"Je voudrais que quelqu'un vienne et m'explique..", dit souvent un ami à moi.Oui ! dans la vie, tant de mystères, tant de questions sans réponse. Ceci est une série de chroniques, anamnèses, pensées, remarques, billets d'humeur avec digressions mais sans prétention autre que d'exprimer un point de vue parce que je me pose des questions et justement je voudrais que quelqu'un vienne et m'explique....
dimanche 20 décembre 2009
La méthode Coué
A la question, « pourquoi es-tu un indécrottable et fatigant optimiste ? », je vous répondrai que je ne sais pas trop bien et que j’essaie de m’en convaincre moi-même chaque jour, tout seul. Pour avoir le moral, il faut se dire « oh, hé bien, moi, j’ai le moral ! ». Bête ? Mais je n’ai pas mieux…
Oui, mais me direz-vous, si tu es le seul à te convaincre, cela est bien trop facile et manque d’objectivité. Prends ça ! Tiens !
Je vous rétorquerai que si, si, si, il suffit de se motiver pour y arriver. On serre les dents et on rigole. Tel le résistant, qui condamné à mort et attaché au poteau sur le Mont Valérien en 1943, dirait, face au peloton d’exécution : « Hé, Fritz, souris pas avant de tirer, t’as encore un bout de la salade de midi coincé entre les ratiches ! ».Un point pour moi.
Vous me lancerez alors à la figure : le froid, la neige, la grève du RER qui dure, les bouchons, le découvert bancaire, le manager qui ne dit pas bonjour, le stress qui monte et qui démonte, les budgets qui fondent, les objectifs qui glacent, les réunions qui endorment et l’absence d’augmentation qui réveille. Déjà, pour voir. Tout comme les méchants dans les films de Superman et Spiderman, vous avez une batterie d’armes de dissuasion pour casser l’ambiance.
Là, c’est déjà une bonne rafale.
Or donc, je reste stoïque et je dis comme Goldorak : « Corno Fulgur » et « Astéro Hache ».C'est-à-dire : l’été arrivera, les grèves s’arrêtent, le manager sera aussi viré, le stress on se le met tout seul et les augmentations sont toujours aussi maigres qu’un chat égyptien et ce, depuis Ramsès 2. Alors ? Hein ?
Vous me bombardez soudain alors au plexus d’une série de souvenirs d’enfance pas sympas, le divorce de mes parents, mon frère qui…, ma mère qui, en plus,… et un petit résumé de ma carrière professionnelle aussi intéressante qu’une visite de la crypte de la Cathédrale de Schmoltz (Moltchénie Orientale).
Là, j’ai une parade impeccable : « merci Aloïs ! » (c’est le prénom du Dr Alzheimer, il faut le savoir, si vous arriviez un soir au quatorzième niveau de « Qui veut gagner des Millions ? »)
J’ai beaucoup peu zappé, effacé, gommé et appuyé sur la touche « suppr. » Ma mémoire est si vaste que je ne sais plus octet.
A force de Méthode Coué, je n’ai gardé que les bons moments, les bons morceaux, le best of et les ailes du poulet (je préfère les ailes au blanc).
Et puis, là, énervement… votre arme ultime : l’évocation de notre fin à tous, assurée, pénible, avec les deuils et les maladies qui vont nous rendre les dernières années longues, épuisantes et cruelles.
Ma dernière parade alors je sors, tel le Yoda avec son piti piti sabre laser.
Et merde : Carpe Diem !
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