mercredi 28 octobre 2009

Poly-tics tac toquent





Cherchez l’intrus

Pasqua se fait sonner les cloches
Humide Karzaï est mouillé
Badinter dit ce qu’il veut
Hollande est tranché
Ségolène est tondue
Bayrou de l’infortune
Marine nous peine
Obama Beach débarque
Bush un coin du Texas
Big Brother is watching me
Merkel femme de fer !
Gordon mais personne n’obéit
J’ai la berlue scorie, en mode mineure
Gandhi raton, Indira des villes
Bongo again, forever
Bokassa toute la vaisselle
Chavez n’est pas à l’aise
Samba ? Be-bop à Lula !


Réponse : seul Big Brother est fictionnel (mais pas irréel)

mardi 27 octobre 2009

Fiente au logis


Je viens de lire ce jour que la « Fientologie » a été condamnée à de lourdes amendes (600.000 euros) mais n’est toujours pas interdite.Faut-il rire ou pleurer ?

L’in-sect-icide idéal n’a donc pas encore été mis au point, car le cafard court donc encore.

NB : Ma question est : mais bon sang, qui va payer les amendes ?
Les pigeons du club, à qui une petite cotisation supplémentaire va être demandée peut être.

Imaginons une réunion-atelier-formation-debrief de Fiento’, post jugement.
Lumière tamisée, tout le monde au taquet.
La parole est à Maurice Z., grand Zourbilateur de niveau 4 (pas mal chef quoi) en progression continue et linéaire vers l’absolue connaissance du l’Univers (et ayant dépassé le stade de l’ISF depuis longtemps déjà)
Argumentaire :
« Mon bien cher Frère, ma gironde Sœur, oyez et prosternez vous bien, oui, avec le derrière un peu plus cambré SVP, or donc voilà. Notre grande roue dorée de l’illumination foudroyante est menacée par de sombres comploteurs qui n’en veulent à notre divine bonté sur son lit de sagesse et de dents du fond. Oui ! Des sbires en robe même pas fluo ont décidé de nous faire payer, sur la voie de l’hallucinante compassion du bois les gars, et nous réclament moult argent. Par la galaxie et Xenu le tout puissant seigneur galactique un max et aussi Dieu le père et le fisc et l’électromètre à pulsions ioniques (en vente pour la modique somme de 750 euros, je vous le rappelle payable en trois fois avec frais, mon bien cher Frère, ma gironde Sœur), ceci n’est pas dans nos plans !
Alors, vu que notre Frère, star des étoiles magiques et de la colline verdoyante de Californie, j’ai nommé Tom Cruise, est un peu dans le besoin en ce moment, j’ai pensé qu’un petit effort pécuniaire de votre part vous permettrait de bien et mieux démontrer une grande fidélité à notre cause et vous mettrait en capacité potentielle de vous diriger sereinement vers la septième dynamique opérationnelle.
Je vais maintenant passer parmi vous en lévitant et vous tendre l’appareil qui accepte les Visa et les Master Card sur lequel j’ai placé un autocollant de notre Eglise, pour bien le personnaliser, mais les billets de 200 euros et plus sont, hi hi hi, aussi acceptés.
Allez, va on y va, c’est jour de Fête, ça y est, nous communions tous dans l’aspiration suprême de la méga collision poudreuse et nos frères les saturniens vont arriver d’un moment à l’autre pour la rémission des pêchés et les siècles des siècles. «

Il paraît qu’ils auraient attrapé environ 50000 mouches dans l’hexagone. A douze euros par mouche, c’est jouable en un clin d’œil pour rembourser les amendes.
Par le grand inquisiteur de la polarité positive inversée, alors on recommence demain ! Qui veut un pitite formation ? Un régime sans sel ? Un appareil à être plus malin ? Un câlin ?

lundi 26 octobre 2009

Ben Ali bis




Dilemmes en série

Choix unique ou simplification des enjeux ?
89 % ou 98% ?
Opposition du missionnaire ou censure prise ?
Mollahs graissifs ou colonels de poulet ?
Tunisie n’à gaz ou dictature bain ?
Carthage Haine ou Delenda Est ?
Urnes bourrées ou cocktail de fuites ?
Démocratie par terre ou debout au vent ?
Envoyer un Sfax ou truquer le Tozeur ?
Faire Tiers-Monde ou se faire le Tiers-Etat ?
Voter avec ses pieds ou prendre un pain ?
Regarder Saw VI ou manger une merguez ?
Président à vie 2 ou Rambo 7 ?
Bosser comme un chameau ou croquer la gazelle ?

Ne nous moquons pas, chers amis.
C’est difficile le pouvoir absolu (et vice versa)

