parfois revisiter mais toujours la nuit, ayant un peu peur des voitures. Les Vélibs l’intriguent, il trouve très moderne la Pyramide du Louvre, adore Beaubourg et ses grands tuyaux multicolores ou se perd dans la BNF. Des magasins de vêtements à son nom : il est ravi.
L’aube approchait. Après être passés Quai Mitterrand, nous avons retraversé le Pont Royal (« Pourquoi pas de la République ? » dit-il). Je voulus lui montrer la plaque du Quai … Voltaire, mais il disparut. Rentré chez moi, je décidai de vous écrire sur le champ.
Lors d’une prochaine sortie nocturne, je passerai devant la Comédie Française.
Bien à vous,
JV

1499 signes

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