jeudi 4 mars 2010

Ensemble, exactement


L’équipe de France de football se prend une belle défaite. L’équipe de France de rugby construit une belle victoire. Ou vice-versa, selon les années. La question du jour est : quelle force magique fait avancer une équipe et peut transformer 15 garçons pas trop mauvais en une machine à gagner, même contre 15 adversaires tous au top niveau, chacun à son poste ? La réponse que nous connaissons tous est : cette étincelle magique qu’il est impossible d’acheter, et que l’on retrouve de temps à autre, savant cocktail de chance, de travail, de générosité et d’opportunités combinées ! Une chanson * que j’ai beaucoup écoutée disait (à peu près) : « Ce qu’ils chantent n’a pas de sens, que de le dire...ensemble... exactement … ensemble » et c’est tout juste ceci : la parfaite synchronisation de forces et de talents (fussent ils primitifs ou basiques) donne un facteur exponentiel à la force dégagée ou au résultat obtenu. Tout comme la musique : dans un garage pourri, un batteur, un bassiste, un chanteur et un guitariste peuvent dégager la plus grande énergie rock and roll à une seule condition, qui est d’être parfaitement synchrones et sur la même longueur d’ondes pour l’énergie dégagée. Pas besoin d’un studio 36 pistes à Nassau, Bahamas, d’un producteur à x milliers de $ par heure et d’un remix digital HD pour avoir la puissance d’un single des Clash de 1977, par exemple. Mais le problème, c’est bien le destin qui en a la clé… Il faut aussi qu’un Jagger croise un jour un Richard dans un train de banlieue à Londres, et que le second se promène avec des disques de blues sous le bras ce jour là. Pour les amoureux du « classicos », de la samba et du free jazz, je suis sûr qu’il y a aussi de nombreux cas que vous me citeriez a capella… Et tous les arts vivants nous indiquent ce besoin du « ton » juste, qui souligne le talent. Si ça sonne droit, c’est bien qu’il y a une petite lumière qui brille au dessus du show, non ? Voilà d’ailleurs pourquoi, par exemple, dans le monde de l’entreprise, je vois tant de de prières communes au dieu de la performance qui sonnent si faux. Pour la politique politicienne, idem, en plus odoriférant. Cela sent tellement le foisonnement de « mauvaises vibrations » que cela en devient gênant. Mais ceci est une autre histoire. Voilà pour aujourd’hui.
Quelle est la recette pour arriver à faire marcher ensemble, de « concert », dans un même élan, sous le même maillot ou sur la même scène ?Là, je me rappelle soudain une autre cassette audio que j’avais écoutée quand j’étais petit, sur la vie de Mozart, vous savez celle racontée par Gérard Philippe... qui disait « mais le don n’est rien sans le travail ». Ah, c’était beau. Et je tournais les pages, exactement quand la petite clochette faisait « ding ». Oui, exactement !
(* Lapassenkopf, Bossi le bosseman)

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