vendredi 23 octobre 2009

Lazy mail


Je suis comme vous et vous êtes comme moi.
Amis des e-mails , bonsoir, bonjour.
Nous râlons en choeur contre les e-mails.
Pluie, marée, inondation, vague... les qualificatifs aquatiques ne manquent pas pour qualifier leur quantité qui croit sans cesse dans nos boi-boîtes.
Oui, oui, dit la chorale des urban professionals (les young et les moins young, d'ailleurs): " tu vois je reçois XX mails par jour, j'en envoie YY et je ne m'en sors plus".Vrai. Banal. Courant. Actuel.Rien à expliquer.
Sans compter ceux qui ont un Chuck Berry et qui sont atteints de la maladie nerveuse qui consiste à le triturer sans cesse et guetter les toukoutouks ou autre son qui signale... oui, vous savez quoi.
Et moi, pas mieux, ce sont encore les SMS, alors je ne critique pas les Berry-maniaques car le grade pour en avoir un de facto sera sûrement bientôt abaissé chez mon employeur à mon humble niveau sous peu. Donc... toukoutouk, ma tronche aussi.
Les spams ne sont plus marrants que dans ma boîte Gmail, car au bureau, ils sont déjà filtrés en purée par un grand manitou sécuritaire qui m'impose des patches qui s'installent pendant 10 minutes tous les deux ou trois jours.Le même qui me fait changer de mot de passe si souvent que je l'écris sur un papier, maintenu par un magnet pas loin de ce damné ordi.
Quoi ? Un concurrent vicelard et infiltré va dérober mon code utilisateur ET mon mot de passe pourave pour aller regarder ma pauvre boîte mail et ses 154 messages non lus, alors que lui même en a 127 en attente ? Permettez-moi d'en douter.

No fun.
Et dans les XX reçus pas un seul "make her scream with your tool" ou bien "enlarge your size in 14 days" ni même "viagra and cialis for a fistful of $" et pas de message en mandarin dont les caractères ne peuvent pas tous s'afficher dans la boîte de réception. Oooh.
J'aimais beaucoup aussi les diatribes si touchantes de la fille d'un général africain (son popa donc, détenu par des sbires sans scrupules) et qui me disait que si je lui envoyais juste 2000 dollars pour payer son avocat et quelques menus frais (de bouche ?), on libérerait son popa galonné mais intègre ET elle me donnerait 10% des 5 millions de dollars bêtement bloqués sur un compte au pays des Helvètes underground.
Nada.
En revanche, là, maintenant, je suis en copie d'un message d'un type qui me fait suer et qui joint à ses lignes empreintes d'une courtoisie lâche et convenue qui ne dissimule pas sa médiocrité le compte rendu monotone d'une réunion sédative comme le mode d'emploi d'un Crap Berry et que j'avais habilement réussi à éviter, mais où sont fourbement glissées trois actions avec en face.. mes initiales (grrrrr), le tout assorti d'un fichier Powerpoint de 25 mégas qui met 4 minutes à s'ouvrir et qui se finit TOUJOURS par THANK YOU avec une image de deux mains qui se serrent pour sceller l'union de la banalité, du 100 fois dit et de l'enfoncement hystérique de portes déjà ouvertes par des générations de cadres gris souris.
"Copie" pour la terre entière comme on dit, mais la terre entière s'en fout bien et efface tout mail avec une pièce jointe de plus de 50 kilo-octets.
Comme je vous l'ai expliqué 20 fois, je ne tape qu'avec mes deux index et c'est fatigant d'expliquer vite vite à trois personnes (autres que moi et mes deux index irrités) que les actions avec mes initiales à côté, ben, c'est pour eux ce singe vert à traiter pour hier en fait et que moi, ben, je leur "forward" le tout et même que il y a un bien joli Pourpoint en jointe pièce (25 mégas , 4 minutes à ouvrir, petit rappel) qui explique tout, c'est clair et simple.
25 mégas fois tous ces gens, moi, mon expéditeur et copie la terre entière, ça en fait des mégas , non ?
Dans mon premier boulot, en 1985, on vendait des disques durs additionnels de 20 mégas, 12000 francs et des barrettes mémoire de 128 kilos octets.
Même pas un émail diamant d'aujourd'hui, les amis.
Vous le savez on passe du Giga au Tera octet et après, je ne sais plus.
Les images sont du 58977 par 35987 hyperpixels 4D et on voit bien que la pauvre Claire Chazal est craquelée de partout en HD.
Une photo fait 10 mégas (mais les dents jaunes, les yeux rouges tout pareil )
Bon sang, quelle envolée.
Mais ...était on plus intelligent, ou moins avant ?
Bonne question. J'ai un peu, beaucoup...oublié, et ce malgré mon disque dur ventru et mon Wikipédia immédiat et mon I-phone à chatouiller du pouce.
Je sèche, je suis vide, je résonne. Toukoutouk !
Copernic et Galilée ont trouvé leurs trucs avec 1 kilo octet de moyens techniques mais des Tera zota gigo giga dans le ciboulot.
L'Homo Mailus Electronicus Ta mère de 2100 aura-t-il un email avec 10 Tera mega en pièce jointe et moins d'un octet dans sa machine crânienne faite pour être disponible via TF1 HHHDDDD pour la prochaine pub de Coca ?

Envoyez-moi un message électronique ou mettez-le par écrit et pour action sur une feuille et à la main, c'est comme vous voulez.

PS : Le triple avantage quand on grave une histoire sur un linteau de marbre c'est qu'on peut encore la lire 2500 ans après parce que le fichier est encore compatible, que pour l'effacer il faut taper le burin avec rage et longtemps et que "HUMANUM ERROREM 404" ce n'est pas dans la syntaxe autorisée par César (oui, le manager N+7 de l'époque : Jules44@spqr.com)

Sur ce, je vais appuyer sur la touche "publier le message" et faire reposer mes deux index.

