lundi 7 février 2011

Retour sur les mystères de la presse (que j'aime)



Le tout premier article de blog que j’ai posté s’interrogeait sur les trous noirs dans lesquels tombent les sujets « d’actualité ». Un jour au centre de tous les regards et peu après noyés dans un noir oubli. Exemple : le feuilleton tragi-comique du président ivoirien accroché à son siège et à ses privilèges comme mollusque au rocher et sangsue à jambe d’explorateur. 
NB : feuilleton tragi-tragique pour ses concitoyens qu’il interpelle toujours en commençant par « chers… », tout comme ils pourraient l’interpeler en retour de « très cher président », le qualificatif de « cher » étant ici entendu au sens de dispendieux et d’un coût… pharaonique, comme l’on dit au pays des momies-dictateurs.
Idem vivent et meurent  tant de vagues de news. 
Moi, je ne sais pas du tout, alors qui a eu vent du devenir de la masse démesurée d’infect pétrole marron qui s’est écoulée comme un sang mauvais hors d’une artère malsaine de cette plate-forme sous-marine, au large de la Louisiane ? Peut être va-t-elle réapparaître sur les grèves de Bretagne, ou bien les baleines vont enfin fonctionner au diesel, ou cela va constituer  une sorte de rustine géante pour boucher les fuites de ces vicelards de volcans islandais ?
Tiens, justement  ceux-là, ils me semblent bien silencieux, après l’abominable liste de menaces imminentes que les éditorialistes nous promettaient. On ne parle plus d’eux, alors clac, ils se bouchent, ils sont vexés et se mettent sur veille pour les 3500 prochaines années ?

Et quid de ces immeubles inoccupés du seizième arrondissement, propriété de chefs d’Etat et despotes sans foi ni loi : sont-ils désormais à louer, et on demande aux candidats une grasse caution, des garanties épaisses comme le blindage d’un tank et vingt fiches de paie ? Autant qu’ils rapportent, on ne sait jamais, on est vite destitué de nos jours… 
Souvenir de la Place des Vosges : le lieu princier squatté par des idéalistes, puis évacué par les CRS a-t-il été rendu au royaume des cafards, belle possession inutile d’une harpie au cœur de pierre ? Ou bien vendu à… un fonds de pension ? (entre retraités, on se comprend mieux)

La liste est longue, notre mémoire courte. Temps de règne des Giga et des Téra octets qu’on peut consulter à loisir… un clic et on peut savoir tout sur tout ! Encore faut-il savoir quoi chercher… Quand le néon rouge, jaune, bleu et vert qui vient de se mettre à clignoter tout seul devant vous fait déjà oublier la vieille ampoule que l’on pouvait allumer ou éteindre, au choix. 

Show must go on.

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