lundi 14 février 2011

Qu'un saint vaille autant



Si vous ne savez pas que le 14 février, il faut consommer plus pour aimer plus, envoyer des cœurs à tout va, inviter qui de droit au restaurant, prévoir un voyage à Venise  ou acheter des babioles… c’est que vous habitez dans une grotte profonde et avez fait vœu d’isolement en ne mangeant que des marrons crus et des déjections d’écureuils, perché sur un pied et vêtu d’une pauvre tunique pleine de trous. NB : Le vrai Valentin lui, aurait vécu au IIIème siècle et bien sûr fut martyrisé, sûrement de façon bien sanglante, sinon la tradition n’aurait pas été respectée. Quand on disait : « je vous ouvre son cœur », en ces temps de glaives et de lions, c’était au sens propre et par Zeus, on savait rigoler !
Pour revenir à la Saint-Valentin made in 2011, c’est bien comme Halloween, Noël, Pâques, les vacances scolaires, la prime à la casse, le nouvel I-chose et le super à la pompe : allez-y, sortez les chèques, faites couiner les cartes bleues et trébucher les espèces. Vous êtes les fameux « ménages », les citoyens lambda, votre moral n’est plus en berne, de fait vous avez devoir de faire fonctionner l’économie. Profiter de l’amour, pourquoi pas, mais aimer le profit, sûrement aussi. Et ça, 365/365.
Ceci dit, rendez-vous compte, une partie non négligeable de l’humanité n’a pas notre chance et ce privilège de penser à la bagatelle ou à l’emballage cadeau du présent pour son amoureux (se). Finis ton assiette petit, penses à ceux qui n’ont rien dedans (ou s’en servent comme d’un projectile contre le Grand Dirigeant et ses milices, le grand homme qui a libéré le pays il y a 30 ans mais a oublié de rendre les clés par la même occasion)
 Une pensée pour tous les pays où les femmes sont cachées par des rideaux et traitées avec autant de déférence que des objets ménagers usuels.
Je t’aime, chérie, mais quoi tu ne dis rien ? Et pourquoi il est écrit Pepsi Cola sur ton voile ? Merde, j’étais en train de parler à un parasol !
Moi je suis sûr que Valentin, Zeus et les prophètes de tous bords avec ou sans barbe, ils savaient parler à leurs copines avec gentillesse et leur faire des cadeaux attentionnés. Et pas seulement une journée par an, d’où leur réussite et le culte à leur égard qui s’ensuivit.
CQFD.  

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