mardi 20 octobre 2009

Un soir, par hasard, à Philadelphie


Ce soir, énorme claque en concert de The Gaslight Anthem à Philadelphie (The Trocadero).
Explications et texte.
J’achète donc un billet un peu au hasard et arrive sur le lieu du concert. Vingt dollars, quelle obole, quand je pense qu’à Bercy on nous soutire au moins soixante quinze euros pour n’importe quel dinosaure…
Petit théâtre très bien agencé, environ 1000 places. Un petit Elysée Montmartre quand il sera refait.
Public 100% blanc, type université et « college rock » ; Des chemises à carreaux sur un T-shirt, des casquettes, des Converse et des bonnes têtes, des gabarits solides.
Je me mets en haut, au balcon, où il y a des banquettes confortables et un vue impec sur la scène.
On commence par un groupe un peu à la Green Day. Pas mal.
Puis un autre quatuor agité, qui tient la route. Mais c’est un peu long, les chansons.
Puis, aïe !, un troisième groupe qui doit avoir des textes et des idées mais qui est franchement trahi par un son vraiment pourri ; ils s’appellent « Murder By Death » et ils sont murdered by la sono.
J’ai un peu mal aux fesses. Mon voisin, un gaillard qui doit jouer au football américain ou faire un déménagement par demi-journée, me paie une bière et me dit « You’re on, dude, yeah ! » ; « Yeah », dis-je (mais moins fort que lui).Il se barre pour aller dans la fosse.
Le set est mis en place, avec les roadies, une grande affiche au fond. Noir et blanc, c’est stylé. C’est un peu long ; la salle est maintenant comble.
Et ça commence !
Immédiatement la foudre est dans l’air. Le public chante et connaît toutes les paroles. Les vagues pogotiques agitent la masse en bas et les bras se lèvent comme un seul homme.
On est passé en mode vibrations et émotion.
Avant les autres groupes étaient éclairés, celui-ci émet de la lumière. Avant, on entendait des morceaux, là ce sont des chansons, des hymnes.
Ils ne jouent pas, ils sortent un grand son, ensemble. Cela sonne juste.
En plus, ils sont beaux, ils ont la classe. Sans s’agiter en vain, juste en jouant avec le feu intérieur et le métier qui est rentré sur des scènes très nombreuses.
Le chanteur a une voix à la Springsteen et on dirait Joe Strummer jeune, sans les dents de traviole (iron respect pour Joe, c’était juste une image)
Le bassiste est juste classe avec un simple T-shirt blanc et en me répétant je vais vous dire qu’il ressemble à Paul Simonon.
Le batteur nous sort du Creusot-Loire qui monte à l’estomac direct.
Le guitariste solo est plus effacé mais lance des accords simples, les notes justes… pas besoin de torturer la Gibson pour tuer des bataillons de loutres en plein vol. Il en abat un paquet (de loutres volantes)
Quelle prestance ; A l’américaine, sans faille et avec éclat, car depuis Elvis c’est le même topo.
Beaucoup ont imité, peu y sont arrivés. Et sur scène, ce soir, le flambeau brille et jette des étincelles.
Just being there.
C’est la grande différence, l’état gazeux que peu nous font atteindre.
La différence entre une seule Ford Mustang 1957 et tous les modèles que Toyota a sorti et sortira à tout jamais. Entre le Général de Gaulle ou Kennedy et les apprentis rentiers qui nous gouverne-mentent. Entre un Perrier-Jouët et du mousseux pas cher. Entre la TV réalité et David Lynch. Entre… enfin , vous savez quoi.
Le chanteur est sympa, ça se voit, il sourit et dit quelques phrases marrantes entre les morceaux. Bras tatoués, la même guitare que Mike Ness (la Gibson dorée) et un T-shirt… Social Distortion.
J’ai l’impression que le show a duré un quart d’heure.
Quand la lumière s’est rallumée, ils ont passé « London Burning »
Je le savais les gars, et j’avais encore la marque rouge des cinq doigts de la fée rock and roll qui m’en avait collé une sévère sur la figure.
Un soir, par hasard, à Philadelphie.

lundi 19 octobre 2009

Beaucoup plus cool today


Après les salamalecs d'usage, je suis allé me promener ayant un peu de temps libre.

Il fait très beau et frais, la lumière est vive et Philadelphie brille de partout.

J'ai arpenté des rues, suivi la 13 ème pendant deux kilomètres et me suis retrouvé dans un petit quartier très sympa, avec des petites maisons, des arbres et des rues pavées, et un écureuil se baladait sur le trottoir. Ambiance Angleterre années 50.

A quelques blocks d'ici, ils sortent les guns et le crack... je ne sais pas trop où c'est, je reste dans le large périmètre du centre "historique".
Puis encore marché, été à URBAN OUTFITTERS, quelques trucs sympa mais ils sont chers les gars (32 $ le T shirt Joy division, fô pô pousser) mais mon épouse chérie aurait A.D.O.R.E. le rayon fringues pour filles !!

Vu des boutiks en tout genre, du cher et du cheap des sirènes qui passaient en trombe et le quartier business et des banques.

Une boutique de cigares et de pipes en discount affiche "PIPE SALE". Oh ! (et PINE street ? et JUSTA BITE ? Le gaulois rit pour un rien)

Tous les commerces nous mettent déjà la pression avec Halloween, même les plus tradis. La soirée déguisée c'est pour tout le monde, pas que les kidzzz.
Vu des facs, l'Academy of Arts, les big hôpitaux et partout des 4X4 qui filent; A un feu, j'ai compté 10 4X4 de suite, marrant , mais polluant ?

De nombreuses fresques murales géantes apparaissent au coin des avenues, c'est très esthétique et pas toc.

