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Les acariens
Petits, très laids, tapis dans l’ombre des carpettes,
Avec leurs pattes, avec leurs becs, munis de piques,
Ils nous observent, ils sont microscopiques.
Sont-ils des monstres, des scarabées ? Sont-ce des bêtes ?
Vivent-ils en meute, ont-ils un chef, voire un prophète ?
Y-a-t-il des guerres, ou des batailles, des coups de trique ?
Sous la moquette, ils croquent nos restes, monstres mythiques.
Cachés dans l’oreiller, voilà leur sort, ils guettent.
« Notre vie est injuste », réclament-ils en chœur,
« On nous déteste, on nous maudit et l’on fait peur ;
Notre destin ? Atroce ! Notre fin ? Bien minable ! »
« Nous rongeons vieilles peaux, et rognures et vieux câbles,
Petits bouts d’ongles, des cils, vos miettes de table…
Et pour finir ? On nous occis...Ah, quel malheur ! »
A vous les poux, à vous les puces.
C'était la vingt-troisième sonnette.
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