Tout à coup sur un square, en plein milieu des buildings, musique genre Michael Jackson et cours de danse genre madison avec que des blacks : tout le monde swinguait en rythme et avec soul, les vieux, les jeunes, les rappeurs et les pays et les mamies. J'étais le seul blanc à 200 mètres à la ronde, mais tous me souriaient, j'ai fait un petit film avec mon télephone et plein de photos que je vous montrerai plus tard (le câble est dans mon bureau)
Aussi on voit des black muslims, des femmes voilées comme ... à Sarcelles; il y en avait même une avec un pin's Obama sur le voile (drôle)
Sur le boulevard Benjamin Franklin (genre lesChamps Elysées en plus long et plus large), de chaque côté, les drapeaux du monde entier pour symboliser , ben , la paix ou quelque chose qui s'en approche.
La France, on est à côté de la Finlande. C'est loin d'ici tout ça.
Sont aussi à côté, Italy, Ireland et Ivory Coast ce qui est curieux, c'est que ces trois drapeaux sont composés des mêmes 3 couleurs (caïman on dira)

Folie du moment leur équipe de Base ball, les Phillies, qui a remporté l'an passé les "World Series" ( ce qui veut juste dire... champions des USA) et je suis passé à côté d'une sé&ance de signatures d'autographes d'un gars devant une banque (le coach ?), il y avait presque une émeute, on nous distribuait des petits posters et des photos de l'équipe et après on pouvait faire la queue pour la signature.
Je ne connais plus les règles, les matches durent durent durent et personne ne court pendant quinze minutes.
Bon, j'ai pris les posters et je suis allé manger un sandwich à la dinde pas mal du tout dans un petit café.
Mais bu de l'eau et pris des fruits comme dessert ... On bouffe trop ici mais quand on voit les obèses, on se met au régime tout seul ;

Cet apm, mails mails mails, car en Europe ils en pondent des tas quand je dors.Je leur réponds et c'est la nuit à London et Paname.

Ce soir concert (20 $), j'ai pris au feeling en voyant le lieu et l'affiche.
Compte rendu à suivre.
A deux blocks de l'hôtel, la salle s'appelle "The Trocadéro"...le groupe Gaslight Anthem.
Autant dire que je vais être discret et me faire excuser pour tout dîner, car j'ai été bon élève toute la semaine et produit un max de "rires d'entreprise".
Ha ha ha.

Voilà, quelques impressions fugaces d'un Frenchy en voyage "pro" aux pays des non-Soviets.

La frontière


Une semaine à passer à Philadelphie ;
Je ne vais pas vous faire un topo sur la Cloche de la Liberté et Lafayette-nous- voilà.
Parlons un peu de la petite ligne rouge qui sépare beaucoup de choses vues ces derniers jours, froids et venteux.
Ici, il y a 14000 congressistes médicaux et scientifiques qui arpentent le centre ville ; on les reconnaît aisément, car ils portent tout le temps leur badge avec leu nom, pays, hôpital ou employeur (exemple : une compagnie pharmaceutique comme moi) et surtout leur prénom écrit en gros, genre pour faciliter les contacts ; Hi John, Salut François, Zorgetidffsk schnuka Liselotte et Nameste Pakhaeta. Eux, ils vont se balader dans les halls géants du convention center, participer à des conférences animées par des professeurs doctes et seront accueillis avec le sourire et les phrases compliantes sur des stands brillants comme des forteresses volantes du futur, expliquant les mérites complexes de molécules efficaces.
Dehors, dans les rues de Philadelphie, les locaux vont et viennent. Le city center, ce sont des buildings modernes ou néo-classiques, des centres commerciaux et de la fumée qui sort du coin des rues où roulent de trop grosses voitures et hurlent des gyrophares permanents.
On croise les blancs et beaucoup de blacks. Des balèzes, des grosses mamas, des maigres et des éclopés, des rappeurs pas commodes ; Et beaucoup, beaucoup de « homeless ». On les remarque, ils sont les éclaireurs épars des quartiers alentours où je n’irai pas, ni mes amis congressistes.
Derrière une frontière, en somme.
Bad luck pour eux, ils sont à côté du cheese-steak XXL et de la part de pizza geante.
Il fait froid, on voit que tous serrent les dents, malgré les deux sweats à capuche ou un manteau bien élimé ; Certains parlent tous seuls, d’autres font la manche avec un gobelet Starbucks vide, d’autres trient les poubelles sans gêne, ramassent un mégot ou récupèrent une canette vide. Si l’on y prend garde, on se rend compte qu’ils sont partout.
Devant un magasin 7/11 ouvert 24/24, une armoire à glace unijambiste est dans un fauteuil et son regard fait peur. Une vieille parle toute seule, elle trimballe six ou sept sacs dont une sacoche d’ordinateur Dell. Il pleut ;
On croise des costauds ou des énormes ventrus qui boîtent.
Beaucoup sont postés à des carrefours et on se demande ce qu’ils attendent.
On est aussi frappé par le look muslim de certains blacks. Comme pour dire, toi tu ne me cause pas ! Des femmes voilées par petits groupes… tout comme on remarque au marché, des Amish. Nous, on n’est pas comme vous, nos femmes ont huit enfants en moyenne et on n’habite pas ici et on a notre lopin, plus loin, là-bas.
Et ce prédicateur que j’ai vu à la TV ce matin devant un stade d’au moins 50000 personnes qui dit God tous les quatre mots et Jésus toutes les deux phrases. Son bouquin est en vente sur le point com qui va bien.
Mais, qui est dingue, qui n’est pas dingue ? Je ne sais pas, mais le homeless aux dents pétées qui veut acheter son crack et l’Amish qui vend des salades bios sont sûrs d’avoir raison tous les deux. Le prédicateur, lui, il encaisse les royalties de sa trade mark.
Autre limite bien visible : Chinatown. Le quartier est délimité et pour les idiots et les touristes comme moi, il y a une arche de cinq mètres de haut au début de la rue principale.Avec des dragons pour qu’on soit sûr, parceque des poussins, ce serait out of place, non ?
Après quelques rues, c’est un autre monde et je suis bientôt le seul à ne pas parler mandarin dans le coin ;
Au bout du dernier block, on tombe sur un square avec des SDF, leurs bonnets et leurs poussettes, et là, fini les plats à la vapeur et les canards laqués.Une camionnette blanche cabossée est garée là, deux types me dévisagent.
J’ai vite senti qu’il fallait faire demi-tour.
La lisière de ma visite (surtout en costume et avec mon badge où Jérôme apparaît en gros ?… Non je l’avais déjà enlevé ! Vous me prenez pour qui ?… et pourquoi pas un déguisement du KKK ?)
Mon périmètre, c’est l’hôtel Marriott (Lucky me), où je peux rentrer et taper sur mon clavier, après un dîner de relations publiques bien tempérées.
Dehors, il fait bien froid et le vent souffle.
Demain matin, la frontière de l’aube effacera la nuit et les lumières de la ville s’éteindront, même si beaucoup auront brûlé toute la nuit pour rien.
Demain matin, dans les rues de Philadelphie, chacun retournera à son poste.
Les congressistes, les Amish, les homeless sans dents, le prédicateur et les chinois.
La Cloche de la Liberté et Lafayette s’en moquent .

vendredi 16 octobre 2009

Clip de mon ami musicien de Casamance


Serigne Konte
Musicien senegalais sympathique.
Il est G.O. d'Octobre au mois de Mai, au Club Med de Cap Skirring (voici pourquoi je le connais)
Regardez son clip !
Le futur Youssou N'Dour ?
Vous pourrez dire d'un air entendu... "je connaissais deja".....

http://www.youtube.com/watch?v=OqaQmI8Zhsw

Jean S, fils de....


Le tout petit squale blond a beaucoup d’ambition
Il nage dans les traces du papa requin bleu
Et veut se faire les dents, manger tous les poissons
A Neuilly, la Défense, enfin bref où il peut !

Et il taille et il coupe, il a le goût du sang…
Les mâchoires déjà faites, et, toutes nageoires dressées
Il frétille, il mordille, il en tuerait bien cent.
Pouvoir comme à la guerre, achever les blessés ?

Le tout petit squale blond pourrait même se croire bon
Il oublie que papa sur son trône est un dieu
Qui peut décider, la !, de la couleur d’un son,
Dénicher au bébé un cocon en tout lieu.

A force de tricher, c’est bien plus qu’un piston !
Le petit requin blond serait-il oublieux
Des mines et des filets, des pièges à ultrasons
Qui l’attendent au fond et nous rendront heureux ?

vendredi 9 octobre 2009

Fréderic M. et la mauvaise envie


Enfer et damnation : cela a chauffé un max au sujet des mœurs de Fred Mitterrand et surtout de son livre, et plus particulièrement sur les passages goulou zoulou tarifé avec un « garçon » du nom de Bird.
Invectives d’un côté, émotion de l’autre, prises de parti et Partis aux prises, crac boum hue et en avant les débats où chacun s’emporte.
Alors, bon, j’ai pris le bouquin (que mon épouse avait lu beaucoup aimé, comme semble-t-il 200.000 lecteurs et 100% de la critique littéraire lors de sa sortie).
J’ai lu le chapitre en question, avec une attention précise portée à chaque détail.
Aucune mention n’est faite sur l’âge du « garçon », mais nous avons en revanche une description précise de lieux, des sons, des couleurs et… des ébats. Ce n’est pas ma tasse de thé à la menthe, je l’avoue. Je ne vais pas crier bravo à la fin du show ni demander un bis.
Voilà, après, si chacun lit en entier le (demi, par ailleurs) chapitre qui fixe l’attention et génère le courroux, il lui sera possible de donner un avis sur le fait que chaque membre (si j’ose m’exprimer ainsi) de notre gouvernement doive ou non avoir un passé irréprochable ou angélique.
A moi, naïf, il m’est rétorqué : «mais bien sûr, grande ambition signifie appétit sexuel à la hauteur ».
La vox populi feint de ne pas s’étonner, prend un air entendu et vous dit immédiatement, sur le ton de la confidence « il paraît que Giscard et Marlène Jobert, hein, hein… »
Sans oublier qu’à ce sujet chaud, on évoque toujours le fameux Félix Faure, qui est mort dans les bras de sa maîtresse (16 février 1899) et bien vite on évoque des orgies pleines de graisse d’ours, d’amphores de vin que l’on boit à la régalade sur fond emmêlé de courtisanes et d’éphèbes avec les empereurs romains au-dessus , en passant aussi par Henri 3 « et ses mignons ».
C’est en quelque sorte le best of du chapitre « sexe et politique », avec un chapitre top glamour et que j’avais failli oublier : »Maryline et les Quéquettes Neddy ».
Voilà.
Freddy Mitt’ a été plaider au Journal de Vingt Heures de Touffe Un, face à une Ferrari qui n’en pouvait mais de placer le mot « pédophilie » toutes les 3 secondes. Il ne démissionne pas.
Pour rigoler, je vous rappelle qu’avant lui, il y avait Christine Aaaalbânel de Veersaââîllles. Je n’étais pas fan, mais bon, si un jour elle a mis un serre-tête en velours rouge au lieu d’un bleu marine, c’est le pire péché que Saint-Pierre lui reprocherait.
Bon sang ! On en revient au vieux débat ; Sympathy for the Devil ou Love me Do ?
A vous de voir, chers petits amis !

jeudi 8 octobre 2009

Initials BB, final QQ ?


La Bardot fort boudeuse qui tant fit sensation,
Dansait, tournait, marchait, engendrait vibrations…
Et un film par ici, une chanson par là,
Avec la touche en coeur et le decoll'té bas.

Et l’on célèbre son culte, ma foi félin, mignon
Ces belles années soixante, un temps où la passion
Le dispute au lascif. Sachons remercier, car Dieu créa
La femme et les flammes que le Diable souffla…

Hélas ! La belle vira, ce fut la confusion
Sombrant mémère à chiens, caniches à poils trop longs
Exilée à Saint Trop’, fréquentant de gros bras
Et plus à droite encore que le Sergent Garcia…

Si l’on voit ces photos, d’un temps fort en frissons
Où elle ouvre la bouche et danse pour les garçons
On se dit que ces temps, moins cruels pour Sophia
Nous parlent d’une inconnue, qu’on ne reconnaît pas.

mercredi 7 octobre 2009

Libre concurrence comme du beurre avarié


Encore un petit coup de sang, là comme ça, tout de suite, au débotté, ex nihilo, ex abrupto et ex cusez moi les gars, j’ai un truc à vous dire qui me tient à cœur.
Vous allez dire : « ce type là, il s’énerve trop vite, il est nerveux, il prend ses chroniques pour un six-coups « ou encore « qu’est ce qu’il dit, qu’est ce qu’il a celui là, complètement gaga ».
Peut-être.
D’abord, je ne PEUX jamais m’énerver trop vite dans ces chroniques pour une raison bien simple : je tape sur le clavier avec deux index, avec maladresse et lenteur, le tout festonné et irisé de fautes de frappe nombreuses et handicapantes.
Imaginez un graffiteur qui met une demi-heure pour écrire un machin de trois lettres sur un mur.
Forcément, quand le truc est lisible, il a été pensé et voulu.Quand on est lent, on pense et on re pense !
J’en viens à mon propos.
Il nous est dit et re dit que « Bruxelles » * impose le démantèlement de nos bons vieux machins d’état et de fonctionnaires qui ne fonctionnaient pas si mal : le train, le courrier, le téléphone le PMU, le courant électrique, le gaz, les autoroutes, les douaniers et bien d’autres choses ma foi assez indispensables si on pense un peu au-delà des brèves économiques du journal de vingt heures ou du résumé dans 20 Minutes.
Outre que je n’ai jamais voté « oui » à un quelconque texte qui aurait voulu m’enfumer à ce sujet (non à Maastricht, non au référendum, non à la prochaine question), je voulais mettre en lumière sous vos yeux malicieux et pétillants l’un des concepts que l’on nous érige comme désormais sacré à ce sujet et qui apparemment semble aussi certain que la hyène affamée va croquer la biche qui boîte un jour ou l’autre.
Il s’agit de « la libre concurrence » ou « le libre marché ». Ah la la, le socle de leur credo. L’halleluiah de l’Européen convaincu.La mention en petites lettres qui n’a pas été lue à quelques millions de pigeons.Une sorte de fantasme libéral, une statue de faux marbre voire d’autel sacrificiel mal éclairé sur lequel « Bruxelles » * s’apprête à saigner tout ce qui ressemble à un acronyme incluant le mot « public » ou « national ».
Une sorte de gimmick, d’incantation, de méthode Coué.
Genre …Libéralisme : bien, pas libéralisme : caca. Ou bien : Marché : joli et béni, Etat : pas bon et vilain diable cornu.
Avec en plus un pseudo angélisme d’une naïveté suspecte nous imaginant un monde où des milliers de petits artisans et de PME deviennent les héros modernes d’une économie idéale et florissante. Où des monopoles d’hier tombent dans la boue pour être remplacés par une fine poussière d’étoiles du service, de la proximité et de l’altruisme productif.
Où tous trop nombreux et horribles fonctionnaires de 48 ans et plus avec un fort accent local (berk !) se métamorphosent par la magie de la reconversion en des geeks polyglottes qui génèrent du cash flow et des emplois à profusion, allant et volant de Varsovie à Guingamp ou de Bratislava à Lisbonne, le tout filmé au ralenti et avec comme bande son de leur hymne chiant comme la pluie, signé Bite au vent.Avec un poster de Frankie Bolkestein en prime pour afficher dans les bureaux, entre une affiche touristique de Bucarest et la liste des fromages français interdits pour cause de forte personnalité.
Ben voyons !
Pour les marchés et les services juteux, les chacals guettent et les loups aiguisent leurs dents.
Les gros fromages sont déjà hypothéqués par de puissants acteurs. Les plus grosses compagnies vont dévorer tout cru la bonne viande et laisser les os à ronger...
Libre concurrence, dérégulation ? Laissez –moi rire (avec un écho réglé sur « cathédrale »)
Imaginons un zoo. Tout va bien, chacun dans sa petite cage. Pas trop de souci.
Bien ;
On est tout à coup obligé de relâcher ensemble tous les animaux parce que « ouais tu vois, la libre jungle, c’est hachement bien »
A la fin, il reste les lions et les tigres au ventre repu. Les éléphants et deux trois ours qui regardent maintenant les lions avec la bave aux lèvres.Même le gardien polyglotte et libéral, qui écoutait sa symphonie de Bite au vent, les tigres l’ont mangé.
Surtout que le zoo, on avait mis un temps fou à bien l’organiser, avec les biches et les gazelles. Les paons et les singes. Et les pingouins, qui sont sympa à regarder.
Et allez, on met les pingouins dans le bac des requins blancs et on leur donne un petit manuel sur la dérégulation, histoire de les aider à négocier la fin de leur monopole sur la nage rapide ?
Bref, un carnage total et on vous dira après « euh, et pourtant dans mon livre, la libre jungle ça marchait bien ! »

Bon sang, il faut que j’aille voir un zoo en Belgique un de ces jours …

* PS : « Bruxelles », voilà une bonne chronique à écrire. Ils ne perdent rien pour attendre

lundi 5 octobre 2009

Deux roues, un casque, pas de cerveau


Au volant de ma petite auto
Je vois tant de scooters, de motos,
Qui doublent et qui redoublent encore
Qui dépassent et qui frôlent donc la mort.
Quoi donc ? Sur la route un vieux Code,
Régit les gens et est encore de mode.
Mais hélas en perdant la lenteur,
Le motard ébahi en oublie la teneur.
Je fonce donc je suis ! Adieu veaux, vaches, poulets
Je vais là où je veux, poussez-vous. Nous : rouler !
Las ! Le Piaggio n’en a cure et la Vespa s’en tape
La vitesse est grisante, on se prend pour un pape.
Les gros cubes affichent une très petite patience,
Les Honda du zigzag, croient savoir forte science.
Et l’on prend le trottoir comme d’autres le train,
On s’agace, on grogne, on agite les mains.
Et de mon fier chemin doivent bien vite s’ôter
Tous autres véhicules : Moi, j’ai priorité !
Lignes jaunes ou bien blanches sont très pâles,
Pour bien de ces deux roues, elles ne valent … que dalle,
Comme celle bien en marbre qui les attend là-bas
Au cimetière tranquille où l’on va …en voiture.
Et cloué dans ta chaise juste après ton grand boum,
Qui a bien quatre roues, tu peux encore faire vroum !


PS :Désolé pour les 20% qui font des efforts et se conduisent bien

dimanche 4 octobre 2009

e-berk !


Un grand coup de gueule au passage.
J'accuse (me voilà habillé en Zola et furax comme le Che !) "e-bay" d'être un système qui favorise un commerce profondément malhonnête, injuste et non contrôlé par le fisc.
Cette verrue purulente du capitalisme nauséabond, pourriture suintante du libéralisme sans entrave et représente sans problème les sanies de l'hyperconsommation qui aliène nos concitoyens * et les laisse seuls face à une avidité incontrôlée.
Ce machin fait honte à notre civilisation en déliquescence hypocrite, tout comme les call centers délocalisés, le fait qu'il y ait un "H" dans l'expression "DRH de France Telecom", les traders, la terre fumante vue du ciel et la fureur des socialistes à vouloir s'entredétruire pour nous ôter tout espoir politique versus Rolex, Bouygues et le caca 40.
Je m'explique.
Qu'il existe des sites Internet pour vendre d'occasion son vieux GPS, sa collection du Chasseur Français de 1971 à 1975 ou sa tente de camping bleu clair avec des piquets... d'accord.
Qu'on laisse Mr Toulemonde fourguer ses nanards à Madame Toutinchakin... passe.
Au prix de l'occasion, gentiment, sans arnaquer son prochain, tout va bien.

Mais alors là, que la spéculation la plus pourrie, l'escroquerie malodorante et le veule profit puissent s'épanouir sans risque : je dis NON !
Ceci est particulièrement révoltant pour les places de spectacles et concerts, qui sont vendues par des voleurs jusqu'à 5 ou 10 fois le prix d'achat (déjà trop élevé,ceci dit).
Ces gibiers de potence se les sont procurées par magouille, soit en anticipant largement les évènements intéressants en achetant (ou faisant acheter par des comparses) des poignées de places quand vous et moi allions en chantant travailler au gris bureau ou sur le chemin de l'école si dure.
Vous connaissez le principe de cet odieux site : des objets sont mis aux enchères pendant un temps limité et les prix augmentent plus ou moins selon les offres.
Soit.
Mais bien sûr, vous devez savoir que les enchères sont complètement fausses !
Les dés sont pipés.
En effet les vendeurs ont plusieurs "pseudo" ou identités et font eux mêmes monter les prix. J'ai essayé maintes fois pour des concerts, et comme par hasard, le ticket flambe dans les dernières minutes.
C'est très facile et vraiment lucratif.
Exemple, pour AC DC , j'ai vu des places à 300 euros et Metallica 350.
Le porc qui a acquis une douzaine de places en tire un profit d'environ 2000 euros et n'aime pas la musique (en plus, je parie qu'il est au moins fan des 2B3 ou de l'intégrale des musiques lentes des fanfares SS)
C'est surtout odieux et le pire est que rien n'arrête les pratiques de rats couverts de gale (ni au sens propre ni au sens figuré, car The Police is sleeping et Hadopi-sse dans son violon).
E-bay a développé un parfait mécanisme d'escroquerie pour que chacun puisse piquer du pognon à son prochain et de plus, se lave les mains de ce qui s'y passe.
Bravo !
Mais à La Bourse, la vie n'est même pas une option, comme vous le savez, chers petits amis.

Sans compter les innombrables vers gluants qui n'envoient jamais les objets vendus, ou vous expédient une daube hors garantie, voire accusent la Poste d'avoir perdu le colis.
La Poste, elle n'est pas encore privatisée, la pauvre, mais c'est une question de temps avant qu'elle ne connaisse la servitude du profit et la fixation au personnel (qui n'aura pas été délocalisé ou éradiqué des listes )d'objectifs ulcérophiles par des DRH dont le "H" est aussi sincère qu'un pin's de colombe au revers de la tunique d'un taliban.
BOYCOTTEZ e-BAY, un point c'est tout !
GRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR.

* PS : vous me direz aussi, comme mon grand père, "la plus grande mine d'or sur cette terre, c'est la connerie humaine". OK. Un point.

vendredi 2 octobre 2009

Au restaurant asiatique


Quand on va manger au Royal Mandarin, aux Baguettes d’Or ou au Bambou Panda, on est content en général. Moi, oui, beaucoup et toujours.
Passé l’entrée, où l’on est reçu par la courtoisie et les mauvaises dents par Monsieur Li ou Mademoiselle N’Guyen qui vous demande combien vous êtes, même s’il est évident que vous êtes tout seul ou clairement avec les trois sbires qui vous suivent et sourient déjà à l’idée de manier les baguettes.
Monsieur Li ou N’Guyen a un accent à couper au sabre s’il est quinquagénaire, mais s’il a dix-huit ans, il a l’accent de Vitry sur Seine, les cheveux pleins de gel et un T-shirt Nirvana. D’ailleurs, sitôt vos postérieurs installés autour de la table 7, il saisit son I-pod et écrit en direct sur son compte Twitter « MDR, enkor 3 cadres ki viennent bouff des nems sur notes de frais »
On est bien sûr passés devant l’aquarium où des poissons bicolores, en général rouge-orange et blanc cassé, tournent dans une eau trouble en évitant une frégate en plastique et en scrutant avec angoisse leurs défuntes cousines, ces crevettes fumantes qui défilent sous leurs yeux toute la journée.
On s’assied, on nous tend la carte on regarde la carte et on fait : « aah ».
Le menu à 12 euros 80 ou celui à 18 ? A la carte ? On rigole un peu sur des traductions et des tournures orthographiques approximatives comme « Poulet aux amendes » et « Bœuf au Thaïlandais » ou encore « Crevettes poivre à sel ». Facile les gars, et puis Mr Li junior, il est mdr et ptdr de l’ortograf.
D’ailleurs, le restau chinois, il va le faire passer japonais dans un mois ; ce sera les mêmes équipes et les mêmes fournisseurs, mais il y a une carte plus simple
Après réflexion, on croque les chips aux crevettes et on est prêt à consommer classiquement des nems, du porc au curry, du riz cantonais (avec un seul « n », le riz cantonais, pas comme dans cantonnier, ou bétonnais ou harponnais, mais bien comme dans gabonais, lesquels ne se cantonnent pas d’être harponnés et encore moins cantonniers).
Et puis en plus, une petite bière chinoise, non ? Allez, OK, bon on commande !
Pour passer la commande, le jeu est le suivant. Vous dites : » Poulet aigre-doux aux 4 merveilles » et votre hôte dit « P17 » etc., etc.… Ou alors vous dites pour l’aider « S 9 », mais alors il répond sans sourciller et note : « Suprême de Porc haricots noirs ». C’est comme on veut.
On attend plus ou moins longtemps, en écoutant la musique de fond dite « asiatique » faite de lancinants twoing twoing et de tzing tzong tzing, qui n’est pas du tout la musique écoutée par nos hôtes dans leur doux foyer ou sur leur auto radio, et qui préfèrent le vrai et enivrant folklore de la Province du Nord Ouest, soit Nirvana, donc si vous suivez depuis le début.
Bon, on sort les baguettes de leur étui papier et elles font crac parce qu’elles sont attachées par le milieu, telles des siamoises jetables. Si on le souhaite, on demande tout simplement un couteau et une fourchette et tout le monde s’en moque, en fait.
Après, on est vraiment content car les plats arrivent, on mange, on discute, on boit sa petite bière, on en recommande une autre.
Autre règle absolue du restaurant asiatique : vous allez, vous devez, vous ne manquerez pas de … salir la nappe blanche ou rose sur laquelle vous mangez. C’est un fait, chez soi on réussit à éviter, ici, il y a toujours une abondance de taches de la bonne sauce aigre –douce et des traces des queues de crevettes poivre à sel, sans oublier le nuoc-mam qui a splashé et la bière qui a coulé.
Les tests de la mort pour les lessives qui enlèvent tout, même avec un nœud au milieu et qu’on vous donne trois barils à la place d’un et c’est non, même s’il y a la blancheur triple action et l’odeur des champs de pervenches au petit matin pendant 24 heures chrono… se font en fait sur des échantillons de nappes de restaurants chinois et vietnamiens. Je vous le dis, camarades convives et baveurs.
Enfin, les desserts. Ah. Il y a débat. Certains disent que les desserts « ce n’est pas leur fort » et mettent fin au repas avec le café, par ailleurs rarement bon, vous en conviendrez. D’autres ne partiront pas sans un beignet de bananes flambé (c’est joli, le flambage) ou des lychees sans goût. Là aussi, c’est à vous de trancher.
Et pour finir, pour vous Messieurs, hi hi hi, le petit verre d’alcool de riz avec la fille dénudée au fond, mais pas pour les dames, ha ha ha.
On paie, on s’en va et au revoir au revoir.
Bizarrement, on a toujours une soif d’enfer après et il faut au moins trois verres d’eau pour l’étancher.
Au moment où je vous écris, bouf, bouf, un petit renvoi discret me rappelle que mon bœuf aux oignons de ce midi n’était pas mauvais du tout !